Me revoilà, de garde ce soir, j'ai un peu de temps pour te répondre.
1.
Bien rebondir, c'est bien partir : Je pense qu'un départ d'une entreprise peut se négocier quasi systématiquement. Pour cela, il faut attendre le bon moment (restructuration, délocalisation, changement de direction, ...). Il faut tenter d'obtenir un "prime" de départ. Pour cela, le position idéale consiste à se préparer (c'est à dire se transformer en "élément éjectable) et attendre le bon moment pour "soulager" l'entreprise. Licenciement négocié = idéal. Il faut pratiquer le service minimum, en étant irréprochable juridiquement. Une fusion est souvent le meilleur moment pour partir avec une somme rondelette (pour des raisons fiscales ça ne coûte presque rien à l'entreprise). De plus, bénéficier des ASSEDIC en "assurance arrière" peut s'avérer utile.
2.
bien rebondir, c'est bien atterrir : c'est avant ton départ que tu dois commencer à préparer ta reconversion. Cela consiste :
- à se former (utilise le maximum de possiblités d'accumuler les formations qui te seront utiles : compta, management, gestion, ...) par tous les moyens possibles,
- à réduire au maximum ton temps de travail (soit 35 heures) et utiliser le temps ainsi libéré pour acquérir les bases de l'officine (par exemple travailler gratuitement dans une pharmacie que tu connais pour te remettre à niveau sur les bases du métier)
3. Lorsque tu quitte l'industrie réellement, tu
valorises tes compétences lors de ta recherche d'emploi en officine (J'ai personnellement toujours trouver des remplacements à coéf. 600 en valorisant mes compétences en médecines douces et en management, en région parisienne). Au début, je te conseille de ne pas t'engager pour de longues périodes. Il vaut mieux changer souvent de crêmerie : tu découvres divers horizons (tu t'enrichis), et tu recherches un bon "point de chute". Quand tu sens que tu as trouvé l'endroit idéal pour te préparer (titulaire qui te montre les "dessous" de l'officine, équipe compétente dans plusieurs domaines (tu pompes les connaissance de chacun sans restriction), participation à toutes les tâches de l'officine, ...) tu t'incruste aussi longtemps que nécessaire et tu apprends un maximum de choses.
4.
Préparer l'avenir : Dès aujourd'hui tu lances le projet d'installation : tu prends contact avec le "Milieu" (cabinets compables de la région de Valence, répartiteurs, banques, titulaires, ... tu vas à Pharmagora, tu parles avec des amis installés, ...). tous les contacts créés à ce moment-là pourront être décisifs à un moment donné. N'hésites surtout pas à communiquer sur ton projet.
Dès que tu as commencé les remplacements en officine tu commences à chercher activement (car ça peut être très long avant de trouver la perle rare :
il ne faut pas perdre de temps). Tu prends contact avec les agences implantées dans la région que tu recherche (Chanels pour la drôme par exemple), tu pars en week-end là-bas et tu te présentes dans les pharmacies qui te plaisent, tu délimites la zonne géographique qui t'intéresse, tu définis clairement le type de pharmacie et les critères qui t'importent. C'est petit à petit que ton avis se précise, que ton projet se forge. Et un jour tu tombes face à la pharma qui correspond exactement à l'idée que tu t'étais faite. Là tu ne te poses plus de question : tu sais que c'est celle-là ! Il ne reste plus qu'à garder la tête froide en attendant le prévisonnel ... (mais si tu es douée tu sais le soir même en tappotant sur ta matrice excel si ça passe).
5. Tu prépares le départ de ton mari : mais au pire il démissionne pour suivre son conjoint (ce qui lui ouvre le droit aux ASSEDIC).
Bon courage et bonne chance (il faut des 2), tu ne le regretteras pas !
Et si tu as des questions, n'hésites pas ...
Poussin
"Pour se faire des ennemis, il n'est pas nécessaire de déclencher la guerre, il suffit de dire ce que l'on pense"
Martin Luther King