Nous vivons dans une société très procédurière et la moindre erreur ne pardonne plus. Du coup chacun se retranche derrière la loi et ne veut plus (et ne peut plus ) y déroger.
A la décharge d'Amélia, il y a une époque pas si lointaine où derrière le comptoir d'une officine on trouvait:
- des pharmaciens 2e classe (devenus pharmaciens par je ne sais plus quel moyen, mais surement pas par le même que les pharmaciens 1er classe)
- des"préparateurs" devenus préparateurs avec leur nombre d'années d'expérience mais sans aucun diplome..: pourtant le diplome leur était attribué officiellement, c'est vrai de vrai
(il y eu un exemple dans la famille de mon mari, il aurait 90 ans aujourd'hui..)
- des conjoints de pharmacien (mari ou femme)qui se faisaient passer pour le pharmacien et ça passait comme une lettre à la poste, même l'inspection fermait les yeux..
même l'ordre fermait les yeux...
Les rayonniste, les vendeurs en pharmacie de plus de 40 ans payent par la précarité de leur emploi un laxisme généralisé des générations de pharmaciens précédentes, et pas que les pharmaciens d'ailleurs mais tout un système.
Je comprends le problème d'Amélia. Dire d'aller passer un diplome à 45 ans est plus facile à dire qu'à faire.
En recherche d'officine, on m'en a présenté une au fin fond de la creuse.
Il y a une vendeuse qui a fait toute sa carrière dans l'officine , elle est à 4 ans de la retraite... La licencier? je ne ferai pas ça. je passe mon chemin car moi non plus je ne veux pas me mettre en défaut par rapport à la loi.
Et qui l'a embauché sans diplome? le pharmacien vendeur qui a 67 ans...
" à l'époque ça se faisait madame, et ça ne posait de problème à personne" m'a t'il dit..
Je n'ai pas la solution Amélia, ce sont les patrons qui t'ont embauché et qui maintenant coulent une retraite heureuse qui t'ont mis dans cette situation..Au fait quel age ont ils? :-?
Message édité par : ramses2 / 08-05-2012 16:24