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Gros souci#10684

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cocoswiftcda920morpho973becannepharmecoulpotarde17Managermycolog
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cocoswift cocoswifticon_post
Bonjour, pharmacien titulaire, je rencontre de gros soucis avec un salarié. Nous nous sommes rendu compte récemment qu'un préparateur posait problème : il oubliait facilement les choses et certaines tâches n'étaient pas assimilées malgré le fait de les avoir répétées à plusieurs reprises. Après avoir insisté à plusieurs reprises en lui demandant de prendre son temps, de poser les questions si il ne comprenait pas, etc... rien n'a évolué, les choses ayant plutôt eu tendance à s'aggraver. Du coup, nous lui en avons reparlé à plusieurs reprises et nous avons appris alors qu'il était malade (maladie longue durée chronique) et qu'il n'était plus du tout suivi depuis bien longtemps. Nous lui avons suggéré de bien vouloir revoir un médecin pour en parler car il avait conscience d'avoir des "trous de mémoire". Il nous a promis d'aller voir un médecin. 2 mois plus tard, les choses ne s'améliorant toujours pas, et s'empirant même de façon très intense, nous prenons de ses nouvelles et apprenons que rien n'a été fait depuis.
Nous sommes très embêté car cette personne ne peut pas servir sans être vérifiée, ne peut pas ranger les commandes car il a des trous de mémoire, ne peut pas faire de livraisons au cas où il se perde,... nous ne savons plus quoi faire, nous avons été patients mais rien n'évolue et cela devient invivable également pour le reste de l'équipe qui ne supporte plus ses erreurs et ses oublis.
Ma question : que peut-on faire en tant qu'employeur ? Bien sûr, lors d'une visite médicale récente de la médecine du travail, il n'a pas du tout évoqué ce sujet...
Quelqu'un a-t-il déjà été confronté à ce problème ??

cda920 cda920icon_post
Cocoswift,

Je n'ai jamais eu ce style de projet, mais effectivement je pense qu'il faut se tourner vers le médecin du travail. Faites lui part de votre souci et voyez avec lui comment vous pouvez résoudre ce problème. D'autre part,vous n'avez fait que des entretiens sans écrits; il faut faire des écrits (car les écrits restent...); 2 raisons; la première est que cela fera peux-être réagir le préparateur (surtout s'il a des pertes de mémoire) et deuxièmement si vous devez entamer une procédure pour le licencier, les écrits tracerons ces entretiens et les problèmes.

Vous avez visiblement tout tentés pour régler ce problème de la façon la plus humaine possible :=! : C'est tout a votre honneur et je vous en félicite; mais il est vrai que vous ne pouvez continuer sans engager la responsabilité de la pharmacie et pour l'ensemble de l'équipe qui subit cet état.

Bon courage !


"Sustine et abstine."
"Souffre et abstiens-toi."

le silence des passions, un empire absolu de la raison sur toutes les affections charnelles, l'apathie en un mot, qui n'est pas une insensibilité stupide, mais une inviolabilité par laquelle l'homme est
cocoswift cocoswifticon_post
C'est ce que nous pensions faire effectivement (se tourner vers le médecin du travail) mais l'employeur a-t-il vraiment le droit de le faire car il y a quand même le souci du secret médical (même si l'employé s'est confié à nous en nous avouant sa pathologie)?
De même, si nous demandons une visite médicale spécifique, si le salarié ne dit rien au médecin du travail, que pouvons-nous faire ? Effectivement le gros soucis c'est que le salarié n'a toujours pas pris conscience de l'importance de ses troubles.
Pour ce qui est des écrits, nous sommes en train de rédiger une lettre d'avertissement car des erreurs ont été commises et nous nous en sommes aperçus. Nous avons d'ailleurs prévenu le salarié de ce courrier.
Mais il reste toujours un problème : le préparateur délivre toujours sous la responsabilité d'un pharmacien, le hic c'est à quel moment considère-t-on que la délivrance sous le contrôle du pharmacien est systématique ??
Si seulement notre préparateur pouvait prendre conscience de l'importance de ses troubles et réagir en conséquence...

Enfin, si la seule solution est de gérer cela avec la médecine du travail et que l'on peut le faire (j'entends qu'on en a le droit), c'est que que nous ferons...
morpho973 morpho973icon_post
c'est non seulement un droit, mais je dirais même que 'est un devoir. La seule solution est de le faire déclarer inapte.

Je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas faire intervenir le médecin du travail. Mon mari est industriel et est très souvent en relation avec le médecin du travail, il n'y a pas de problème à les contacter, ils sont là pour protéger le salarié, mais aussi la population, et là c'est clair, le préparateur met la vie de gens en danger.
cda920 cda920icon_post
Cocoshift,

Ne pensez-vous pas que la sécurité des patients doit passée en 1er plan ?. Si le préparateur ne veut pas faire le nécessaire, avant de passer au licenciement pour faute, je pense qu'avertir le médecin du travail est une solution intermédiaire. De toute façon vous voyez bien qu'il y a des "trous" de mémoire.

Pour le secret médical, le salarié vous a déjà fait part de son problème.... donc il vous a mis dans la confidence (Faire attention, il n'en a peut-être pas parler à ses collègues !)

Quand au contrôle effectif (question souvent posée !), il doit être fait de façon systématique (en théorie selon le CSP) pour chaque "préparateurs".
Je pense que vous devriez être toujours sur son "dos" a chaque délivrance. (Je sais c'est pénible, mais c'est la seule solution !)

Nous avions une jeune préparatrice qui ne faisait pas la différence entre l'acébutolol et la simvastatine ! Elle était sous contrôle permanent, malgré nos multiples remarques et demandes insistante pour qu'elle apprenne ses classe thérapeutiques. Elle nous a avoué, au bout de quatre mois, être sous traitement hormonale et qu'elle était fatiguée par le traitement. (C'est un tout petit parallèle avec vous ! mais...)
On s'est "coller" sur son dos pour éviter qu'elle conseille des ovules d'éconazole pour une cystite ! et bien d'autres bâtisses. Contrôle permanent= pas marrant, mais rassurant ! :#

Pensez que sans doute vous lui rendez un service en le forcant a prendre conscience de son état.

On ne peut pas passer son temps a faire du social (il en faut, mais pas trop !)

Vous êtes titulaire et quelques fois, il faut être moins paternaliste (vous avez déjà fait pas mal...) et défendre ses intérêts et par la même l’intérêt de l'ensemble des salariés.

Bon courage et ne tardez pas trop a prendre ces décisions.

A+
cocoswift cocoswifticon_post
Justement, nous vérifions tout ce qui est délivré pour être sûrs de ne courir aucun danger, nous avons déjà rattrapé quelques erreurs d'ailleurs avec ces vérifications systématiques, le souci, c'est que c'est très pesant et lourd dans la gestion de tous les jours, pour nous et pour les autres personnes de l'équipe... Et pour couronner le tout c'est quelqu'un qui touche un certain salaire car pas mal d'expérience au compteur donc pas facile en + avec la conjoncture et en cette période de congés...on ne peut pas et on ne trouve pas un remplaçant comme ça !
En tout cas ce qui est dit me rassure et nous allons contacter au plus vite la médecine du travail pour faire bouger les choses...
becanne becanneicon_post
Toutes ces discussions et bavardages tournent autour du mot tabou: licenciement

C'est pitoyable

Cocoswift, soit claire et arrête de te donner bonne conscience, ça sent la chianlit et je dirais les prudhommes aussi.

Et au passage, un préparateur prépare un pharmacien fait de la pharmacie.

Quel beau métier....

Message édité par : becanne / 08-07-2011 23:36

morpho973 morpho973icon_post
Citation : becanne 

Toutes ces discussions et bavardages tournent autour du mot tabou: licenciement

C'est pitoyable

Cocoswift, soit claire et arrête de te donner bonne conscience, ça sent la chianlit et je dirais les prudhommes aussi.

Et au passage, un préparateur prépare un pharmacien fait de la pharmacie.

Quel beau métier....

Message édité par : becanne / 08-07-2011 23:36

 


là bécznne c'est toi qui est pitoyable. Les pharmacies, comme toute entreprise ne sont pas des oeuvres de bienfaisance et la situation actuelle ne permet pas les emplois de confort. Si quelqu'un n'est plus apte à exercer sa proession, il faut qu'il en change ou soit mis en invalidité.

Arrêtez de défendre l'indéfendable coûte que coûte.

Si le titulaire était dans la même situation et qu'il était jugé incapable d'exrcer sa profession, il serait obligé de vendre.

Dans ce cas, on voit que le titulaire fait preuve d'une grande empathie, mais que tout ceci devient ingérable pour le reste de l'équipe.

Arrêtez de voir patron= pourri. Allez voir un peu ce qui se passe dans d'autres corporations, le pharmacien est encore un des plus paternaliste ne vous en déplaise, en tout cas dans sa grande majorité.
pharmecoul pharmecoulicon_post
Citation : becanne 
Et au passage, un préparateur prépare un pharmacien fait de la pharmacie.

:-o :#
... no comment.



Message édité par : pharmecoul / 09-07-2011 09:59

cda920 cda920icon_post
Bravo Becanne ! Tu as tout compris ! C'est bien d'un licenciement dont il s'agit !

MAIS AS-TU PENSE AU RESTE DE L'EQUIPE ? Ne vaut-il pas mieux couper le membre pourri et garder le reste du corps ?
Le jour ou le titulaire se fait aligner, c'est la pharmacie qui trinque !

Adjonts ou préparateurs : Arrêtez de pensez que tous les titulaires sont systématiquement des pourris ! Y'en a, comme partout, c'est vrai.
Mais sans eux, sans leur courage a investir, leur fonds propres, à s'investir dans le travail et a assumer les risques, vous ne seriez pas au boulot !

Alors, oui, s'il faut licencier, c'est toujours triste et ça n'est pas si facile que tu le pense, mais licencions pour sauvegarder l'équipe, la pharmacie !

Du social, oui ! Mais trop c'est trop....
Je ne suis pas adjoint, mais simple conjoint du titulaire et préparateur.


potarde17 potarde17icon_post
J'ai connu exactement la même situation. Début d'Alzheimer...Mais pas prise au sérieux par le médecin traitant, beaucoup de temps perdu pour tous : la personne malade et l'équipe, parce qu'en effet les conditions de travail sont très très très difficiles !! Il faut être tout le temps sur ses gardes, avoir l'oeil et l'oreille qui traînent, tout surveiller, servir son client et en même temps surveiller ce qui se passe au comptoir d'à côté...C'est vraiment très dur de travailler ainsi.
Il faut absolument contacter la médecine du travail, demander que la personne ait un RV (en plus du RV bi-annuel prévu), alerter l'inspection du travail car il y a un risque pour les malades (même si surveillance du pharmacien, vu les conditions de travail il y a de quoi louper une erreur quand on sert un client + celui de la préparatrice en même temps).
Mais cela dit, je suis navrée de vous dire que cela va obligatoirement aboutir à un licenciement (car inaptitude = licenciement) et donc coûter fort cher.
Ceci va certainement fâcher les inconditionnels du patron=pourri, mais il se trouve que là c'est toute l'équipe qui en bave et qui risque de continuer à en baver parce qu'on ne peut pas à la fois payer un licenciement et payer un nouveau préparateur.
Bon courage !
becanne becanneicon_post
De toute façon, le préparateur n'est pas apte à délivrer (vous savez cet acte qui fait le pharmacien) et il peut être largement recadrer, et avoir d'autres fonctions....

Vivement les ordonnances électronique, avec la signature personnelle du diplôme associé à l'acte.
potarde17 potarde17icon_post
D'autres fonctions ...lesquelles ?
Bécanne c'est carrément impossible ! tu n'imagines sans doute pas la difficulté (mémoire, concentration, utilisation de l'informatique, identification des génériques....tout est un problème)
C'est vraiment une maladie terrible. (Alz.. ou ses cousins)
:-(
Manager Managericon_post
Bécanne, quand on est pas très grand on a tendance à rapetisser les gens qui nous entourent...
Les préparateurs qui aiment leur métier se retrouvent sur preparateur-en-pharmacie.com
mycolog mycologicon_post
Quel âge a-t-il ? est-ce Alzheimer ou prend-il des anxiolytiques ? Quelles est sa pathologie ? Est-ce réversible ?
Pourquoi ne pas lui confier le tiers-payant ?
Manager Managericon_post
Si la volonté c'est de trouver une solution, c'est effectivement vers le médecin du travail qu'il faut se tourner.

Il cherchera, d'abord à trouver une solution d'adaptation de poste avant toute déclaration d'inaptitude. Il peut également aider à monter des dossiers de demande de financement si nécessaire.
Les préparateurs qui aiment leur métier se retrouvent sur preparateur-en-pharmacie.com
cocoswift cocoswifticon_post
Pour recentrer, aucune envie de licencier ce préparateur car déjà beaucoup trop en sous effectif (période de congé plus arrêt maladie longue durée plus futur congé mat').
Pourquoi toujours penser que l'on souhaite licencier ??? ... Le hic , c'est qu'il faut bien recadrer la situation : un préparateur avec 20 ans d’expérience (et donc le salaire qui va avec) qui se fait vérifier toutes ses ordo (comme un apprenti en fin de formation) et aussi devant les clients ben ça donne pas une super image et c'est pas facile parce que ça fait quand même une sacrée surcharge de travail et ça veut dire qu'il faut rien louper (titulaire mais aussi adjoint, ce dernier trouvant cela assez stressant).
Donc non, nous ne souhaitons pas licencier car pas possible mais juste connaitre nos droits en cas de pépins face à la non réaction d'un préparateur face à une maladie qui évolue très vite...
Pour recadrer les fonctions c'est compliqué car :
-pas gagné pour les prep magistrales (risque d'erreur ou d'oubli d'un composant)
-télétrans ce préparateur n'a jamais tout compris pour l'enregistrement des mutuelles et des RO, ne parlons pas de tous les rejets que l'on a déjà récupéré suite à des modifications fiche client de ce préparateur
- livraisons : se perdrait ou oublierai ou il doit aller
-commande : ne range pas les produits comme il faut
Il faut se mettre à notre place : les symptômes sont apparus au fur et à mesure et quand ils sont devenus très récurrents, nous en avons discuté directement avec l'intéréssé qui nous a avoué avoir des trous de mémoire. Et face à une aggravation rapide des symptômes, nous avons insisté pour qu'un médecin soit consulté.
Je ne pense pas que l'on cherche à licencier, on veut juste pouvoir faire travailler une équipe dans de bonnes conditions.
Pour répondre à la question de l'âge, la personne a 44 ans... Donc nous ne sommes pas à l'abri d'un Alzheimer précoce...
Pour l'évolution, le préparateur voit (enfin) un neurologue demain (plus de 2 mois après que l'on lui ai signalé l'importance de ses soucis).
Voilà, en espérant ne pas avoir un arrêt maladie dans la foulée... et ne souhaitant surtout pas licencier...
cda920 cda920icon_post
Cocoswift,

Je pense qu'on a tous bien compris votre GROS SOUCI !
En cas d'erreur et de soucis, votre responsabilité reste engagé, même s'il est malade! Le CSP est clair !

L'éventail des solutions reste mince : le mieux serait l'arrêt de travail; cela te donnerait la possibilité de le remplacer et de soulager l'équipe.
Cela vous fait gérer un arrêt de travail sans savoir vraiment la durée. Pour lui, il touchera ses indemnités journalières et le complément de la mutuelle;ce qui (mis a part le retard de paiement!) lui permettra d'avoir l'intégralité de son salaire.
De votre coté, vous pouvez aussi maintenir l'intégralité de son salaire et vous faire rembourser par la SS et la complémentaire (Nous l'avions fait pour une préparatrice enceinte!), et du coup pas de retard de paiement pour le salarié, mais pour vous ! C'est un peu plus lourd en terme de trésorerie, mais ça fonctionne aussi !
Entre temps, vous pourriez trouver un CDD (motif : remplacement pour maladie d'un salarié) pour éviter le sous-effectif, qui semble déjà être chronique !

Je note que la situation évolue et qu'il prends de nouveau le chemin des soins !
Peut-être va-t-il de lui-même vous proposer la solution de l'arrêt de travail ?

Gardez espoir et n’excluez pas avec lui, le licenciement ou la rupture conventionnelle. :#
Ce n'est pas comme le disait Bécanne, si facile de licencier ! Un licenciement n'est pas forcement synonyme de :" je te vire et j'en ai rien a faire ou fou....", mais une nécessité pour le bien de TOUS.
Courage .....
"Sustine et abstine."
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