Sois pharmacienne et tais-toi 3831


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Vous le savez, j'aime bien mettre en valeur les initiatives personnelles.

La personne que je vous présente aujourd'hui est pharmacienne, nous l'appellerons Sofia Mhiri.

Voici comment elle se présente : 

« Pharmacienne d'une trentaine d'années, je suis diplômée depuis 2012. Mon parcours universitaire est classique, Baccalauréat scientifique en 2006, réussite du concours en 2007, thèse de doctorat soutenue en sixième année en 2012.

A 23 ans me voici « docteure en pharmacie » et c'est là que ça commence à se corser ! »

« En une dizaine d'années, j'ai travaillé dans différentes pharmacies, ce qui m'a permis de prendre conscience de l'importance et l'impact des relations humaines au travail, aussi bien au sein de l'équipe qu'avec les patients.»


« Je m'aperçois que bien des conflits auraient pu être évités si on avait quelques notions de base en management, communication et en psychologie.

Suite à une première expérience compliquée, je lis plusieurs livres qui me permettent de comprendre davantage la complexité des rapports humains, d'autant plus pour les pharmaciens adjoints qui ont une position délicate.

De découverte en découverte, je m'enrichis de ces nouvelles connaissances que j'ai envie de partager.

L'envie d'écrire un livre à ce sujet remonte à 2017, il me faudra plus de 4 ans pour concrétiser l'écriture car évoquer certaines problématiques en pharmacie est tabou. Preuve en est, à ma connaissance, aucun livre n'existe sur le sujet.

« Sois pharmacienne et tais-toi » est un témoignage de mes anecdotes les plus frappantes de mon parcours.

A travers mes brèves anecdotes, je soulève des problèmes de fond comme le sexisme, l'abus de pouvoir ou au contraire le laxisme extrême et bien d'autres thématiques. J'illustre aussi mes propos en mettant en parallèle quelques lectures intéressantes sur le management et la communication notamment.

Pour vous citer quelques exemples de situations ubuesques: on m'a déjà demandé de faire le ménage et j'ai déjà été menacée par des patients juste pour avoir « un peu trop bien » respecté la législation en vigueur...

«Sois pharmacienne et tais-toi » est en quelque sorte le Best of de mes pires anecdotes :)

Il faut comprendre que l'objet de ce livre n'est pas de critiquer mais de pousser à la réflexion pour tenter d'améliorer le quotidien des équipes officinales car il y a un véritable gâchis au sein de la profession.

Les envies de reconversion sont de plus en plus importantes et il y a une crise des vocations en officine, créant ainsi des pénuries.

Le livre est disponible en version e-book et papier sur Amazon. Vous pourrez le feuilleter»

Pour que vous ayez une idée des thèmes abordés, retrouvez ci-dessous le sommaire .

Pour information, Sofia Mhiri est un nom de plume; je tiens à préserver dans la mesure du possible mon anonymat ;)

Au plaisir d'échanger.

 


ManagerManager Publié le : Mardi 30 août 2022 @ 15:37:16

Ledude Ledude
Déjà, bravo car c’est une initiative (assez rare de nos jours) et à priori un peu de travail (assez rare aussi sans rémunération garantie à la fin).

Passons aux choses sérieuses : je suis moyen chaud pour lire le truc. La principale cause : ça puire la chouinerie et l’ego vexé. Et l’analyse de notre profession me semble plus que superficielle. Désolé mon but n’est vraiment pas de te vexer ou de te décourager. Je m’explique.

Je ne vois rien de problématique à t’avoir demandé de faire le ménage, alors que ça semble être le climax, l’illustration la plus explicite pour soutenir ton message. Dans des équipes quasi exclusivement de diplômées (prep ou pharma), si un patient gerbe dans la pharmacie par exemple, il faudrait laisser comme ça, car c’est indigne ? Franchement, faut redescendre un peu, et tu fais une erreur très classique mais qui parle beaucoup je trouve : tu n’est pas docteure, tu n’as pas un doctorat. Ta « thèse » est du niveau d’ un mémoire de fin d’études (comme tous les pharmaciens !). Tu as un diplôme d’état de docteur (tu peux verifier) ce n’est pas du tout la même chose qu’un doctorat. Cet attachement au titre (erroné) est assez embarrassant…

La thématique est pourtant intéressante, mais je pense que tu passes à côté du problème de fond de la profession, en préférant les poncifs victimaires : sexisme, mauvais management, et je serais étonné s’il n’y avait pas un peu de courageuse (lol) dénonciation du racisme dont tu as probablement été témoin. Ca marche toujours, preuve en est la promo octroyé par le maître des lieux 😘 mais moi, je n’aime pas trop, c’est facile, et ça ne fait rien avancer.

Tu sembles passer à côté de ZE questions : maintenant qu’on ne fait plus de préparations, et que les logiciels analysent parfaitement les prescriptions, quelle est la valeur ajoutée d’un adjoint par rapport à un préparateur ? Pourquoi as-tu choisi ce métier qui très clairement n’est pas un job à haute valeur ajoutée scientifique ?

Pour conclure mon taillage (désolé, mais j’aime bien être les connard de l’histoire, preuve en est ma profile pic) étant pharmacienne, as-tu l’intention (et j’ai envie de dire les couilles) de t’installer pour participer à faire évoluer les choses ? Critiquer et avoir des idées, c’est bien, mais sur l’échelle de la respectabilité, c’est encore mieux de FAIRE.

Mon message n’est pas très sympa je sais mais, bien que cela ne se voie pas du tout, il est bienveillant. Ça se tente de commercialiser le truc en l’état si le but est de faire un peu de thune : c’est à peu près racoleur, bien pensant, donc ça pourrait le faire. Mais un vrai travail de fonds ce serait plus ma tasse de thé.
SofiaMh SofiaMh
@tnttnt
Encore une fois, permettez-moi de vous dire que vous portez un jugement hâtif. En l'occurrence, cette réflexion "Je ne paie pas une pharmacienne pour ça, ce n'est pas rentable" fait référence à une période où le titulaire pour qui je travaillais m'avait assignée à la rétrocession avec une dizaine de pharmacies. Pour une commande Sanofi d'une trentaine de cartons, autant vous dire que cela me prenait une journée de travail et on est bien d'accord que ce n'est pas rentable. J'étais la dernière recrue de l'équipe, avant moi, c'était une préparatrice qui s'en occupait, elle avait démissionné. Suite à sa réflexion, je lui ai suggéré de faire faire le travail par une préparatrice, comme avant, ce serait plus intéressant financièrement, proposition à laquelle il s'est opposé.
Donc en parlant de contradictions: il m'impose de faire une tâche qui n'est pas rentable et plus "coûteuse" quand c'est un pharmacien qui s'en occupe et en même temps, il refuse que ce soit fait par une préparatrice.. Cherchez l'erreur 🤔🙃
Bon, parenthèse fermée, je voulais juste que vous vous rendiez compte que derrière un titre, il n'y a pas forcément ce que vous imaginiez et comme vous le soulignez, vous n'avez pas le détail mais cela ne vous empêche pas de juger.

Ainsi, ne vous méprenez pas, j'ai exécuté des tâches bien en-dessous de mes compétences en pharmacie et cela ne m'a pas "choqué".

Ceci étant dit, je ne pense pas que ma génération soit "auto-centrée" comme vous dites. Récemment, un membre de ma famille qui est médecin généraliste m'a dit: "Oh, les jeunes ne veulent plus travailler" car il n'avait pas trouvé de remplaçant pour une garde un samedi en plein mois d'août...

@pharmacool
En ce qui concerne le ménage, chacun voit midi à sa porte, je comprends et je respecte votre point de vue, comprenez aussi le mien. Personnellement, je suis claire et je refuse d'emblée de faire le ménage. Ceci étant dit, j'ai vu des collègues passer la serpillère tout en pestant contre le titulaire qui n'embauche pas de femme de ménage... Je ne trouve pas que cette attitude soit très correcte de leur part: soit on accepte, soit on refuse; inutile de critiquer un titulaire pour un choix qui a été fait en toute âme et conscience.
PS: Merci de remettre en question mes capacités de compréhension ^^ Je crois que les pharmaciens adjoints et les préparateurs font aussi plus que leurs propres fonctions ;)

@Ledude
Tout d'abord, je vous remercie pour votre commentaire.
Bien évidemment, un patient qui vomit ( ce qui, fort heureusement, n'arrive pas tous les jours 😅 ), c'est un cas particulier. Le ménage de tous les jours peut être fait au bon vouloir des membres de l'équipe si ça ne les dérange pas, respectez juste le choix de ceux qui refusent et je ne vois pas en quoi ce refus est offusquant et suscite autant de débats stériles. On devrait tous être des béni-oui-oui?!

Sur le point du diplôme, soit, nous ne sommes pas "docteurs" en pharmacie: ça me fait une belle jambe; personnellement, je trouve ce titre pompeux.

Concernant le racisme, je vous avouerais que j'ai dû censurer une anecdote car c'était trop choquant et mon but n'est pas de créer de polémique.
Eclairez-moi, quel est selon vous le problème de fond de la profession? J'ai essayé de balayer plusieurs sujets et sur ce point, je serais curieuse d'avoir votre avis si j'ai omis de parler d'un problème important.
Concernant ZE question, je l'aborde dans le livre mais comme vous n'êtes pas prêt de lire ce "truc" selon vos propres mots, vous n'en saurez rien.
Comme les précédents commentaires, vous jugez un livre sans connaitre le contenu; c'est comme si vous jugiez une personne uniquement sur son apparence; c'est un peu trop réducteur, non?

Pour répondre à votre question, je n'ai pas l'intention actuellement de m'installer car j'ai conscience des avantages et inconvénients des titulaires et c'est loin d'être l'idéal auquel j'aspire. Ceci étant dit, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de s'installer pour tenter d'améliorer les choses; chacun(e), à sa modeste échelle, peut contribuer à un changement positif, ne serait-ce qu'au sein même de la pharmacie.

Pour conclure sur le dernier point, c'est sans rancune ;) Soyons transparents (surtout avec votre profil pic!), désolée de vous décevoir et comme me l'a dit, à très juste titre, un de mes anciens titulaires (et je l'assume volontiers), je suis une piètre vendeuse 🙃 Mon but étant de partager mon retour d'expériences. Parler du livre n'est pas un exercice facile pour moi et cela représente une sortie de zone de confort, d'autant plus que ça me demande d'argumenter avec de parfaits inconnus qui le critiquent sans l'avoir lu; ça fait partie intégrante du "jeu" alors je m'y prête tant bien que mal, c'est de bonne "guerre".
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