Si on est responsable des TS de nos patients, autant changer de métier...

Message édité par : tnttnt / 11-06-2021 19:34

D’accord avec toi Guillaume. On est là aussi pour vérifier la légalité d’une prescription . Sinon à quoi sert on? La santé publique avant tout !

On a des ordos de l'hôpital imprimées et avec une signature lambda. Nous sommes incapables de dire si l'ordo est falsifiée ou non et nous ne prenons pas le temps d'appeler pour chaque ordo SAUF si un truc louche nous interpelle. Donc je réitère mon propos, la question des ordos imprimées n'est pas le problème des télé consultations mais un phénomène bcp plus général. Après si vous voulez nous dire que vous appelez l'hôpital à chaque ordo imprimée et que vous ne délivrez pas si le patient n'a pas sa carte vitale, moi je ne travaille pas comme ça je l'avoue...

On ne sert certainement pas à appeler des prescripteurs pour s’assurer que la prescription est valide parce que le système des ordonnnaces date du moyen âge…

Le problème n’est pas les ordo de l’hôpital mais celles envoyées par mail et imprimer plusieurs fois

Ce qu'il te dit c'est qu'il n'y a aucune différence entre une ordo envoyé par mail et imprimé et les ordos photocopiés de l'hopital souvent sans signature ou bien avec un pauvre gribouilli de l'interne.

si, il y en a une : une ordonnance reçue par mail par le patient peut être imprimée plusieurs fois... on en revient toujours au même...
Chacun fait à sa sauce, au mieux, comme il peut... Mais je maintiens que nous ne devrions pas nous retrouver dans ce genre de situation à ce niveau là...

Absolument. Perso j’ai déjà refusé des ordo photocopiées avec des médicaments sensibles comme anxiolytiques ou hypnotiques ou tramadol à des clients inconnus .

T'as entendu parler des photocopieuses ?

Je vous remercie ....
merci pour le côté méprisant de la réponse également ...
je maintiens que le lieu d exercice change tout : un inconnu + une ordonnance douteuse = chez moi peu de cas ...
si on exerce dans une grande agglomération avec une patientele très éclectique et souvent inconnue qui se présente avec une ordonnance pré remplie d un hôpital avec une fausse signature potentiellement faite par interne... alors là oui , je comprends que vous ne puissiez faire la différence entre un original et une photo... comment vous dites déjà? Une photocopie .... ?
La discussion a déviée sur les ordonnances falsifiées mais ce n était pas le sujet de base. Moi je parle d ordonnances qui sont présentées de bonne foi par un patient qui l a recue de son médecin traitant sur son mail perso ou suite à une réelle teleconsultation.
Visiblement, et même si je maintiens qu elles ne sont pas légalement recevables, et bien la plupart d entre vous vont délivrer car ils considèrent qu’ils ne mettent pas en danger le patient, (vous dites à peu près tous que si ce sont des médicaments tendancieux comme des benzo, vous ne délivrerez sûrement pas)
C est comme la délivrance de donormyl quand un client de passage s étonne que je refuse de lui vendre 4 boites d un coup parce que d habitude on lui vend sans lui poser de question.
Les pharmaciens scient la branche sur laquelle ils sont assis, doucement mais ils la scient
Pour des raisons qui sont valables... certes, je pense que nous faisons tous les choses de bonne foi, mais pas selon la loi et comme a dit un précédent intervenant, le jour ou un patient se suicidera ou il y aura un accident, et quand on reviendra vers vous, vous direz quoi ?
Ben je pensais pas....
Et ne parlons pas des grandes surfaces qui se pressent au portillon pour nous remplacer parce que : vendre des boites, tout le monde peut le faire
Je reviens sur le fait que le lieu d exercice change tout, je n ai pas la prétention de toujours suivre la loi à la lettre, je dis que j ai encore la chance de pouvoir le faire très souvent même s’il m arrive de refuser de délivrer, et qu’on me dit qu’on ira voir chez le concurrrent et je vous rassure, le concurrent leur délivre tout ce qu’ils demandent !

Je suis complètement d’accord sur le fait qu’une ordonnance non originale n’est légalement pas recevable ( photocopie ou ordo imprimée maison c’est pareil)..
Il est dit dans le code de déontologie qu’on a le devoir de refuser une délivrance lorsque l’on suspecte un mésusage ou quelque chose de nocif pour la santé du patient. Une ordo imprimée n’est évidemment pas toujours à refuser tout dépend de ce qu’il y a dessus. Mais ça ne me semble pas professionnel de délivrer sans se poser de questions lorsque cette ordo comporte benzo, hypnotiques ou autre tramadol...

Entre une ordonnance reçue par mail et une photocopieuse couleur qui peut reproduire n'importe quel document, la différence est mince quand on parle de falsification. On sait tous que les médicaments sensibles doivent être surveillés de près, mais dans la pratique, on ne peut pas appeler chaque prescripteur à chaque doute.

Ça pose quand même une vraie question : avec la dématérialisation, est-ce qu’on ne devrait pas évoluer vers un système plus sécurisé pour éviter ce genre de dilemme ?

Une solution : l’ordonnance numérique généralisée

Il ne s'agit pas d'enquêter sur chaque ordonnance, mais un minimum quand même,autrefois on appelait çà l'analyse de l'ordonnance, c'est un peu ce qu'on apprend et être censé faire,si on ne veut plus le faire l'IA le fera très bien et même mieux à notre place....C'est rare de voir une ordonnance falsifiée pour de l'éconazole,il y a des signes .
Quant à l'original de la prescription avec impression au dos ce n'était pas si mal faute de mieux ,bien que cette impression soit obligatoire depuis longtemps,combien encore de vieux tampons baveux et mal encrés avec au stylo 2/30,1/90 comme seule trace de délivrance?