Et la marmotte...
Les bisounours n'ont qu'à bien se tenir :# :-?

Pourtant ce sont les chiffres poitou-charente de l'étude interfimo , je te rassure je ne suis pas dupe, une petite intro type "matériels et méthodes" aurait permis de mieux comprendre ces chiffres.

Bonjour Dinosorus et Cosmolib,
Sur le fond 4,5 l'EBE, c'est effectivement un bon prix. Mais la première condition c'est que l'entreprise ou l'exploitation en question soit une affaire intéressante à acheter d'abord. Donc il faut faire la part des choses entre l'aspect financier et l'analyse statique ou dynamique qui en résulte (audit bilan, prévisionnel) et l'aspect analyse économique qui concerne les éléments intrinsèques et extrinsèques à l'officine.
On considère d'ailleurs le prix économique tous secteurs entre 5 et 6 fois l'EBE. Mais cela n'est valable que sur la base de la stabilité du modèle d'exploitation. Si vous perdez du CA et que les prescripteurs sont sur le départ = pas de stabilité, si vous êtes dans une zone urbaine ou des projets de transfert sont en cours ou envisageable à C ou MT = pas stable. Enfin, il y a des problème de taille critique, les statistiques actuelles faites par Interfimo, KPMG, Fiducial, CGP montrent toutes que les pharmacies dans les tranches de CA inférieure à €800k ont une faible capacité à faire face à des évenements exceptionnels qui déstabilisent l'exploitation. Ces pharmacies si elles n'ont pas de perspective de développement du CA, peuvent souffrir rapidement car l'inflation seule sur les Salaires, les charges, etc... qui représentent des postes plus élevés en % du CA proportionnellement, peuvent faire se dégrader rapidement l'EBE. Enfin je ne vous fais pas l'affront de vous faire le couplet sur l'offre et la demande mais si la zone n'est pas attractive, le prix en sera aussi affecté.
De nouveau c'est très difficile de faire des grandes prédications sur un multiple de l'EBE car rien n'est plus différent d'une pharmacie qu'une autre pharmacie... On a instruit dernièrement des dossiers avec des CA modestes qui étaient très attractif par la zone de chalandise et du fait de la gestion de l'exploitant et de la répartition de son CA.
J'espère que cela vous aide. Je me tiens à votre disposition pour plus d'explication.

Merci de m'envoyer le nom en message privé pour que je puisse vous répondre avec plus d'éléments.
Je ne suis pas ici pour faire notre pub mais apprendre des forums et intervenir quand je pense pouvoir aider les personnes qui s'interrogent. A votre instar, je peux également vous faire passer une liste des références des personnes que nous avons accompagnés qui vous prouvera le contraire. Et à notre décharge, nous ne sommes pas résponsable de l'exploitation des personnes que nous installons mais je serai heureux de vous montrer notre méthode de travail pour que vous puissiez être dans une critique constructive et non systématique.

Merci pour votre réponse.
Une dernière question: l'EBE dont parle l'étude interfimo est il bien calculé en sortant des charges les salaires des gérants (SEL) ou les cotis perso du titulaire (SNC ou EI)?
Si c'est le cas : 6 fois mon EBE = 120% de mon CA ! ce qui me convient tout a fait comme prix de vente... :-)

Effectivement pour que tout le monde parle du même chiffre, l'EBE est retraité des salaires et charges du titulaire dans toutes les études que vous trouverez sur le sujet. Cela signifie que vous avez un EBE retraité qui représente 20% de votre CA? Bravo, vous avez un outil qui fonctionne bien!

C'est bien ça...la vie à la campagne permet pas mal d'économies...! ;-)

pharexcel est ce que tu as deja traité des dossiers de rachats de parts de selarl ou selas? as tu des infos sur les prochains décrets à paraitre, sur les spfpl et holding, sur la limitation de prise de participation ou pas par pharmacien..comme tu le sais dans 3 ans 50% des officines seront en sel...et le marché de la pharmacie sera vraisemblablement un marché de cessions de part sociales? qu'en penses tu?

sinon concernant l'étude interfimmo la baisse se confirme avec un prix moyen de vente de 81% TTC , 20 points de perte en 10 ans...mais qui cache des disparités entre les grosses officines qui se vendent encore trés bien et les petites qui voient leur prix s'effondrer...explosion des ventes en dessous de 65%..
le nombre de cession est lui aussi en chute libre avec 1100 vente contre 1600 il y a qq années...signe d'un attentisme des acquéreurs ou d'une perte de solvabilité...certaines officines sont invendables et sont à la vente depuis des années sans trouver preneurs..augmentation des procédures de sauvegardes...1ere année de croissance 0 des CA...ce qui équivaut à du négatif avec l'inflation et l'augmentation des charges....seul les remises génériques viennent fausser le tableau en maintenant artificiellement les marges...mais pour combien de temps.....l'économie officinale est bien en crise....

Si tu le dis, tu dois avoir raison... Mes confrères titulaires sont certainement d'accord avec toi..

Nous traitons régulièrement des ventes de part pour des SEL mais nous ne touchons pas aux SELAS car nous pensons que cela n'est pas une forme souhaitable d'exploitation pour le titulaire. D'ailleurs les prochains décrets à paraitre viendront imposer que le titulaire ait une majorité de voix ET de part dans la SELAS donc de nombreux montages auront 2 ans pour changer leur structure d'actionnariat! Cela va faire mal à certains investisseurs...
Nous sommes plutot content que le marché se dirige vers des ventes de parts plutot que vers de la vente de fonds. Cela va marginaliser certains transactionnaires qui font de l'immobilier et qui n'ont ni l'intéret ni les compétences pour traiter ce type de sujet complexe en amont d'une offre car tout est là : comment faire une offre sérieuse si on ne comprend pas les tenants et aboutissants, les implications fiscales et la façon dont les banquiers et les rédacteurs d'actes traiteront le sujet...

Les SELAS existeront encore de nombreuses années, une fois le décret passé, les investisseurs en SELAS porteront leur cas devant les instances européennes et l’état français sera débouté … aucun doute la-dessus (Cf. les laboratoires d’analyses médicales)

peut être pour les 400 selas existantes..mais cela empechera les nouvelles création de selas avec un refus d'inscription auprés de l'ordre....quoiqu'il en soit il faut attendre les décrets pour connaitre les possibilités d'investissement et les répartitions de capital-parts sociales-droits de vote et les possibilités limitées de prises de parts dans plusieurs officines....si l'on peut prendre des parts croisées dans un nombre illimitées d'officines cela changera bcp de choses.....perso je n'ai jamais compris l'interet d'une selas 5-95 avec un investisseurs extérieurs qui n'a pas le droit de regard sur la gestion et se trouve à la merci de son gerant associé minoritaire qui peut à tout moment se doubler sa rémunération, ne plus venir à la pharma, s'acheter une ferrari (expérience vécue!!) il faut vraiment une grande confiance de la part de l'investisseur qui peut être impuissant face à un gerant associé qui pète un cable.....ou alors il faut le faire en famille....c'est pour cela que la fin de la minorité de parts-majorité droits de vote me semble plus saine pour les 2 parties....