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Le prix de l'Officine#7151

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ElGringo ElGringoicon_post
Exemple de détermination du prix de vente (source CGP) :

Il s’agit de calculer trois valeurs du fonds de la pharmacie à partir des critères du CA, de la marge et de l’EBE.

1) Détermination classique du prix en pourcentage du CA TTC pour prendre en compte le critère de localisation de l’officine (offre et demande) = Prix A
2) Détermination du prix par rapport à la marge brute de l’officine (marges arrière pondérées à la baisse) : marge x 3 = Prix B
3) Détermination du prix par rapport un EBE retraité (mais réaliste), avant cotisations sociales de l’exploitant : EBE x 5,5 = Prix C.

[Prix A + Prix B + Prix C]/3 = valeur économique du fonds.

Simple et efficace :-D
El Gringo
Roberto Robertoicon_post
Malheuresement c'est plutot le prix A que demandent la majorité des vendeurs... mais pour combien de temps... tant qu'il aura des gros faiseurs pharmaciens qui montent des SEL de partout ou des promesses d'investisseurs étrangers (enfin pas si étranger que ça puisque ce sont nos partenaires (nos grossistes et les labos..))...

D'ailleurs, est-ce que l'on ressent déjà l'effet de la crise (financière et pharmaceutique) sur les prix de cessions???
vivre et laisser vivre!!
ElGringo ElGringoicon_post
Oui, les prix de cession baissent, même sur des CA importants ou des localisations de rêve.

Les banquiers ne souhaitent plus regarder les dossiers à plus de 100%, sauf cas très exceptionnel avec apport démeusuré.

Les banquiers ne souhaitent plus financer 100% du prix de vente, mais plutôt 85% maximum.

Certains ne souhaitent plus financer des CA inférieurs à 1.2-1.3 M€ et pourtant c'est nous qui l'avons sauvé du désastre et remise sur pied avec nos impôts !

Les banquiers souhaitent désormais un apport de 30%, ce qui réduit d'autant l'effet de levier de l'investissement officinal et limite drastiquement pour le vendeur le nombre de prétendants au rachat.

Quand aux investisseurs qui attendent l'ouverture du capital, patience, le 16 décembre nous seront fixés sur cette ouverture mi 2009 ou sur son report sine die.

Tout cela est favorable aux acheteurs, même si certains souhaitent encore des prix délirants de leur fond, accepter que la bulle 2004-2007 est belle et bien finie est dur à admettre.

Mais par contre la conjoncture financière mondiale explique le peu d'enguoument des banquiers à placer leurs liquidités dans l'économie réelle et leurs diverses réticences à financer des éléments incorporels (un fonds de commerce)

Quand à ceux qui tablent sur l'ouverture du capital pour vendre au mieux, si et seulement si leur officine est au moins leader,

et qui parient sur la reconduction perpétuelle de la non taxation des plus values de cession (18% sinon) rien n'est moins sur !

2008 marque la fin de l'euphorie sur marché officinal, 2009 nous donnera la tendance du marché pour les années de forts départs en retraite d'ici 2017.

L'intensité de la crise que nous allons traverser façonnera ce paysage.

PS : En ce qui concerne la "crise" pharmaceutique, la lente et durable dégradation économique du réseau officinal, jusqu'à peu encore, ses effets ont été contenu par une optimisation permanente de l'outil officinal, au détriment de l'emploi salarié et des dépenses connexes. Les marges de manoeuvres en ce domaines sont désormais limitées surtout pour les plus récemment installés qui sont de loin les plus vulnérables.

Une question se pose, faut-il réformer en profondeur le secteur officinal avant ou après les nombreux départs en retraite qui vont caractériser les 10 années à venir ? ;-)
El Gringo



Message édité par : ElGringo / 23-11-2008 16:30

Whoops Whoopsicon_post
Tu te bases sur quoi pour tes chiffres, les CA proscrits ?... Parce que vu qu'avant la crise, tu avançais parfois des chiffres (en particulier l'apport) qui n'étaient pas en phase avec la réalité, tu comprends que ça m'intéresse. ;-)
ElGringo ElGringoicon_post
Il y a bien une banque française qui ne souhaite plus financer des CA inférieurs à 1.2 M€, son nom est dévoilé dans mon précédent post.

Quand à l'apport on est passé de 10-15% à 30% avec la crise actuelle tout simplement parce que la banque ne finance plus 100% du PV mais plutôt 85%.

Là où l'apport ne servait dans le meilleur des cas qu'à couvrir les frais, ce n'est plus le cas, le banquier laisse l'acquéreur financer ce qu'il considère comme la surcôte, actuellement environ 15% (100-85).

Bien sur d'autres montages sont toujours possiibles comme une caution du montant de cette surcôte estimée, parfois sur 3-4 ans, la période durant laquelle ce montant va être capitalisé.

Quand à mes sources, ce sont des recoupements du marché actuel.

El Gringo
pharmaceutic pharmaceuticicon_post
Medi... finance 100% du pv, l'aquereur doit uniquement financer les frais d'installations.
pharmaco
Whoops Whoopsicon_post
Oui, 30% d'apport, ça ne coïncide déjà pas avec les témoignages des participants de ce forum, donc la généralisation est toujours inapplicable.
zamaiev zamaievicon_post
Les dossiers à l'IS passent encore avec 12-15% d'apport. A l'IR ca devient juste mais possible suivant les cas (fonction surtout du prix d'achat)
loulou77 loulou77icon_post
pour donner une idée, campagne seine et marne sud,seul au village, ca ttc 1.4 millions, vendu 62% du ca ttc.
loulou77 loulou77icon_post
je precise: pas de maison de retraite, 2 toubibs, entre 50 et 55 ans, tout ce qu il y a de plus normal, et qui nous ressemble quelque part
loulou77 loulou77icon_post
je viens d effectuer mon inventaire.
mon inventoriste me signale qu il y a enormement de cessions actuellement,
les prix de vente jusqu à 1 millions euros de ca, c'est 50% du chiffre dans toute l ile de france. ça redevient possible pour les adjoints de passer le cap supérieur.
loulou77
BOABDIL BOABDILicon_post

Et entre 1M et 1,5M on se situe dans quel tranche de % ? :-o
elbragard elbragardicon_post
Hello cher boabdil : ça dépend de beaucoup de choses !!!
A ce jour, si tu veux être "serein", il faudrait avoir des prix de cession entre 75 et 80 % CA TTC.
Evidemment, ce n'est qu'une indication, car chaque cas est différent! Il faudra étudier les pharma qui te paraissent interessantes avec ton comptable.
Pour les CA que tu demande (1 à 1,5 M), tu devrais pouvoir avoir ce genre de prix de cession (si ce n'est pas dans le sur ;-) ) mais pour des gros CA (> 2 à 2,5 M), les prix sont souvent plus élevés.

Je dirais qu'à ce jour, dans le contexte actuel, à moins d'avoir un apport conséquent, ou une puta.. de marge de progression, acheter plus de 90 %, c'est très risqué.
ElGringo ElGringoicon_post
Comment faire reculer les déserts médicaux ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre les intervenants de la conférence inaugurale du Medec 2009. Pour le Dr Michel Legmann, président du conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), cette question ne doit pas seulement être abordée sous l’angle de la démographie médicale. Des raisons sociologiques sont également à prendre en compte. En effet, les statistiques ordinales montrent que, depuis 1997, le mode d’exercice salarié progresse au détriment de l’activité libérale.
Près de 7 médecins sur 10 choisissent désormais le salariat et près d’un quart d’être remplaçant 
seulement 9 % des médecins nouvellement inscrits au tableau ont opté pour l’exercice libéral en 2009.

Quant à l’idée que les praticiens communautaires ou extracommunautaires pourraient permettre de pallier le manque de médecins dans les villages, elle semble loin des réalités du terrain.
Sur les 1 160 médecins roumains exerçant en France, 89 % ont en effet privilégié une activité salariée et les 10 % qui exercent en libéral se sont généralement installés dans une zone urbaine non déficitaire.

Zut ! si on peut même plus compter sur les Roumains payés entre 300 et 500 €uros mensuels dans leur pays pour venir travailler dans les zones délaissées par les autochtones !!!

Que vont valoir les officines rurales de France et de Navarre ?

Très déçu personnellement par ces Roumains à qui l'on offre tout simplement d'être payé 10 fois plus pour venir dans notre beau pays !

Ce qui leur permet de faire en 5 ans, avant de s'en retourner, l'équivalent d'une carrière bien remplie chez eux et qui ne font pas l'effort d'apprécier nos vertes campagnes et nos charmants coteaux ! :|

Après les infirmières espagnoles qui s'en sont retournées au pays ... Notre pays ne serait pas aussi attrayant que cela ? :#

El Gringo


Message édité par : ElGringo / 16-03-2009 14:51

Whoops Whoopsicon_post
Dans mon coin, les étrangers viennent bien. Déjà 1 roumain et 1 hollandais... Faut avoir de belles campagnes, c'est tout.
ElGringo ElGringoicon_post
Portrait-robot d’une pharmacie en difficulté

L’analyse des résultats de l’enquête de la FSPF permet de déterminer un profil des officines déficitaires.

Celles-ci sont plutôt situées dans les centres villes des communes des régions Poitou-Charentes, Auvergne ou Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).

Leur chiffre d’affaires (CA) est faible : 65 % des officines déficitaires ont un CA inférieur à 1,5 million d’euros.

À leur tête, on trouve généralement un titulaire endetté fraîchement installé : 22 % des confrères installés depuis moins de 5 ans ont en effet déclaré des pertes sur 2008, pratiquement 1 sur 4 !, contre 11 % au global.

Autre caractéristique de ces pharmacies : elles emploient le plus souvent un effectif de 3 à 5 équivalents temps plein.

À l’inverse, les officines composées de 7 à 10 équivalents temps plein sont celles qui souffrent le moins, relève l’étude.

Le Quotidien du Pharmacien du : 06/04/2009
El Gringo


Message édité par : ElGringo / 06-04-2009 12:39

loulou77 loulou77icon_post
et puis si la banque ne veut pas les refinancer, tu vends et t essayes de sauver " les meubles".
loulou77
ElGringo ElGringoicon_post
C'est vrai que ce sont des cas dramatiques qui se multiplient, mais force est de constater que la réussite se montre mieux que la déconvenue, et pourtant ce n'est pas faute d'alerter les novices et les autres sur certaines pratiques qui ont fait les beaux jours de la spéculation, et qui perdurent encore d'ailleurs... :#
El Gringo
Whoops Whoopsicon_post
J'aurai aussi mis en gras le facteur centre-ville, d'ailleurs. Peut-être que les proportions indiquées sont un peu supérieures à la réalité, vu que l'enquête (que je me souviens avoir reçu effectivement) se prêtait davantage à déclarer ses difficultés que ses réussites, toujours est-il qu'étant chaque année identique, elle met en avant une tendance nette. Et c'est avant l'impact de la réduction des délais de paiement.

Message édité par : Whoops / 06-04-2009 19:29

ElGringo ElGringoicon_post
Citation : Whoops 

toujours est-il qu'étant chaque année identique, elle met en avant une tendance nette. Et c'est avant l'impact de la réduction des délais de paiement. 


C'est l'enquète qui est identique ou les résultats ?
Pas d'évolution ou bien alors une véritable évolution des résultats ? :#

Quant à la précision, il est vrai qu'elle est de taille à accentuer en 2009 la dégradation de la trésorerie officinale, en même temps que les gros conditionnements assureront la dégradation de la rentabilité sur le vignetté et la crise en général impactera négativement par ailleurs le non remboursé et la para. :-(

Peu souhaitaient réellement anticiper cette crise, comme beaucoup ne jurent déjà que par sa fin, inéluctable au demeurant, dont ils voient cette fois-ci à brève échéance la fin de cet épisode de récession, alors que c'est justement aujourd'hui les critères corrélés d'ampleur et de durée de cet épisode de recession, voire de déflation à venir, qui forment sans nul doute la Vrai question qui devrait être à la base de notre réflexion commune et personnelle.
El Gringo


Message édité par : ElGringo / 06-04-2009 19:37

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