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Les banques remboursent, l’Etat perd 12 milliards#8318

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Bixente64damien-en-merzamaiev
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ManagerzamaievBixente64bultus
Bixente64 Bixente64icon_post
Douze milliards d’euros qui passent sous le nez de l’Etat. Au moment où le gouvernement fait les fonds de tiroir (lire pages précédentes) pour boucler un impossible budget, voilà qui ne manque pas de sel. Dans la foulée de BNP Paribas, la Société générale a annoncé hier son intention de lancer une émission obligataire d’ampleur qui devrait lui permettre de rembourser à l’Etat les fonds promis (3,4 milliards d’euros) au plus fort de la crise des subprimes, alors que le système financier international tremblait sur ses bases. Et ces deux-là devraient faire école. Avec dans le rôle du dindon de la farce, l’Etat français.

Lors de la mise en place du plan de sauvetage des banques, personne n’avait contesté l’impérative nécessité de soutenir des établissements financiers menacés de faillite. Néanmoins, certains s’étaient étonnés que les pouvoirs publics n’aient pas monnayé plus chèrement leur générosité obligée. «Quand il a réuni à l’Elysée les banquiers pour les tirer de l’ornière, Nicolas Sarkozy ne leur a réclamé qu’une chose en contrepartie de l’aide massive de l’Etat : qu’ils lancent une grande campagne de communication à leurs frais pour rassurer les entreprises et les particuliers sur l’accès au crédit», raconte un participant encore éberlué de l’étrange façon du Président de protéger l’intérêt public. Surtout, à l’époque, la gauche réclamait que l’Etat devienne actionnaire à part entière des banques et place des administrateurs à leurs conseils. Niet, avait répondu le gouvernement. En réponse aux soupçons de «cadeaux aux banques», la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, avait alors insisté sur le bénéfice qu’allait retirer l’Etat de cette opération : le versement d’intérêts somptuaires (7,65% au départ, et jusqu’à 14,8%) en échange de ses largesses, dont quelque 20 milliards d’euros en actions préférentielles.

Seulement voilà, les éclopées d’hier sont de nouveau aujourd’hui reines de la planète finance. L’Etat, qui avait injecté 5,1 milliards d’euros au capital de BNP Paribas, va donc bien récupérer sa mise augmentée de 226 millions d’euros d’intérêts. Là où le néophyte pourrait applaudir, l’observateur averti s’étrangle. Ces actions préférentielles seront remboursées au prix d’émission, à savoir sur la base du cours boursier en vigueur au moment de l’entrée de l’Etat au capital des banques, le 31 mars. Autant dire au plus bas. Depuis, leur cote a explosé en Bourse. «En entrant au capital de BNP Paribas au moment où l’action valait 27,24 euros et en en sortant au moment où elle vaut 58,20, le gouvernement s’est privé d’une plus-value de 113%, donc d’une recette de 5,8 milliards d’euros !» dénonce à juste titre le président PS de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Didier Migaud.

Pour la Société générale, bénéficiaire de 3,4 milliards d’aides, le calcul donne des résultats similaires : depuis le 31 mars, le cours de l’action a gagné 175%, ce qui porte le manque à gagner pour l’Etat à 6 milliards d’euros.

Le coût de l’impéritie financière de l’Elysée s’élève donc bien à 12 milliards. Minimum, car le Crédit agricole et BPCE doivent encore rembourser leur dû. Une manne qui aurait été pourtant bien utile à l’heure où le trou budgétaire devient abyssal (140 milliards euros pour 2009). L’attaque est frontale, la défense faible : «Le gouvernement ne fait pas de spéculation», a rétorqué hier Christine Lagarde. Seulement du déficit.

Nathalie Raulin

http://www.liberation.fr/economie/0101594394-les-banques-remboursent-l-etat-perd-12-milliards
Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants.
damien-en-mer damien-en-mericon_post
Les hommes d'Etat ont-ils bien tous pour priorité la défense des intérêts du plus grand nombre ?
Si on se place dans la logique des conseils d'administration des grands groupes financiers, le but est de maximiser les dividendes à reverser aux actionnaires en fin d'année. Des trésors d'ingéniosité sont déployés à cette fin. Malheureusement, dans les démocraties, il existe des instances susceptibles de brider cet appétit : les gouvernements et les Parlements. Comment laisser à l'électeur, par nature versatile, le loisir d'obérer à sa guise les profits des multinationales de la finance ? C'est impensable ! Il faut à tout prix s'arranger pour placer à la tête des démocraties des gens qui contribueront au contraire à maximiser un peu plus encore les profits des entreprises, par exemple en pompant les budgets colossaux des Etats. Ainsi M. Berlusconi a-t-il été à maintes reprises porté au pouvoir. Celui-ci a au moins le mérite de faire la quasi-unanimité contre lui. Pour les autres dirigeants des grandes "démocraties", je laisse chacun se forger son opinion.

Nous vivons une époque moderne.

Bonne journée à tous
Bixente64 Bixente64icon_post
... le progrés fait rage, le futur ne manque pas d'avenir... (France Inter il y a quelques années...)
Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants.
zamaiev zamaievicon_post
L'etat perd 12 milliards , le mensonge est dans le titre, décidément le canard cité (pour pas le nommer) est devenu un véritable torchon , j'avais déja démontré sur ce même forum les propos mensongers moi je vois qu'ils persistent dans leur bétises....
Ca c'est trop fort que reproche la gauche au gouvernement : de ne pas avoir spéculé en entrant au capital des banques pour pouvois les revendre au prix du marché , c'est a dire plus cher mais aussi prendre le risque de vendre à perte , que n'aurait pas entendu si tel avait été le cas. Personellement prendre un tel risque ne m'aurait pas spécialement géné , ca déja été fait par le passé : ex alstom

Qu'a fait l'état : il a prété de l'argent sous forme de dette subordonnée aux convertible en action , actions revendable au prix de l'emission donc sans risque de perte et avec un interet ou loyer progressif dans le temps pour les inciter à rembouser le plus rapidemengt possible.


Conclusion Manque à gagner spéculatif hypothétique ne veux pas dire perte.....excusez du peu ces approximations , et essaye d'avoir des,lectures plus sérieurses , mode provoc on : tu seras moins bète , mode provoc off ,c'était pour rire ...mon ami bixente ;-) :-kiss)

Bixente64 Bixente64icon_post
Mais pour ce qui concerne ma culture, je compte sur toi ! ;-)

Pour le reste, il est totalement incompréhensible que l'état français ait prété de l'argent à ces organismes financiers sans la moindre contrepartie... Il n'est pas rentré dans le capital (ce qui lui aurait permis d'avoir "voix au chapitre" lors des décisions prises par ces gens parfois inconséquents), il n'a pas jugé utile de leur imposer quelque modification de leurs façons de faire (là encore, il a pensé qu'ils pourraient "s'auto-réguler"...).

Il me semblait avoir entendu, mais cela date déjà de l'an dernier, que tout cela devait changer et que rien ne recommencerait comme avant la crise. Celui qui avait dit ça était, mon ami Zamaïev, ton héros, ton Roi... Je constate que les banques sont pressées de rembourser les ronds que nous lui avons prété afin de pouvoir reprendre, tranquillement, leur petite magouille tranquillou...

De plus, il me semble que le même fanfaron nous avait, à l'époque, expliqué que bien que prétant quelques malheureux milliards à ces pauvres organismes financiers qui menaçaient de manger la grenouille du fait de leur inefficience, la France devait encaisser des milliards d'euro de dividende au cours des années à venir du fait des intérêts qui devaient intervenir. Même la ministre des sous nous l'expliquait durant tout l'été. Aujoud'hui, certes les neuros furent prétés et le système fût sauvé. Les banques continuent à préter (un peu) de sous. La crise semble s'estomper. Mais, par contre, les neuros qui devaient aider la France à financer tout son budget... disparu ! envolé ! Et les chantres du libéralisme, ceux qui voient en l'état un empécheur de tourner en rond mais qui viennent à la béquée quand le vent est froid viennent nous expliquer que c'est une excellente nouvelle... Comme disait votre ami et ancien président du Sénat Edgard Faure, "ce n'est pas la girouette qui tourne, mais le vent"...

[mode provoc on]
Arrêtes de ne lire que le Bigarot ; ça te rend borgne.
[mode provoc off]
Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants.
damien-en-mer damien-en-mericon_post
On est bien d'accord, l'Etat n'a pas déboursé 12 milliards ; c'est juste qu'il ne les a pas encaissées. Donc, ce qu'il faudrait savoir, c'est si ces fameux 12 milliards avaient été mis dans la colonne recettes des budgets à venir, et donc déjà compensés dans la colonne dépenses. Car dans ce cas, c'est quand même bien au ontribuable qu'il reviendra d'éponger les déficits à venir.

Par ailleurs, il est de bonne guerre, quand la droite crie haut et fort que les milliards qu'elle prête aux banques en échange d'aucun droit de vote lui rapporteront 12 milliards (sans préciser "sauf remboursement anticipé au prix d'achat et bien qu'un tel remboursement traduise une bonne santé de l'entreprise"), que la gauche réponde haut et fort que ces 12 milliards sont "perdus" le jour où ils ne sont pas encaissés.

Les excès des uns contre-balancent ceux des autres. Au moins, les choses sont claires : ça permet de savoir qui pense quoi. Ca change un peu des médias pseudo-objectifs qui camouflent leurs idées tout aussi tranchées derrière de belles démonstrations soi-disant scientifiques ou communément admises.

zamaiev zamaievicon_post
Citation : damien-en-mer 

Par ailleurs, il est de bonne guerre, quand la droite crie haut et fort que les milliards qu'elle prête aux banques en échange d'aucun droit de vote lui rapporteront 12 milliards (sans préciser "sauf remboursement anticipé au prix d'achat et bien qu'un tel remboursement traduise une bonne santé de l'entreprise"), que la gauche réponde haut et fort que ces 12 milliards sont "perdus" le jour où ils ne sont pas encaissés.

Les excès des uns contre-balancent ceux des autres. Au moins, les choses sont claires : ça permet de savoir qui pense quoi. Ca change un peu des médias pseudo-objectifs qui camouflent leurs idées tout aussi tranchées derrière de belles démonstrations soi-disant scientifiques ou communément admises.

 

L'état doit réguler les exces des banques, mais il n'a pas vocation à sièger dans le conseil d'admnistration des banques pour y voter la politique d'entreprise.
Bixente64 Bixente64icon_post
L'Etat doit réguler les excés des banques et a donc vocation à siéger dans le conseil d'administration des banques pour y voter les politiques d'entreprise...

Tiens...

C'est marrant...

Ca marche aussi. :-D
Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants.
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