Bonsoir.

[Ce message reprend celui que j'avais précédemment placé dans le sujet "Installation" et que Whoops m'a judicieusement conseillé de remettre ici. J'espère que Whoops me pardonnera de l'avoir intégralement recopié, afin de faciliter les réponses.]

Une association se crée en Bretagne. D'autres suivront-elles ? Serez-vous leurs fondateurs et fondatrices ?
Lisez ceci et si vous vous sentez inspirés, n'hésitez pas à me contacter sur damien-en-mer@wanadoo.fr
Ou, pour faire plus vite, au 06 65 44 99 43.

Les pressions s'accumulent sur notre profession ! Il existe un espoir immense de faire bouger les lignes de ce carcan qui empêche des milliers d'entre nous de s'installer malgré leurs diplômes, leurs compétences et leurs ambitions ! Mais si nous ne nous faisons pas entendre, si nous sommes incapables de faire savoir que la moitié des pharmaciens, les plus jeunes, ceux de demain, ont d'autres préoccupations que le prix de cession de leur officine, alors le changement aura lieu sans nous, sans même que les décideurs aient eu conscience de notre existence.

Je sens sur ce forum un profond malaise dans notre profession d'adjoints. Un mélange de "No Future !" et d'envie de profiter du vent du changement actuel pour se créer enfin d'autres perspectives qu'un impossible endettement sur 12 ans pour rembourser ce qui devrait l'être en 20 !

Fin de la loi de répartition géographique, louange de la crise, appels à la mobilisation et même éloges de M. E. Leclerc. Voilà tout ce qu'on peut lire ici et qui témoigne de notre immense confiance en l'avenir (je plaisante, bien sûr).

Sur ce forum, des adjoints bouillonnent d'analyses et d'idées. Mais qui les entend ? Nous tournons en vase clos. C'est important pour l'émulation intellectuelle, mais il faut parallèlement en sortir pour se faire entendre du monde extérieur et en particulier des décideurs qui aujourd'hui n'entendent que 3 sons de cloches : Bruxelles, Leclerc et les syndicats de titulaires (abusivement appelés syndicats de pharmaciens).

Dans un coin de Bretagne appelé Morbihan (très joli, avec ses îles, ses rias, son soleil, si si, ne riez pas !), nous nous attelons à la tâche depuis quelques mois. Nous créons l'association des Pharmaciens adjoints de Bretagne. Objectifs :
- faire entendre notre voix, nos aspirations et nos préoccupations
- élaborer des solutions à l'installation dans le contexte actuel ou les suivants
- construire l'avenir de notre profession, dont nous sommes l'avenir

A ce jour, sauf erreur de ma part, rien n'existe. La tâche est donc immense mais nous nous y attelons. Car on ne gravit pas l'Everest sans viser la Lune !
Alors si vous voulez nous rejoindre ou créer vos propres assos dans d'autres régions, allez-y ! C'est le moment ! C'est aujourd'hui que les lignes bougent ! Et plus nous aurons de cerveaux et de bras, plus nous nous aurons de poids et d'efficacité !

A bientôt.

Damien.

Je ne vais pas te faire un copié-collé. :-D

==> http://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=6008&forum=12

bravo damien bravissimo....lis donc appel de coco a la pharmarevolution....voici mon tel...

06 73 03 94 22

Bonjour Damien,
On est tous OK pour sauver notre métier, mais on ne l'est pas sur les façons de le faire... Je me rend compte que la difficulté sera d'accorder nos violons.
Quelles sont les idées majeures de cette association bretonne?
Merci

Bonjour Edaude.

Cette association en est à ses balbutiement.

Un appel a été lancé à tous les adjoints du Morbihan.
2 premières réunions ont suivi pour définir les objectifs et régler les questions administratives (dépôt des stauts en particulier). Un appel à tous les adjoints de Bretagne suivra.

Tu as entièrement raison de signaler le risque de divergence d'opinions. Mais en ce qui concerne l'installation des adjoints, ces divergences concernent essentiellement les politiques à mener. L'objectif, lui, est fédérateur. Hors mis peut-être pour les adjoints "fils de" pour qui le problème financier ne se pose pas. Mais je considère que leurs intérêts sont déjà très bien représentés par les syndicats de titulaires s'ils souhaitent s'installer ou par la section D s'ils souhaitent rester adjoints (il y en a peut-être...).

A partir de là, l'un des premiers travaux à mener est de faire entendre en haut lieu notre problématique financière et de pousser à la recherche de solutions concertées. Pour cela il faut être représentatif et peser lourd, donc être nombreux, d'où l'intérêt, là encore, de brasser large. D'ici là, la confrontation des idées des uns et des autres ainsi qu'un bon travail de documentation aura permis de dégager quelques grandes lignes sur les politiques à mener. C'est à ce moment que des divergences apparaîtront peut-être, mais le message sera passé auprès des pouvoirs publics : le ver sera dans la pomme.
Sur les conséquences de ces divergences, je dirais qu'il existe à ce jour plusieurs syndicats de titulaires et que cela ne semble pas les empêcher d'agir. De toute façon, ce qui est certain, c'est que si on ne fait rien, on ne viendra pas nous demander notre avis... Les changements se feront sans nous et je ne crois guère aux bons Samaritains.

Parallèlement, des actions plus immédiates pourront être menées. Exemple : devenir un interlocuteur pour les titualaires qui cherchent à vendre, histoire de shunter les frais d'agence. Constituer un réseau afin de favoriser les associations pour le rachat d'officines (à ce sujet, je rappelle que l'association ne présente un avantage financier que si elle inclut au moins l'un des adjoints de l'officine à vendre - cela pourrait faire l'objet d'un autre message). Ce n'est qu'un échantillon de ce qui peut être fait : on peut aussi étudier les possibilités liées à la mutualisation des apports et si tu as d'autres idées n'hésite pas à nous en faire part.

J'espère avoir répondu à tes interrogations.

Damien en Mer

Quelques chiffres pour vous encourager amicalement:

(Dédiés à Sophie, de Vannes)

1 adjoint sur 2 (seulement ?) "rêve" d'être titulaire.

Parmi ces 11 000 "rêveurs", aucun ne peut réaliser son rêve en obtenant une licence de création (les créations étant bel et bien gélées non pas jusqu'au 1er janvier 2010 comme tout le monde a voulu le comprendre mais pendant deux ans après la publication au Journal Officiel des chiffres recevables et ce si aucune demande de regroupement et / ou de transfert n'a été enregistrée pendant ces deux ans) Autrement dit, si des pros (comme nous et d'autres...) se roulent les pouces pendant trois ans (les dossiers de demande d'octroi de licence se déposant bien à l'avance...)

Reste l'installation par l'achat. Or, non seulement les prix augmentent, mais cela devrait continuer! (La diminution constante du nombre d'officines, une quarantaine par an en moyenne depuis cinq ans, devant s'accélérer,et intégrer ainsi la baisse des marges).
Cette solidarité indirecte, légale, et un peu forcée entre les titulaires est propre aux monopoles: les plus "petites officines" mourant littéralement (notamment par non ouverture pendant un an suite à une vente impossible, délai légal de récupération de la licence), afin que les autres, toutes les autres, soient plus "viables", au moins mathématiquement.

Bon courage! Vous n'êtes que notre jeunesse, notre avenir, rien de bien spéculatif à (très) court terme en somme...

La réflexion qui fache: le jour où l'on verra quelqu'un mourir en faisant la queue dans une pharmacie, la porte du club des titulaires s'ouvrira probablement à nouveau aux adjoints, en attendant...

Avec vous de tout coeur, en souvenir de ces cinq dernières années où nous avons aidé plus d'un adjoint à entrer dans le club (très fermé) des titulaires. Ils se reconnaitront.

ET CE N'EST PAS UNE PUB!!! Juste un petit coup de nostalgie (une très belle époque, cette époque où nos clients n'étaient pas titulaires mais adjoints...)

Une suggestion: continuez à utiliser le net, c'est un outil de communication puissant et fédérateur. La France a perdu quelques années à croire que le Minitel était plus fort, le retard n'est pas récupéré, à vous d'en profiter! D'autant plus que la moyenne d'âge des interlocuteurs que vous devriez convaincre est sur ce point un atout supplémentaire.

Pour Woops le censeur: je n'arrive pas à retrouver le PQRSZPTRCVLMNVBXSGBN de bixente à cause de tes censures!
J'ai hâte de savoir si il est prêt à changer Diana Kreul dans la voiture pour Amy Winehouse dans le jet pour que j'adhère!!
Merci de m'orienter entre deux coups de ciseaux...

Vu, deux lignes en dessous, une sacrée distance sur le net!
Merci Woops, modère dur, modère mou, mais modère dans le...

Bonus pour les Bretons bretonnant: lisez les posts d'il y a six mois, quand la loi entra à l'Assemblée Nationale...

T'as pas besoin de moi pour t'occuper, on dirait.

Inutile de dire que je n'ai touché à rien, hein. :-)

Pour information, tu trouveras l'intégralité du post là :

http://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=6008&forum=12

Et pour ta gouverne aussi, il n'y a pas de censure sur Pharmechange. Juste de la modération modérée. L'équipe des modérateurs, dont je fais parti, s'auto-modère dans ses modérations.

Bixente64

Merci pour le lien, c'est pas toujours facile de lire tous ces posts de qualité et de retrouver la marche arrière...

Pour la censure, heu pardon, la modération, espérons que Zamaiev maintiendra la tradition... (je plaisante, je suis sûr qu'il sera à la hauteur de cette lourde responsabilité, pleine de charmes et de nuances).

Cela ressemble à un Aurevoir ou à une Epitaphe ? :-o

Les créations c'est fichu depuis l'automne !

Les 2 années à laisser à un transfert (ou un regroupement) sont à décompter bien sur à partir de la publication des chiffres par l'INSEE et au JO chiffres avalisant le quota requis.
Cette publication est un paramêtre tout à fait aléatoire, par manque de personnel ou de volonté à publier !

Quant aux prix de cessions, ils ont flambés à plus de 8 fois l'EBE en 2007.

Or depuis maintenant 10 mois ( 07/07 ) les prix sont certes toujours au même niveau spéculatif, mais les pigeons ne sont plus au rendez-vous, les banquiers non plus d'ailleurs.

Donc des prix élevés dans des volumes ridicules, cela est tout sauf significatif, si ce n'est d'une chose, que la situation va brutalement se retourner ! :-P

Mais cela risque de prendre encore un peu de temps car les vendeurs n'en sont toujours pas convaincus, il faut dire que depuis qu'ils endurent, les officinaux sont de vrais "résistants".

Alors à ceux qui veulent s'installer, la question n'est pas tellement quand, où et comment, mais plutôt sincèrement quel sera la vie qui ira avec, une fois que vous serez titulaire, dans votre officine !

Imaginez simplement les 20, 30, 40 années que vous allez passer dedans, face aux chaines de pharmacies, à l'OTC qui sera en Para, à la desertification médicale qui seront les trois fondamentaux de ces 20 prochaines années.

Officinal, le dernier des mohicans, comme il y a eu les derniers pompistes, les dernières épiceries, les derniers bars, la fin des commerces de proximité, dans les quartiers comme dans les villages.

Pour les autres qui prendront une autre voie, dissociant capital et travail, la fin d'un rêve, un nouvel horizon : Bienvenue dans un monde à la Boots, à la MEL où vous découvrirez que concentration et financiarisation vont de paire. 8-)

Message édité par : ElGringo / 29-04-2008 14:40

Querido Gringo,

Ni "au revoir" ni "épitaphe", seulement des faits, rien que des faits.

1. Si les adjoints n'ont mis que 6 mois à comprendre la nouvelle donne législative, c'est plus grâce à internet qu'à la presse pro...

2. Que les adjoints n'applaudissent pas des deux mains le fait d'être "laissés pour compte", c'est un fait que je constate une bonne dizaine d'heures par semaine au téléphone... depuis 6 mois! (les plus chanceux étant ceux qui sont encore surpris, les plus tristes ceux qui ont déjà pas mal perdu...)

3. La solidarité n'est pas une caractéristique de la profession, malgré l'existence (et les efforts?) de différentes organisations syndicales et/ou ordinales.

Tel était le "fond" du post précédent.

Un seul exemple pour conforter cette vision réaliste:
Sais-tu quel était le stand le plus petit du dernier salon de Pharmagora?
(Non, ce n'était pas celui d'ARTCO, nous n'avions pas de stand...)
Réponse: celui de Pharmaciens sans frontières! Deux mètres carrés!! Offerts gracieusement par l'ensemble de la profession!!!
De quoi avoir vraiment honte face aux visiteurs étrangers. Qui s'en offusque?

:=!

C'est émouvant.

Acte de Naissance.

L'APAB (Association des pharmaciens adjoints de Bretagne) a déposé ses statuts et élu son conseil d'administration il y a un peu plus d'un mois. parce que les actes valent bien autant que les longs discours.

Afin que les adjoints, qui représentent la moitié, la jeunesse et l'avenir de la profession à l'officine, aient une chance de se faire entendre dans les joutes actuelles. Car de Leclerc, des titulaires, de Bruxelles ou de Jacques Attali, tout le monde ne pourra pas obtenir gain de cause. Mais ce qui est certain, c'est que ceux qui n'auront rien demandé n'obtiendront rien.

Prenons notre destin en mains ! Ne soyons pas les soldats dociles d'un système qui nous exclut !

La tâche est ambitieuse, peut-être inaccessible, mais au moins, dans un ou deux ans, à l'heure de faire les comptes, quelques jeunes pharmaciens adjoints pourront se regarder dans une glace et dire sans baisser la tête : "j'ai essayé !"

Bien évidemment, notre force dépendra de notre nombre. Alors, adjoints de Bretagne ou d'ailleurs, si comme nous vous foisonnez d'idées ou si tout simplement vous voulez tenter l'aventure ou nous apporter votre soutien, n'hésitez pas à prendre contact avec nous à l'adresse suivante : apa.bretagne (a) yahoo.fr en remplaçant " (a) " par @ (je remercie manager pour l'asucieux conseil anti-spams)

A très bientôt.

je fais remonter ton post damien pour qu'il ne se perde pas
salut

Je t'en remercie

hop

piqure de rappel :-D