Description de la situation :

Projet de maison médicale dans un village de 1000 habitants où il n'y a actuellement aucune structure médicale. Dans les environs de ce village il existe 3 pharmacies situées dans un rayon de 5 à 8 kilomètres. Je connais bien le maire du village concerné par le projet et il m'a dit qu'il y aurait une pharmacie attenant à la maison médicale. Sachant qu'il n'y a plus de création, je pense qu'il ya aura un transfert d'une des trois structures avoisinantes. Et il se trouve que l'une d'entre elles est en vente..... j'aimerais savoir comment se font les transferts, y a t il priorité à la première demande .... ?
Merci

Bonjour Tahiti,

Je pense qu'un spécialiste du sujet des transferts te répondra mieux que moi sur l'aspect technique de la chose.

En revanche, sur le côté humain, il faut être prudent sur ces 2 affirmations :


Il est fréquent que ce genre de projet reste en l'état pendant de nimbreuses années ... les raisons en sont multiples (le maire du village a les yeux plus gros que les possibilités, absence de candidats médecins, problèmes techniques, coût, ...) mais le résultat (se retrouver seul au village avec 1000 âmes et pas de médecin, ce n'est pas très excitant ! De plus, quel genre de maison médicale peut bien voir le jour dans un aussi petit village ?

Le maire de ce village n'a vraissemblablement aucune connaissance de la législation en la matière, des difficultés techniques, des contraintes administratives. Il doit penser, que c'est aussi facile qu'un bar-tabac.

Conclusion : sois très vigilante sur ce dossier, prends le max de précautions, et contrôle tout ce qu'on te dira.

J'espère pour toi que c'est un beau filon,

Sauf erreur de ma part, la législation actuelle ne permet de tranférer une offcine dans un village dont la population est inférieuer à 2500 habitants.

1ère officine à 2500 habitants regroupement prioritaire sur transfert prioritaire sur création ...
Alors de là à ce que même avec 2500 âmes, une opération de transfert soit rentable ... à calculer!
Les maires sont de doux réveurs, cf M. Yves Bur dans son interview au Moniteur...
Disons plutôt qu'ils sont prêt à tout, vraiment tout pour se faire élire et réélire, de là à flatter le chaland en promettant monts et merveilles ...
De nombreux exemples existent, ils s'y essayent avec les médecins, souvent de façon transitoire, et pensent que c'est la même chose avec les officines, n'est-ce pas un service public pour certains ?

Mon Poussin et el Querido Gringo sur la même longueur d'onde... je ne peux que donner ma bénédiction à tous ces conseils complémentaires et exacts donnés ci-dessus.

Aucune trouille à avoir des regroupements prioritaires dans ce cas. Pour se regouper, il faudrait qu'il y ait au moins une pharmacie dans cette commune (comme quoi la restructuration du réseau officinal aurait pu prévoir encore mieux...)

Donc, premier dossier de transfert déposé complet, id est enregistré, a gagné, quatre mois après la publication officielle de ces chiffres.

ET...il reste une possibilité de passer rapidemment à 2500 habitants.
Elle est ... politique et concerne la géo-démographie, il s'agit dle rattachements de communes contigües (souvent deux suffisent...).

Deux communes qui n'en forment qu'une, ou une portion de terrain communal, celui où les constructions arrivent, qui est rattaché à telle commune et pas à telle autre...
L'analyse du phénomène peut même être inversé (et reste politique):

Un exemple?
Dans l'Hérault, 34.
Le jour où les communes de Carnon et de Mauguio se sépareront, car elles n'en forment qu'une (!), il y aura une possibilité d'ouverture à... Mauguio.

Mais... qui revendique l'indépendance municipale de Carnon à Mauguio? Les touristes sur les plages?

P.S.: heureusement que les 82 millions de touristes qui viennent en France chaque année ne vont jamais dans une pharmacie, parce que s'il fallait les compter dans les besoins de santé publique... le quorum à 3 500 devrait plus que doubler!