Une profonde réforme de la formation des professions de santé


C'est d'une seule et même voix que le ministre de la Santé et le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche annoncent au « Quotidien » une profonde réforme des études des professions de santé.
Xavier Bertrand et François Goulard vont adapter aux cadres européens le cursus de quinze professions paramédicales : infirmiers, orthoptistes, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens, préparateurs en pharmacie, pédicures podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthoptistes, manipulateurs d'électroradiologie médicale, audioprothésiste, opticiens lunetiers, diététiciens. Ils veulent également favoriser les passerelles interprofessionnelles et promouvoir les évolutions de carrières. « Cette réforme ouvre le monde universitaire et de la recherche à toutes ces professions », affirment-ils.
Déja préconisée en 2003 par les Prs Yvon Berland et Yvon Matillon, la délégation des tâches va enfin devenir réalité. Pour faire face à la diminution sensible du nombre de médecins généralistes et spécialistes dans les prochaines années, le Pr Yvon Berland, entre autres propositions, avait soutenu l'idée de redéfinir les missions des praticiens afin que ces derniers « soient utilisés de manière optimale à leur juste niveau de formation ». La délégation de tâches devrait ainsi permettre aux professions paramédicales d'assumer des actes qui justifiaient jusqu'alors la seule intervention des médecins. Après une phase de concertation entre le gouvernement et cinq groupes de travail, cette réforme va être expérimentée dès la rentrée 2006 pour certaines professions et se « poursuivre en 2007 et au-delà ».
A terme, l'ensemble des métiers de la santé devraient être soumis, comme les médecins depuis le 1er juillet, à l'évaluation des pratiques professionnelles (EPP) obligatoire. Devant le taux d'échec très élevé en première année de médecine, les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur et à la Recherche envisagent par ailleurs un aménagement de la première année commune des études médicales.


> CHRISTOPHE GATTUSO


(1) Le Pr Yvon Berland est l'auteur de rapports sur la démographie des professions de santé (novembre 2002) et sur la coopération des professions de santé : le transfert de tâches et de compétences (octobre 2003). Le Pr Yvon Matillon a été chargé de mission sur les modalités et conditions d'évaluation des compétences professionnelles des métiers de la santé (août 2003).


Le Quotidien du Médecin du : 16/11/2005

http://www.quotimed.com/dossierweb/index.cfm?fuseaction=viewarticle&DartIdx=226997


P.S. : merci à F.O. d'avoir relayé cette information sur son site.

Ce serait effectivement une vraie révolution en ce qui concerne les préparateurs et surtout une vraie reconnaissance.

La seule volonté d'un ministre ou deux sera t'elle suffisante pour aller dans le sens de notre attente?

Il y aura forcément une résistance patronale.

En face de cette résistance sauront nous être suffisemment collectifs pour que les choses changent? J'ose l'espérer.

Il y a beaucoup de choses à faire pour faire avancer notre profession dans le sens de la qualité, les pharmaciens adjoints y ont leur place, les préparateurs aussi. Ceci passe par une amélioration de la formation initiale et une obligation de formation continue.

On ne peut pas faire ce métier sans mettre à jour ses connaissances.

Moi, tout ce que j'ai à dire et pour le connaitre personnellement, c'est que Yvon berland est un c.. qui a une vue bien spécifique des pharmaciens, et dans le mauvais sens du terme.
J'adore la phrase superbement pensée : " Devant le taux d'échec très élevé en première année de médecine" Laissez moi rire. Il n'y a pas un taux déchec élevé, il y a ce que l'on appelle couramment un numerus clausus et une faculté avec un libre choix de s'inscrire pour passer ce concours.

Je n'attends rien de bon pour notre profession de la part de gens comme lui, si ce n'est une régression. Et là je parle uniquement pour les doctorants en pharmacie.

Mon abeille préférée, dans la délégation des tâches, il y aurait, à priori, la possibilité pour le pharmacien de prescrire, nous en avons déjà parlé.
Je ne pense pas que tu sois contre. :-kiss)

Et bien si ! Justement on en a déjà parlé et je suis contre. :-D
Le Pr. Berland est un médecin, et je trouve que son avis sur notre métier est mal venu. On ne parle pas quand on ne connait pas. Et de plus même quand il connait c'est un puits d'idioties ! Y'a qu'à avoir entendu son discours le jour de la thèse de médecine d'un ami pour comprendre... mais bon, ce n'est que mon avis. ;-)

Nous, les préparateurs, nous ne pouvons être que pour.

Tout simplement parceque cette évolution pourrait nous désenclaver d'une profession fermée :
- quand on est préparateur qu'est-ce qu'on peut faire d'autre? Pas de passerelles.
- la licence professionnelle nous libérerait du niveau IV,
- nous pourrions nous ouvrir la voie hospitalière sans limitation d'âge,
- nous pourrions voir évoluer le code de la santé publique sur la notion de contrôle effectif,
- nous pourrions espérer le statut de cadre,
- etc.

Hélas ce sera certainement long et la réticence de nos employeurs sera forte, mais on avance.

Il ne faut pas que les adjoints s'inquiètent, la revalorisation du statut de préparateur ne fera pas reculer celui du pharmacien.

La responsabilité finale, la possibilité de s'installer, la qualité par la mise en place de procédures, resteront, entre autres, les prérogatives du pharmacien.

Je connais le fond de ta pensée et j'y adhère à 100% et tu le sais parfaitement. Ce n'est pas de toi que je me méfie, mais bien des gens du genre de M. Berland. Toi tu parles en connaissance de cause et la justesse de ton jugement en ferait palir plus d'un. Et malheureusement, ce n'est pas son cas. Mais je suis surement pessimiste ! ;-)

En officine :

- Le préparateur en pharmacie a surtout une fonction commerciale auprès de la clientèle (vente, délivrance d'ordonnance, conseil...).
- Il effectue également des tâches administratives et comptables : il s'occupe des dossiers "tiers payant", de leurs suivis auprès de la Sécurité Sociale et des différentes mutuelles, de l'envoi des "dossiers clients" aux caisses d'assurance maladie.
Le travail se fait en majorité sur informatique et par télétransmission.
- Le préparateur se charge aussi de la gestion des stocks : il veille au réapprovisionnement journalier des médicaments, à la livraison et au rangement des commandes (deux fois par jour : le matin et l'après-midi). Cette tâche est simplifiée par la télématique qui relie directement la pharmacie aux fournisseurs.
- A la marge, il peut réaliser certaines préparations (pommades, crèmes...).
Mais ceci est devenu très rare.
- Le préparateur en pharmacie est soumis au secret professionnel et doit respecter des normes d'hygiène très strictes.

Ouais effectivement, si on pouvait faire qq chose pour nous :-( .

Gaëlle, ce n'est pas à toi que j'apprendrai que les toubibs n'ont jamais pu piffrer les pharmaciens. ;-)
C'est un toubib, non?
Nous, ils nous aiment bien( j'ai pleins de potes toubibs :-D ), on ne les dérange pas et on ne va pas au golf pendant qu'ils font 15H par jours.
Pour nos ministres tout est dans la phrase : "Xavier Bertrand et François Goulard vont adapter aux cadres européens le cursus de quinze professions paramédicales" Ben oui, il va falloir s'adapter.

Ah bon ? :#

Effectivement ! Ce n'est pas nouveau comme conception ! ;-) :-kiss)

hello,

Mon avis personnel:

Si les pharmaciens ont une mauvaise réputation auprés des toubibs, c'est de leur faute. Il est relativement facile de prouver ses compétences et sa valeur, il suffit de prendre le temps de leur parler ou de leur écrire si nécessaire.
Et ceux qui passent leur temps au golf ou sur un vélo pendant que leurs employés travaillent ont bien mérité leur sale réputation!

Quand je vois la fixité des salaires des préparateurs et des assistants soi disant "adjoint" je ne peux qu'être pour des réformes.

Je me suis pas mal balladé d'officine et officine. J'ai vu des préparateurs comme des assistants qui faisaient un trés bon travail, voir des préparateurs qui en faisaient beaucoup plus que ce que leur fonction les autorise à faire. A l'inverse, j'en ai vu qui étaient trés bien payés pour le peu qu'ils faisaient.

Si les titulaires ne sont pas capables de reconnaitre la valeur de leurs employés il faut les y aider. Et je pense que cela passe par la réforme des études, et surtout par les passerelles, et la validation de diplomes compémentaire, DU ou autres.

entierement en accord avec Manager.il faut jouer collectif.pharmacien assistant et prep en pharmacie sans eux le titulaire peut troquer sa canne de golf contre une paire de boules.

Coucou !

Juste pour dire que la mauvaise réputation commence dès les premières années d'études médicales. Nous sommes conidérés comme des sous-merdes par les jeunes médecins et cela ne va pas en s'arrangeant. Les jeunes personnes qui réussissent brillament leur internat sont regardés comme des imbéciles par les médecins. On peut dire que c'est une "éducation". Mais là encore tous les médecins ne sont pas à mettre dans le même panier. J'ai quand même entendu dire par un médecin : "les pharmaciens ne connaissent pas tous les médicaments. Nous sommes là pour les leur apprendre." Bien fait pour nous !

à voir les prescriptions de certains médecins de ville, on a plutot l'impression contraire ;-) ;-)

PoilaGratter

ps: mépriser l'autre et s'auto-féliciter est le propre de tous les étudiants pharmacien, médecin, ingénieur, bref ce qu'on appelle l'Elite de la NAtion :-P :-P :-P

Message édité par : PoilaGratter

bien sur mais il ne faut pas oublierqu'ils exploitent cyniquement le laxisme des instances ordinales qui laissent ces pharmacies fonctionner sans le personnel requis par le Code de Santé.

Allez je vous en raconte une : un titulaire et sa femme (préparatrice) tiennent échoppe et le titulaire n'est pas là; qu'a celà ne tienne l'épouse se pare du badge de pharmacien ! une inspectrice arrive et rapidement se rend compte de la supercherie, lui demande d'enlever ce badge, toute affiare cessante et poursuit son inspection.

Que croyez vous qu'il advint par la suite ...

rien

bien des années plus tard, Monsieur est réinstallé ailleurs et siège d'ailleurs au conseil départemental

PoilaGratter

Spoiler

...

excellent!! J'aimerai bien avoir des preuves pour balancer ça à des associations de consommateurs... juste pour rire...

J'en ai une aussi:

Un pharmacien titulaire régulièrement absent laissait la pharmacie aux mains de son assistant. Ce dernier en contrat à 39h (à l'époque) la laissait au préparateur le reste du temps.
Un inspecteur passe, pas de pharmacien, il sermonne le pauvre préparateur. Il repasse, même situation, il menace de fermer la pharmacie. Puis finalement rien ne se passe...Le titulaire était également député, serait ce une excuse valable?

Bien sur : entre empoisonner ses clients et rouler ses électeurs, il avait fait le choix qui maximise son impact sur la Société. Un Winner en quelque sorte :-D

PoilaGratter

Euh c'etait quoi deje le debat ? ;-)

c'était déléguer les taches, c'est bien ; encore faudrait-il que le titulaire assume correctemment les siennes :-D

PoilaGratter