Citation :
zamaiev
Pour moi, dans le contexte macro économique actuel (c'est le terme adéquat, une entreprise qu'elle qu'elle soit n'est pas vouée mais est
condamné à progresser
-croissance interne
-croissance externe
-diminution des charges
-augmentation de la productivité
etc... et augmentation de la marge (à minima en valeur) qui peut prétendre qu'une baisse de marge est un pré requis logique pour une la bonne marche d'une entreprise ? Moi je trouve que c'est du suicide , ainsi il est tout à fait normal de se battre pour préserver sa marge.
El Gringo
Il est évident que qui ne progresse pas régresse, chacun le souhaite, peu y parviennent, c'est la sélection plus ou moins naturelle.
Mais revenons au secteur officinal.
Pour ce qui est de la croissance interne, les derniers exercices comptables et l'année en cours sont plutôt en général, nous éviterons les cas particuliers réjouissants qui ne concernent pas l'ensemble de la profession et loin s'en faut, synonymes de stagnation et de régression. La croissance interne est au mieux en berne, les causes sont connues et la principale est l'inexpugnable volonté politique de geler les dépenses de santé au niveau quelles ont atteint et ce en dehors de toute considération des besoins réels de la population. Donc ne pas trop compter et c'est un euphémisme sur la croissance interne.
Je laisse volontairement de côté les différents secteurs que l'on peut être amené à développer, l'officine de "mamie" qui ne fait ni Para ni conseil ni Tiers Payant ayant quasiment disparue du paysage officinal français.
Pour ce qui est de la croissance externe, elle se fait au détriment des confrères concurrents. Aujourd'hui les officines vieillotes ne sont plus légions, les cessions réinstalations de ces dernières années ont eu le mérite de renouveller activement le parc officinal en le modernisant. Reste les confrères qui mettent la clef sous la porte, mais ils sont encore peu nombreux. Quant à ceux qui transfèrent, ils assurent indirectement une croissance externe pour les officines du secteur délaissé, mais au prix d'un impact inverse dans leur nouvelle zone de chalandise.
Je laisse volontairement de côté les montages en SEL que chacun a à l'esprit et qui sont aujourd'hui le levier principal de croissance externe, mais réservé à une "élite" ou tout du moins à ceux qui ont déjà bien commencé à rembourser leur emprunt principal d'acquisition.
Pour ce qui est de la réduction des charges, j'en parlais dans mon précédent post, c'est un levier de maintien de la rentabilité, au détriment de l'activité et de la rentabilité des partenaires de l'officine, mais ça tout le monde l'a bien compris et s'en moque éperduement comme le quidam de la rue qui veut son ibuprofène à 0.99€ la boite ! Cette démarche est déjà bien entamée par vos confrères et ne manquera pas d'atteindre un seuil assez vite.
Pour ce qui est de l'augmentation de la productivité, effectivement il reste des choses à faire, mais cela se heurte dans la pratique à la perception négative par l'équipe officinale de critères comme le nombre de clients jour, le CA annuel per capita à réaliser, le % de ventes associées réussies, les horaires de travail fonctions de la fréquentation de l'officine plus que du confort du collaborateur, des objectifs sur prime, des concours, des protocoles à respecter, des bonnes pratiques à mettre en place etc...
Sinon, la productivité peut tout simplement passer par la mise en place d'un robot automate et la restructuration de la masse salariale associée.
Quant à la réduction de la marge comme pré-requis actuellement dans le commerce en général et la pharmacie en particulier, Je persiste et signe.
Encore faut-il pour éviter toute ambiguité, rajouter la précision de RabinOvitch sur le caractère transitoire de la chose, et ma remarque supplémentaire sur le fait qu'il s'agit d'une réduction en % évidemment et non en valeur qui est demandé, réduction en % que l'accroissement d'activité se doit de couvrir.
Il ne me semble pas normal de se battre pour préserver sa marge que ce soit en % ou en valeur, il faut savoir accepter qu'elle fluctue pour ses deux variantes.
trop longtemps de part son monopole, l'officine a connu un accroissement en valeur de sa marge, ce n'est plus le cas, cela peut durer, il faudra s'en accomoder un temps.
Ce n'est pas du suicide d'adapter sa marge dans toutes ses caractéristiques, à la baisse quand la conjoncture le requière, la Crise internationnale et la Crise que nous fait actuellement MEL à ce sujet l'exige vraiment, à la hausse quand le risque de perdre des parts de marché se sera éloigné.
Pensez vous sincèrement que la grande distribution amrge en moyenne à des niveaux aussi bas que vous autres Pharamciens ? renseignez vous, vous serz surpris.
Mais là nous touchons au poids de la communication dans notre société.Les politiques s'y sont mis en quelques annés, mais pas les pharmaciens, sauf Jacques S. ;-)
La démarche que soustend la fixation de la marge, pas celle imposée sur le remboursable, doit être une démarche orientée client, et non l'application constante d'un coefficient multiplicateur communément admis dans la profession.
La baisse des prix sur le libre service s'entendait sur quelques référence de manière forte et visible, cet appel aux produits du même nom n'a pas été entendu semble t-il.
El Gringo
Message édité par : ElGringo / 28-11-2009 19:56