bonjour a tous et bonne fete du travail,

je viens de lire ce document sur le moniteur des pharmacies datant du 30 avril 2008 :

La France vient de s’engager auprès de la Commission européenne à ouvrir le capital des laboratoires d’analyses dans sa totalité ! Cédant à une dernière injonction de la Commission, elle a jusqu’à la fin de l’année pour intégrer cette mesure à la réforme de la loi de 1975 qui régit les laboratoires d’analyses de biologie médicale. La profession est bien sûr très déçue et craint pour son indépendance. Tout comme pour celle des officinaux. Si le ministère assure que les deux problématiques sont indépendantes, l’ordre des pharmaciens et les syndicats se déclarent très inquiets. « C’est la porte par laquelle les financiers rentreront dans la santé », estime le président de la section G, Robert Desmoulins, qui prédit que « les SEL seront bousculées ».


VOS REACTIONS

Dès qu'il y a ouverture du capital, ne serait-ce qu'à hauteur du plus infime pourcentage, ça conduit inéluctablement à une ouverture totale... et à l'expulsion des anciens proprios.

La commission de Bruxelles souhaite la mise à mal de trois principes fondamentaux pour l'officines :

Suppression de la répartition géo démographique, le numérus clausus à l'installation

Ouverture totale du capital des officines de pharmacies à des non pharmaciens

Modification du monopole de vente des médicaments par le seul réseau officinal, vente de certaines spécialités en parapharmacies.

Croire que la France en adoptant une position de résistance pourra s'éviter cette évolution est une utopie, au mieux, mais peut être au pire en fait, retardera t-elle ces modifications fondamentales.

Penser que les fonds de pharmacies peuvent encore être évalués à l'aune des paramêtres qui ont jusqu'alors prévalu est une ineptie.

autre article tire des echos

Des métiers très différents.
La libéralisation du secteur des analyses médicales est observée de près par les pharmaciens, qui sont également dans le collimateur de Bruxelles. La Commission européenne demande à la France de permettre l'ouverture du capital des officines à des investisseurs autres que les pharmaciens en exercice, ce qui est strictement interdit aujourd'hui. Paris refusant de céder, la Cour européenne de justice a été saisie. Contrairement au cas des laboratoires d'analyses, la France n'est pas seule à se battre contre Bruxelles. D'autres pays, dont l'Allemagne, sont dans la même situation, ce qui rend la position française plus facile à défendre. Sur le fond, les métiers sont très différents.« Pour les laboratoires, l'analyse des prélèvements peut être largement centralisée, ce qui peut justifier des investissements importants et donc des capitaux extérieurs, estime Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Ce n'est pas le cas pour les pharmacies. »

Et pendant ce temps là .... l'ODP se fend d'une missive ...

http://www.ordre.pharmacien.fr/Actualites/frame_news.asp?actu_id=878