Il n'empêche que les patients sont très en demande de ce genre de services (en tout cas par chez nous). On a eu un excellent retour des journées "depistage diabète" de novembre. On en profitait, pour ceux qui souhaitaient , pour leur prendre la tension, les informer de la necessité de faire une prise de sang "check up cardiaque" à partir d'un certain âge et leur donner des brochures sur l'équilibre alimentaire qu'on avait en stock dans la pharma. Ca a vraiment été un succès, et plusieurs nous ont dit qu'ils appréciaient que leur pharmacien et son équipe fasse ce genre de service. Certes si ca avait été payant, à coup sûr que ca n'aurait pas eu le même impact, mais si au moins on peut redorer notre image gratuitement, je suis partante à 200% .
Les médecins sont de moins en moins accessibles, les patients sont de plus en plus demandeurs, je trouve çà dommage de ne pas s'engouffrer dans cette brèche qui s'offre à nous... Montrons aux pouvoirs publics, aux ARS, à la sécu que l'on peut avoir un rôle dans la prévention et à moyen terme faire faire des économies. Alors oui ca prendra du temps, oui nous ne serons sans doute pas payés à sa juste valeur, mais si ce n'est pas nous qui le faisons, d'autres le ferons à notre place et y sont près.

Pour revenir à la question initiale, oui j'ai l'impression d'être éducateur de santé au quotidien, juste par des conseils simples: fiches nutritions, conseils sur les eaux à boire lors de diverses pathologies, conseils d'exercices particuliers lors de lombalgies, questionnements sur les vaccinations chez l'adulte (le nombre d'adulte qui ne font pas leur rappel de DTP), conseils sur la prévention grippale .... Ca mange pas de pain, ça fait toujours plaisir aux patients et ça fait de nous autre chose qu'un vendeur de boîte.... ;-)

Quant aux reseaux, c'est deja un peu plus compliqué. Dans mon département, il y a eu un essai de réseau "suivi des greffés", mis en place par l'hopital et piloté par un pharmacien d'officine volontaire. On était ok pour rentrer dans le reseau (plusieurs pharmacies pilotes), la rémunération etait certes minime mais l'idée etait bonne (suivi de l'observance des traitements, amélioration de la coordination hopital-ville etc etc...) Seulement, l'ARS n'a pas voulu financer, donc le projet est tombé à l'eau. Tout çà pour dire qu'on a beau avoir des projets et des envies de faire bouger les choses, tant que derriere on veut pas nous aider, ca n'avancera pas. Un jour peut etre ;) :-P

Tu as raison, reste immobile.

Evidemment je ne m'adresse pas à galienne mais à bécanne.

Ouais, et demain on fait les vaccins?

Puis, on peut aussi faire les petites grippes? et les gastros? Un petit appareils radio...? Oh, mais que du préventif me direz vous......


Moi je parle de santé au rabais , avec une charge de travail en plus à supporter pour les employeurs et les employés, avec comme seul bénéficiaire les grosses structures...

Faut arrêter de dire et faire n'importe quoi, déjà que l'on ne s'en sort pas avec les médocs....que l'on est pas foutu de ne pas délivrer du médiator et j'en passe....

Alors, la vraie et seule solution, c'est d'augmenter le prix des médocs.

Merci Galienne pour ton témoignage qui montre bien que cet aspect est important pour regagner une certaine image. C'est important aussi pour fidéliser les patients et c'est, à la base, le métier du pharmacien.

L’article L. 5125-1-1 A du Code de la santé publique définit les missions des pharmaciens d’officine. Il mentionne notamment que les pharmaciens officinaux "contribuent aux soins de premier recours" (parmi lesquels l’éducation pour la santé, la prévention et le dépistage) et "peuvent participer à l’éducation thérapeutique et aux actions d’accompagnement de patients".

Il est bien dommage que certains, et là je vise bécanne, aient une grande idée de leur diplôme et une petite idée de ce qu'ils devraient être.

Et oui monsieur le préparateur. J estime mon diplôme à sa hauteur!
Notre science est celle des medocs. et je crois que c est trop énorme pour envisager plus...mais comme je le disais à jyt, on peut faire de l argent avec tout et n importe quoi.

Remarque, je ne sais même pas ce que foutent toutes les crèmes couilledalie ou muxe en pharmacie...

A mon avis, on a déjà beaucoup de boulots avec les médocs, après il y tout un tas de domaine qui m'intéresse et me passionne. Mais faudrait commencer par avoir une véritable expertise du médicament et moi en traitant 100 à 150 dossiers par jour j'ai déjà du mal à donner tous les conseils nécessaires...
Mine de rien, vérifier les interactions, s'assurer de l'observance et de la tolérance du médicaments, ainsi que les conseils hygièno-diététiques, ça implique compétence, temps et responsabilité...Je suis ouvert aux nouvelles missions du moments qu'on ne perd pas de vu la principale.

Sinon, une bonne mission ça pourrait être " lutter contre le charlatanisme ", ça commence à me les briser de voir des colliers d'ambre,synthol ,rescu et armomathérapie...dans nos boutiques.
Si quelqu'un à un contact chez les ARS, jveux bien faire une liste non exhaustive bénévolement...

Quelques liens sympas :

http://www.youtube.com/watch?v=7j-USK35OCM

http://www.charlatans.info/aroma-suite.shtml

A oui, j'oubliais la micro/ chrononutrition c'est l'avenir :paf

becanne, juste pour comprendre le champ d'action dont dispose le pharmacien et les autres professionnels de la santé, demande à tous les patients traités par AVK, jusqu'à la fin de la semaine, de te donner la valeur de l'INR cible.
On est quand même sur des médicaments responsables de milliers de morts chaque année.

Tu peux voir 2 choses:
1. Le pharmacien ne doit pas rester coincer avec "prenez 3/4 de Previscan ce soir".
2. Le pharmacien n'agira pas seul dans ce type d'éducation mais en collaboration avec d'autres professionnels de la santé. Cela nécessite parfois une remise à jour des connaissances, voire l'acquisition. Le but n'est pas de se substituer aux médecins, biologistes mais de compléter les trous, de prévenir des risques.

Il y a beaucoup d'exemples de ce type, où le pharmacien peut jouer un rôle dans son coin, ou avec les autres professionnels de santé.

Après, tout le monde a des inquiétudes, la question du financement n'est pas entièrement résolu, mais c'est déjà important d'avoir compris qu'on a pas fait 6 ans d'études pour dire: "Prenez votre Paracétamol 3 fois par jour." même si ça reste l'action principal. :-)

Après pour la parapharmacie ou les colliers d'ambre, on se demande un petit peu mais bon, c'est une autre histoire après!

Message édité par : ami89 / 06-01-2012 00:22

Ah voilà qui apporte déjà plus au débat.

La santé est une affaire d'équipe avant tout. On parle bien de système de Santé. Et la finalité est bien le patient dans le respect des missions de chacun des maillons de ce système mais en synergie. Ce n'est pas en limitant notre action à notre stricte activité mais en collaborant ensemble que nous pourrons améliorer la Santé de nos concitoyens et conserver notre système de protection sociale.

Il ne faut jamais oublier non plus que les soins ne sont qu'une petite fraction de la problématique de Santé estimée à 15% par l'OMS.

Mr PHELBS
un pharmacien voit un patient entrer dans son officine avec une ordonnance : lescol 80 boite 90 non substituable (arret générique ) si mal supporté reprendre lipanthyl 145....discours du patient " j'avais des fourmillements/crampes avec votre cochonerie de génériques , mon généraliste me conseille de reprendre l'original pour éviter les effets secondaires( sic...) "
le pharmaciens : si vous avez des effets secondaires , prenez directement lipanthyl!!
le patient : non j'écoute mon médecin!! donnez moi l'original en 90cps!!
le pharmacien : si vous etes allergique (type oedeme de quinke )aux fraises , quelles sont les pires?? celles au sucre ou celles à la creme ???
essayer plutot sur un e boite de trente
le patient: non cela me fait perdre 2 fois 50cents , j'exgige la boite lescol 90...
douze jours plus tard , il revenait demander son lipanthyl
votre mission mr phelbs si vous l' acceptez consiste a pratiquer l'éducation thérapeutique du patient
en cas d'echec le ministere niera tout implication...
talala tala zim talala zim bou zim boum boum...(en musique )

En même temps, le ministère à trouvé la solution
pour l'éduquer,
à partir du 1 er Février TFR sur la fluvastatine prix fixé à 36,03 euros la boite de 90(princeps à 84,07).
J'en connais qui vont écouter leur pharmacien désormais...

C'est la seule manière de régler le débat avec les génériques : Un TFR sur tous les princeps qui dépassent le prix du générique.

Mais il ne faut pas incriminer trop vite les patients, vous avez surement entendu parler de l'effet nocebo.

Lorsque le médecin dit à son patient que le générique est moins bien ou que le patient fait une relation directe entre le prix et l'efficacité, effectivement le résultat perçu est moins satisfaisant.

Vu la grande considération que les gens ont pour leur médecin, en tout cas supérieure à celle du pharmacien, c'est forcément le médecin qui a le dernier mot.Voilà une bonne raison d'améliorer l'image.

Concernant le forfait par boite, les gens comprennent très vite l'intérêt pour eux de prendre des boites de 3 mois et il est très difficile d'aller contre. Mais encore une fois, nous ne pouvons pas y faire grand chose si l'Etat préfère prendre le risque de gaspiller un médicament de temps en temps et gagner quelques euros régulièrement. Il faudrait savoir si au final il est gagnant. Ce qui est sur c'est que nous non.

La seule manière, je ne sais pas. Le TFR est effectivement bien pratique pour que le patient se force à adopter le générique. Mais c'est une sanction financière qui peut être diversement vécue et le sentiment de relation prix-efficacité s'accentue.

Comme vous le dites, "c'est forcément le médecin qui a le dernier mot", autant que ce mot soit donc le premier et le dernier. Ca se traduirait par une prescription en DCI qui si elle était généralisée ne règlerait pas le problème (princeps=générique?) mais supprimerait la question (en la déplaçant vers Générique A = Générique B ?).

Oui, la seule est surement exagérée mais au delà de la sanction financière, il y a la capacité de choix et curieusement quand les gens ont le choix, leurs critères s'ouvrent.

avez vous oublié que l'inscription au tfr donne au générique le meme taux de marge que le princeps , au lieu de la marge en valeur??
plavix marge 17.5% ou 7.45 euro en valeur
clopidogrel marge 27.11% ou 7.45 euro en valeur...
au tfr meme pourcentage pour le générique: 17.11% de 28.07euros laisse marge en valeur de 4.80....
et le plus souvent l'original s'aligne sur le prix tfr et réduit aussi la marge a 4.80...
le trf est un piege a cons!! au meme prix , vous voyez le gens dire si c'est pareil donnez l'original...
merci l' administration de respecter mon travail de pharmacien substitueur !! surtout quand vous me l'avez demandée cette foutue substitution!!
vivement une autre administration....