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Pour ou contre le droit de prescription ?#1840

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olihulk olihulkicon_post
A l'heure où cette option inimaginable il y a encore peu de temps commence réellement à naître dans l'esprit de nos représentants, il est bon, je pense de savoir qui parmi vous serait favorable ou pas.

Je résume simplement le débat : il serait question à l'avenir de laisser la possibilité aux pharmaciens spécialistes du médicaments que nous sommes de donner la possibilité de prescrire dans un cadre bien restreint évidemment. Ceux du conseil pour tout ce qui concerne ce qu'on appelera la bobologie et certains renouvellements d'ordonnances de malades chroniques. 38% des médecins ne s'y opposeraient pas, dixit le quotidien du pharmcien d'aujourd'hui. Chose incroyable quand même lorsque l'on connaît le protectionisme dont font souvent preuves nos prescripteurs concernant tous les domaines qui leur sont réservés. C'est un bon début.

Cela les déchargerait de consultations redondantes et l'afflux à venir de demande médicale pas toujours justifiées lorsque l'on arrivera au creux de la couverture médicale qui point à l'horizon.

Autant vous dire que de mon côté je suis ultra favorable. Cela permettrait de nous crédibiliser enfin dans notre rôle pas toujours bien défini. Ce qui entraînerai automatiquement si on est pas trop stupide une revalorisation de nos salaires en tant qu'employés, évidemment.

Qu'en pensez-vous ?
Whoops Whoopsicon_post
Bon, je copie/colle ce que j'ai déjà écrit, à savoir le problème qui me semble se poser :

Être à la fois prescripteur et vendeur de ce que l'on prescrit peut conduire à des dérives qui n'iront dans le sens ni d'une amélioration de la qualité des soins, ni d'une diminution de leur coût.

Je pense qu'il serait difficile de concilier les rôles de prescripteur et de commerçant. Il s'agit de 2 logiques totalement différentes et peu compatibles (ainsi, d'un point de vue commercial : comment refuser une prescription à un... client que l'on s'efforce de fidéliser, comment faire face à la pression d'un "confrère" qui prescrit à la demande, ...). Si nous ne parvenons pas à intégrer cela... A ce titre, s'il peut s'agir d'une belle arme pour améliorer l'image de notre profession, c'est une arme à double-tranchant qui peut aussi bien lui nuire. Ca implique un changement des mentalités un peu trop drastique pour qu'il se déroule bien, selon moi.

Après, si je mets de côté ce genre de réflexion (ce qui n'est pas le cas, mais je fais comme si :-P), il semblerait évident que les pharmaciens-prescripteurs toucheraient une rémunération pour réaliser un tel acte. Serait-elle forfaitaire, ou liée à l'acte (ce qui serait sans doute mieux pour notre portefeuille, mais pas pour le bien de tous, je pense :-D ) ? On ne l'imagine sans doute même pas encore.
Cela étant, comme l'acte de prescription serait liée au diplôme et non pas au statut dans l'entreprise, il semblerait logique que le pharmacien adjoint ne soit pas oublié dans la répartition de cette rémunération et ce, sans avoir à se livrer à une négociation au couteau avec son employeur. Cette rémunération, dont l'absence serait injustifiable, devrait être définie clairement et devrait conduire à une revalorisation automatique des salaires.

Message édité par : Whoops

Lliane Llianeicon_post
Comme déjà dit sur l'autre post, je suis totalement contre.

Je pense que nous ne sommes pas habilités à réaliser ce travail et à prendre ce type de risque. Renouveler un traitement chronique sans RV avec son médecin ? c'est un peu du délire national. Je ne suis ni endocrino, ni gynéco, ni angio, ni médecin généraliste.
Je ne suis pas habilité pour définir le traitement à appliquer sur une otite puisque je ne suis pas apte à savoir si c'est une otite à tympan ouvert ou fermé.
Bref, je suis Docteur en Pharmacie et non en Médecine.
La véritable évolution de notre métier pour moi serait en fait une prise de conscience des médecins et de notre profession de nos capacités respectives. Je me sens apte à définir un traitement après mise en place d'un diagnostic et à établir un dialogue ouvert conduisant à une prescription de ma part avec un médecin. Je veux dire par là que si l'on diagnostic une atteinte bactérienne précise je pense être capable de définir un traitement antibio adéquat. De même pour les antalgiques ou le suivi d'un traitement . Mais pas sans le couvert médical.

La bobologie de comptoir ne passe pas par la Sécu. Elle la shunte complètement même. Pas d'ordo, pas de remboursement Sécu et pas de visite médicale... Je ne vois donc pas comment faire plus d'économie.

Et dernier point : BONJOUR LES FRAUDES !!

Voilà ! c'était mon avis. C'est un avis à chaud avec une vision peut être trop généraliste du projet. Mais pour l'instant c'est le mien.

:=!
hadda haddaicon_post
bonjour,

Je ne trouve plus l'autre post???
donc pas de copié-collé,et je ne recommence pas mon speach..

Le métier de pharmacien évolue,
il faudra bien engager une réflexion pour évoluer nous aussi,
à moins que l'on veuille vendre du PQ comme certains de nos voisins..

Les fraudeurs,on ne pourra jamais s"en débarasser,
et IL Y EN A DANS TOUTES LES PROFESSIONS,
heureusement,ce n'est pas le càs de la majorité;
ce n'est pas en mon sens un argument de poids.

En ce qui concerne l'aspect économique,
je rapelle que nous sommes déjà prescripteurs pour ce qui concerne la bobologie,
et comme il s'agit pour la plupart de médic non remboursables,
cel ne rentre pas en compte dans les économies dans le cadre de la
sauvegarde de notre sécurité sociale.

Je crois que le débat est faussé,
il ne s'agit pas de remplacer le médecin, de faire un diagnostic et instaurer un traitement
à sa place..je ne vois pas,qui en toute conscience serait d'accord???
des inconscients surement!!!
Bien sûr que chacun son métier,on est d'accord!!
et je ne crois pas que cela soit le but;

Pour l'exemple anglais que je ne reprendrais pas,
(mais où est l'autre post?),
je pense que cela a été mis au point pour pallier aux files d'attentes,

Je crois qu'il faut être prudent,
ce que j' en pense: pourquoi pas dans le cadre de mes compétences,
et à la condition d'un encadrement strict médical et économique.



"Si le silence est plus beau que ce que tu as à dire......alors tais-toi"
Whoops Whoopsicon_post
Attention Hadda : qui dit prescription dit remboursement. On peut trouver sans grande difficulté à remplacer n'importe quel médicament conseil par un autre, au moins équivalent, et remboursé... et là, ça change toute la donne. Parce qu'une prescription sans remboursement, ça ne servira strictement à rien (puisqu'effectivement, c'est ce que nous faisons déjà) : les gens continueront d'aller chez leur généraliste.

Pour le problème de la fraude, il n'est pas du tout à prendre à la légère, dans la mesure où là, le cas est trés particulier : il n'est pas possible d'être à la fois juge et partie. L'acte de prescription doit être totalement détaché de toute pensée commerciale. Or, la pharmacie reste un commerce et être à la fois prescripteur et fournisseur pose un énorme conflit d'intérêt.
Dire que la fraude existe dans toutes les professions n'excuse rien, mais passons : là, on serait pas loin de l'incitation pure et simple à la fraude...

Enfin, l'autre post se trouve maintenant dans la rubrique "Inclassables" ;-) .


Message édité par : Whoops

olihulk olihulkicon_post
Whoops, tu es intervenu deux fois, c'est pas équitable, sans t'offenser.
J'aimerais que chacun de nous envoie un post avec ces raisons pour ensuite comptabiliser grosso modo les pours des contres. Pour l'instant, je compte avec quelques extrapolations : deux pours, deux contres. S'il pouvait y avoir un centaine de participant, ce serait bien. (D'ac, je rêve un peu).
Mais puisqu'on lance le débat, je voudrais simplement ajouter que je sais que cela peut créer quelques ambigüités et c'est pour ça que le domaine de prescriptions doit être restreint.
Maintenant concernant la bobologie (pour les chroniques, à mon avis, c'est une autre histoire qui s'apparente plus à ce qu'on fait déjà en avançant les traitements), je pense que l'on est parfaitement qualifié pour faire la part de ce qui est de notre compétence, et ce qui est celle d'un médecin qui pose un diagnostic. Par ailleurs nos "prescriptions" auront bien du mal à être plus longues que celles de nos prescripteurs actuels(bonjour les tartines).

Alors oui, le risque de clientèlisme, comme celui d'un médecin qui cède lui aussi aux demandes de ses "patients"...

Enfin bref, je sais que c'est pas évident et que c'est à définir, mais je pense que nous commètrions une vrai erreur si on claquait brutalement cette porte tant par dogme que par conservatisme, alors qu'il peut s'agir là d'une opportunité formidable pour enfin distinguer notre travail (de celui du reste de l'équipe officinal sans vouloir vexer personne), de gagner en crédibilité et enfin en gagnant des prérogatives tout simplement, parce que je m'excuse encore de le dire mais beaucoup se demandent à quoi on sert encore aujourd'hui concrètement (garde-boîtes ?).
Warnerguy Warnerguyicon_post
nous avons eu cette discussion avec Lliane dans le forum "inclassable", je t'y renvoie donc pour les détails. Globalement, l'idée me séduit ! J'attends néanmoins le champ d'application d'une telle révolution !!!
hadda haddaicon_post
whoops:
Je n'excuse pas la fraude en disant qu'il y en a partout,
mais enfin, arrêtons de voir le mal partout;
J'en ai un peu assez de l'image du pharmacien escroc :-|
bong sang de bonsoir!!!

Quand au côté juge et parti,
lorsque tu vends un produit conseil plutôt qu'un autre,
pour des raisons de stock ou de marge,
tu n'es pas juge et parti?

Le médecin ne connaît pas les prix des médicaments qu'il prescrit..
Le pharmacien, lui oui et pourrait donc à mon sens être un atout,
si ce nouveau rôle que l'on voudrait lui faire jouer
en matière de santé publique,
est, je le répète,encadré!!

D'après un sondage, les médecins souhaitent un élargissement du rôle du pharmacien,
pour une meilleure qualité des soins, sans pour autant se départir de leur monopole:
le droit de prescrire.
Avec la nouvelle réforme, le médecin traitant ,coordonateur des soins,
aura de moins en moins de temps à consacrer à ses patients..
Il y a des médecins pro-pharmacien dans des zones rurales...(à méditer...),
je ne tiens pas jouer au docteur,particulièrement,
j'ai déjà assez à faire;

mais je pense que nous aurons notre rôle à jouer,
car notre métier (à considérer aussi à une échelle européenne)
évolue, et heureusement;

ps:olivier,désolée d'avoir pris la parole 2 fois,
j'ai dit ce que j'avais à dire,promisnj'interviendrais plus!!
au fait,la lumière est revenu? ;-)
"Si le silence est plus beau que ce que tu as à dire......alors tais-toi"
onyx onyxicon_post
Je pense que plus le droit de prescription nous devrions explorer la possibilité de renouveler des traitements chroniques sur plusieurs mois tant que la pathologie est controlée avec un controle medical minimun qui pourrait etre au moins de deux fois par an pour des pathologies qui necessitent une grande ecoute et un suivi régulier comme le diabete,expliquer analyser les résultats des dextros et ajuster les traitements et l'aspect diététique ces choses dont les médecins font moins par manque de temps,ces choses nous le faisons bien tous un peu déjà mais on pourrait le faire de façon systématique et plus efficace bien sur c'est plus long que de distribuer des boites et au revoir msieur dame mais les traitements seraient mieux compris et plus efficaces ca sera aussi plus longs d'ou la rémunération qui devrait etre plutot forfaitaire pour eviter les abus mais avec une obligation de formation et de résultat.
En résumé c'est un véritable challenge et des responsabilités pour notre métier cela nous permettrai d' utiliser notre diplome et nos compétences par contre certains nous attendraient au coin du bois..........SUIVEZ MON REGARD 8-) 8-)
Par contre pour la bobologie j'ai des doutes je n'ai pas la formation pour dire si une simple toux n'est pas cancéreuse ou une chute avec un traumatisme cranien pour cela il faut faire un diagnostic pas un simple pronostic,évaluer une situation par une CONSULTATION sortir de notre actuel role de prescripteur de nos medicaments conseils me parait plus difficile meme s'il serait judicieux d'améliorer notre arsenal,quand on pense que l'on nous parle de passer les collyres antibiotiques sur ordonnance .
Meditons
salut les collegues
lmrz80 lmrz80icon_post
J'avais entendu à un cours en pharma, que certains pays nordiste donne un statut particulier au pharmacien :
le médecin diagnostique, et prescrit une "antibiothérapie" par ex., et le patient doit prendre un rendez-vous avec son pharmacien qui lui choisira quel type d'antibio donner...
qu'en pensez-vous?
Lliane Llianeicon_post
ça c'est génial et c'est parfaitement dans nos compétences !!! C'est ce que je disais plus haut !!!
Ils sont supers les nordistes !! :=!
lmrz80 lmrz80icon_post
ah OK j'avais pas vu, on est d'accord alors ;-)
Whoops Whoopsicon_post
Je me permet de m'exprimer une troisième fois sur ce sujet, juste pour relayer un bruit de couloir qui personnellement m'étonne, parce qu'il vient contredire l'impression générale que j'avais sur la question en lisant les différentes interventions des personnes compétentes susceptibles de conférer le droit de prescription aux pharmaciens (impression qui était : "c'est une question à laquelle il sera intéressant de réfléchir... plus tard" - aux calendes grecques, par exemple).
Or, il semblerait que dans certaines sphères syndicales, un premier droit de prescription (qui se limiterait, par exemple, dans certaines conditions, aux renouvellements d'ordonnances ou choses dans ce genre) serait quasiment considéré comme acquis. Ca ne veut bien sûr pas dire que c'est pour demain (houlà, malheureux, bien loin de là !), mais que la réflexion en serait à un stade bien plus avancé que je ne le pensais.

Voilà, voilà, c'était la rubrique potins du jour...
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : Whoops
Or, il semblerait que dans certaines sphères syndicales, un premier droit de prescription (qui se limiterait, par exemple, dans certaines conditions, aux renouvellements d'ordonnances ou choses dans ce genre) serait quasiment considéré comme acquis. Ca ne veut bien sûr pas dire que c'est pour demain (houlà, malheureux, bien loin de là !), mais que la réflexion en serait à un stade bien plus avancé que je ne le pensais.

et en plus on pourra génériquer l'homéopathie :-D :-D

PoilaGratter
Manager Managericon_post
Citation : PoilaGratter 

et en plus on pourra génériquer l'homéopathie :-D :-D

PoilaGratter 

Oui, mais là on est le 3 avril. :-D
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : Manager

Oui, mais là on est le 3 avril. :-D

ecoute le 1 avril on a eu Chirac - la vieillesse est un naufrage :-( :-(
Whoops Whoopsicon_post
:-D Ma rumeur à moi date d'avant le 1er avril. Mais bon, ça la rend pas forcément plus crédible pour autant, c'est sûr (même si elle ne vient pas de nulle part non plus) ;-)

Si ça se trouve, on sera tous en train de sucrer les fraises quand ça se fera. Mais ce jour-là, vous vous exclamerez : "je l'savais ! On m'l'avait dit !" et puis une jolie infirmière vous prendra par la main... et vous ramènera dans votre chambre parce qu'"oh ! Mais il a bien l'air fatigué le pépé ! Il parle tout seul, hein ? Allez, zou ! Il est temps de faire un gros dodo !"

Bon, elle a pas tort, l'infirmière, il est vraiment temps d'aller se coucher. :-P

Message édité par : Whoops

Whoops Whoopsicon_post
Ben, voilà, c'est dans la convention que vous allez prochainement signer (comme quoi) :-) :

- Renouvellement de traitement. Les syndicats de pharmaciens et de médecins sont appelés à se rapprocher pour trouver des solutions « permettant aux pharmaciens de mettre en oeuvre la continuité des soins nécessaires au patient en cas d'indisponibilité du prescripteur ». Il faudra sans doute un peu de temps pour convaincre les médecins, mais au moins l'Assurance maladie est-elle déjà favorable au renouvellement des ordonnances par les officinaux.
Dipt Dipticon_post
On aura alors acces au dossier medical complet .... derniers dosages biologiques : ben voui pour les antiag. plaquettaires, le K, faut bien verifier de temps en temps , non ? Je vois mal les medecins accepter, pour la consultation en ligne, j'en connais encore qui ont des fiches cartons : si si, des as du clavier qui ont refilé à junior le PC subventionné par la sécu.
Et pis comme le temps est à la responsabilité civiles des adjoints : bonkour le bazar, sortez vos chequiers, mais croyez pas que la paye va augmenter par contre .
Lliane Llianeicon_post
Citation : Whoops

« permettant aux pharmaciens de mettre en oeuvre la continuité des soins nécessaires au patient en cas d'indisponibilité du prescripteur ».


Ah ben voilà. Moi je comprends par là, autorisation de renouveler une ordonnance pour compléter sur quelques jours le traitement déjà poursuivi auparavant avec bien sûr le médecin qui fera ensuite le contrôle aund il sera de nouveau là. Dans ce cadre nous ne serions pas prescripteurs mais "bouche-trous". Et le suivi du bilan biologique ne s'avèrera pas nécessaire.
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