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Numerus clausus des études de pharmacie#1441

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PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : Whoops_
je m'intéresse de près à tout ce qui se fait et que j'essaye de combler mes grosses lacunes en la matière. Je rappelle cependant qu'on retombe tout de même toujours sur le même problème : il faut un apport minimum pour s'installer, et cette barrière est la seule véritable qui existe pour l'installation. Ca nécessite donc forcément une épargne importante pour certains d'entre-nous et je calcule que, sauf gros pépin, aubaine imprévue ou évolution extraordinaire de notre profession, et alors que je m'y suis pris tôt (achat d'une maison,...), avec mes seules économies, je n'aurai ma chance qu'aux alentours de la quarantaine... J'en ai pas encore 30... J'imagine que pour ceux qui se trouvent dans un contexte encore moins favorable que le mien, l'espoir reste ténu de sortir de l'assistanat.
Qu'on le veuille ou non, ça devient de plus en plus compliqué de s'installer et si la part des adjoints a tant progressé sur ces dernières années, ce n'est pas parce que les facs ne sortent plus que des êtres sans volonté ni ambition...



Oui c'est plus difficile de s'installer qu'il y a 20 ans car la conjoncture économique est moins favorable et donc les seuils de rentabilité plus élevés.. mais on disait déja celà il ya 20 ans
:-o

Non la barrière de l'argent n'est pas la plus importante à surmonter pour s'installer. La barrière la plus importante c'est l'impréparation totale en matière de gestion des entreprises des études de pharmacie. Pour ceux qui le peuvent, direction IAE. Pour les autres, formation aux concepts. Après tout 6 ans d'Etudes supérieures ça structure une cervelle quand même !

Et après, il faut définir sa cible . toutes les pharmacies ne sont pas équi-rentables, toutes ne necessitent pas un gros apport initial et il faut réserver le Sud et les Alpes ... pour les vacances ( beurre ou argent du beurre)!

Et enfin il faut en accepter toutes les contraintes, du genre - je cite "En effet avec uniquement 5% des parts, l'adjoint sera considéré comme titulaire (et donc adieu les 35 heures par semaine) sans aucune garantie sur l'avenir". Et il y en a sacrément des contraintes. Le mythe du titulaire au golf ça concerne pas le jeune titulaire
:|

Alors pour revenir à ton propos personnel, tu as déjà un apport sous forme de maison, moins de 30ans, et de l'ambition ! Trouve toi le titulaire quinqua qui veut profiter de ses sous, monte un projet complet avec une 1° phase de 8 ans de cession de parts en industrie AVEC option de cession de parts sociales dans la foulée et à 35 ans tu seras titulaire à part entière . la vie est belle ! On échange nos âges et nos avoirs, si tu veux :-D :-D :-D

PoilaGratter (quinqua mais qui joue pas au golf

Message édité par : PoilaGratter

:-( )

Message édité par : PoilaGratter

parmentier parmentiericon_post
Je ne sais pas si le débat progresse en fait... Mon propos sur les 35 heures est isolé de son contexte . Travailler beaucoup pour espérer gagner plus me semble effectivement acceptable. Par contre travailler plus pour au final gagner peu ou prou la même chose qu'un adjoint et conserver la précarité de son investissement (puisque les parts en industrie sont par définition temporaires - pas plus de 8 ans), gràce à des lois taillés sur mesure au parlement avec un lobbying bien mené sur un domaine pointu (la pharmacie), je ne trouve pas ça normal...et cela peut s'apparenter plus à un contournement de la situation actuelle (uniquement des titulaires et des adjoints) pour déreglementer (avec la création de sortes de pharmacien gérant et un démembrement de la propriété/revenus de l'officine ).

La pharmacie est réellement en train de s'enfermer dans un carcan législatif très lourd, très spécifique et parfois alambiqué ( vive les parts en industrie en officine mais pas question de les autoriser en biologie médicale ou pourtant il y a des pharmaciens aussi; vive les SEL et chaines mais à condition qu'elles soient de petite taille et controlées par nos titulaires actuels, autorisation de céder une pharmacie avant 5 ans après regroupement ce qui favorisera les démarches spéculatives) visant avant tout à protéger les titulaires et leur patrimoine...sans se soucier de l'avenir des confrères plus jeunes. . .
Depuis 20 ans la règle du jeu législative pour l'officine change, se complique et jamais dans le sens des non-titulaires (un exemple: la suppression des créations)

Il faut le dire et le reconnaitre plutôt que de jouer au tartuffe, même si bien sur rien n'est jamais figé et il y aura toujours des jeunes pour bien s'en sortir. La proportion relative de ceux-ci diminue cependant nettement (ce sont les effectifs des adjoints qui augmentent le plus vite - voir les chiffres officiels de l'ordre) et de nombreux pharmaciens resteront adjoints toute leur vie car il n'y a pas de place pour tout le monde, ce qui n'était pas le cas il y a 25 ou 30 ans. Sur ce point au moins poilagraater, tu m'accorderas qu'il y a un changement structurel (et pas lié au fait que les adjoints actuels sont des fainénants ou des vélléitaires contrairement à leurs ainés).

la pharmacie d'officine n'est d'ailleurs pas à une contradiction près: elle veut se mettre à l'heure du libéralisme économique (à les fameuses tirades sur les connaissances de gestion qui vont sauver les pharmaciens), mais en refusant la loi fondamentale du libéralisme: la libre concurrence et son corollaire la libre installation. Je me demande d'ailleurs pourquoi cette interdiction pour les jeunes de s'installer librement: ce sont tous des adeptes des 35 heures. Les titulaires actuels forcément gros bosseurs ne feraient qu'une bouchée de ces petits jeunes ! (Joke)
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Si le débat c'est " Comment comprendre l'évolution réglementaire actuelle pour devenir titulaire quant on pas de gros moyens", il m'interresse et je crois être bien placé pour en parler .

Si le débat c'est " Comment faire pour changer le monde des pharmaciens ou les plus riches dominent les moins riches", il ne m'interresse plus depuis fort longtemps car sans issue, stérile et méne à la résignation des assistants

Donc, comme on a :

1. une population de tituaiires vieillissante ( et oui le baby boom !)
2. des petites pharmacies quasiment invendables
3. un dispositif de regroupement par le biais des SEL
4. les parts en industrie qui permettent un complément de rémunération pour faciliter la constitution d'un apport

il ya des opporuunités à saisir pour les jeunes pharmaciens entreprenants

Maintenant si ton soucis, c'est, pêle-mêle, le carcan législatif trop lourd, les parts en industrie, c'est un piège à c..., la gestion d'une entreprise, on a pas besoin de savoir, les pharmaciens sont des faux-llibéraux, j'attends la fin de numerus .... je ne peux rien pour toi; mais la vie passe vite même à attendre !

Comprends moi bien , je n'ai rien à vendre ni à acheter en venant ici; j'ai 50 ans ma vie est faite et ce que j'ai, je l'ai gagné et je peux me regarder dans la glace tous les matins.

PoilaGratter
parmentier parmentiericon_post
Je suis 100% d'accord avec toi, il faut s'installer quand on est pharmacien car la carrière d'adjoint, c'est no future par rapport au diplôme obtenu et autres professions de santé. Le fait que les mesures actuelles favorisent surtout les titulaires ne fait que renforcer cette conclusion...Je l'ai d'ailleurs dit (et tu peux le vérifier) dans une de mes interventions précédentes: "L'évolution actuelle ne semble donc pas vraiment favorable aux salariés et effectivement quant on peut s'installer il faut le faire car toutes les mesures prises visent clairement à défendre l'intérêt des titulaires".
Donc pas de procès d'intention ni de caricature excessive, mes propos ne sont pas de dissuader les jeunes de s'installer ou de me répandre en lamentations. Je tente seulement de faire des observations objectives sur l'évolution actuelle de la pharmacie d'officine, sans tartufferie, sans réver d'un grand soir et pas forcément pour critiquer avec l'oeil du soviet. Le débat exploiteur/exploité ou libéral/antilibéral ne m'interesse absolument pas et je crois qu'il s'agit en fait d'un piège pour éliminer tout débat sur certaines vérités qui peuvent déranger ou qui peuvent donner un nouvel écalairage sur certaines choses et amener ainsi à réfléchir tous ensemble sur les évolutions futures...

L'esprit général de mon propos est de monter qu'effectivement actuellement les choses vont plutôt bien pour les titulaires gràce d'une part à leur lobbying très efficace et gràce d'autre part à des mesures générales dont ils profitent (effet d'aubaine) sans contrepartie... Le CNE est un vivant exemple. Ce contrat qui instaure une précarité pour les salariés vise cependant à renforcer la compétitivité des entreprises, en particulier de toutes celles qui sont dans le domaine concurrentiel et ou les rigidités du marché de l'emploi peuvent être un frein à l'embauche dans le cadre d'un marché mondialisé et non protégé. Il peut donc s'agir au final d'un contrat gagnant-gagnant pour tout le monde. Par contre la pharmacie d'officine ne correspond pas à priori pas du tout à ce type d'entreprises... La pharmacie d'officine est un secteur protégé, dont le financeur est public (la sécurité sociale, avec un financement par les cotisations sociales et l'impot) et de plus qui bénéficie d'un monopole d'implantation locale par essence antilibérale (la loi de répartition sans cesse retouchée actuellement). Il ne faut donc peut être pas tout mélanger...

Au final, je t'accorde cependant que la situation officinale ne semble en fait pas pour l'instant pas poser de problèmes, à part les quelques personnes participant sur ce forum à ces débats. Il n'y a pas de mécontentement organisé, la syndicalisation est très faible... Alors, quel avenir? et y-a-il vraiment des problèmes? (même si les évolutions structurelles et la paupérisation actuelle de la situation du pharmacien adjoint sont des réalités objectives que l'on ne peut nier. L'accroissement important du nombre d'inscrit en section D depuis ces dernières années en est une preuve incontestable).
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Je partage ton analyse sur le CNE qui n'est pas fait pour l'emploi en pharmacie d'officine, sauf cas marginal ( comme j'ai eu il ya deux ans, mais je ne suis pas là pour évoquer mon cas personnel)

Donc les gros malins qui substituent des CDI par des CNE, d'une part contreviennent à l'esprit de la loi, d'autre part vont prendre un retour de baton dans la g.... car un préparateur qui prendra dans l'irgence un CNE dans ces conditions se comportera en retour de la même manière cynique en cherchant un CDI ailleurs; et ce ne sera que justice.

Si j'avais été aux affaire, j'aurai assorti ce CNE de conditions particulières interdisant de substituer en CDI par un CNE avec un "horizon arrière" de 12 mois. Mais je ne suis qu'un simple citoyen qui vote ...

PoilaGratter
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : parmentier

Au final, je t'accorde cependant que la situation officinale ne semble en fait pas pour l'instant pas poser de problèmes, à part les quelques personnes participant sur ce forum à ces débats. Il n'y a pas de mécontentement organisé, la syndicalisation est très faible... Alors, quel avenir? et y-a-il vraiment des problèmes? (même si les évolutions structurelles et la paupérisation actuelle de la situation du pharmacien adjoint sont des réalités objectives que l'on ne peut nier. L'accroissement important du nombre d'inscrit en section D depuis ces dernières années en est une preuve incontestable).


Oui le ratio titulaire/adjoint évolue en faveur des titulaires depuis 30 ans, en partie parceque le risque financier est plus grand, et donc plus difficilement accessibles aux moins riches. J'ai vécu cette période et je pense l'avoir bien comprise :-D

D'ou la nécessité de modifier profondément l'approche des jeunes assistants qui ont l'ambition de devenir titulaires en jouant sur plusieurs leviers.

1. l'exercice en société à l'inverse des ainés qui exercent en nom propre
2. l'exercice en association avec des titulaires "sans descendance" qui cherchent un successeur, pour une période à minima de 8/10 ans
3. le financement sur de longues périodes de l'acquisition de parts sociales à l'inverse des ainés qui la payaient en 6 ans ( ma première !)

Quoi qu'on en dise, il n'était pas nécessaire d'être en SEL et d'avoir le système des parts en industrie pour réaliser celà. J'en ai d'ailleurs discuté très récemment avec des juristes et ils ont fini par reconnaitre que la spécifité des SEL n'est utilisée actuellement que dans 15 % des cas, tout le reste peut se traiter par une SARL classique.

Mais ces nouvelles dispositions permettent de réactualiser le débat, tout comme les parts en industrie, et donc susciter des vocations.

Si quelques uns d'entre vous se sentent pousser des ailes mais qu'ils ne savent pas par quel bout commencer, je peux surement leur être utile ...




parmentier parmentiericon_post
Une étude récente montrant qu'il n'y a pas de baisse à prévoir du nombre de pharmaciens avec le numerus de formation actuel. Des chiffres fiables émanant d'une étude du ministère et qui contredisent les prévisions alarmistes de certains sur la raréfaction programmée des pharmaciens: http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er438/er438.pdf.

Une étude parallèle sur les trajectoires professionnelles des pharmaciens: http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er437/er437.pdf.
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
ce sont deux études très instructives, à télécharger et à lire attentivemment !

PoilaGratter
Whoops_ Whoops_icon_post
Effectivement, ça donne matière à réflexion.
Au passage, ça me renforce dans mes idées sur la question.
Whoops Whoopsicon_post
Notons la réaction des plus lucides et désintéressées lue dans les Nouvelles Pharmaceutiques, au moment de la sortie de cette enquête...

http://www.ordre.pharmacien.fr/upload/ActuGenerales/580.pdf

... avec ce commentaire plein de bon sens : "Les deux numéros d'Etudes et Résultats n'étant disponibles que le jour même où cet article est écrit, il n'est pas possible, ici et maintenant, d'en fournir une analyse critique en profondeur. La complexité en la matière, la densité et l'abondance des textes tout juste publiés n'autorisent qu'un rapide survol ; la prudence conseille de ne pas entrer trop avant dans les différents scénarios présentés et de ne pas les détailler pour chacun des métiers de la pharmacie (nous y reviendrons)."

... Dommage qu'ils ne se soient pas sentis concernés par cette recommandation avant d'écrire leur réaction ("Il faut admettre 3000 étudiants en 2ème année"). Ils auraient pu constater les effets de ce genre d'augmentation dans l'un de ces scénarios dans lequel la prudence conseillait de ne pas entrer trop avant.

Toujours est-il qu'ils n'y sont toujours pas revenus. Je pense que leur conclusion aveugle leur suffisait.

Message édité par : Whoops

PoilaGratter PoilaGrattericon_post
euh whoops_ et whoops , c'est la même personne ?

Oupss , j'ai dit une bétise là ?
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : Whoops

Notons la réaction des plus lucides et désintéressées lue dans les Nouvelles Pharmaceutiques, au moment de la sortie de cette enquête...

Effectivemment, le commentaire n'est pas tout à fait à la hauteur de l'étude. Vraiment chacun devrait la lire et s'en imprégner. Une première lecture me conduit à plusieurs remarques :

1. C'est d'abord et avant tout une étude de démographe qui se base, en les extrapolant, sur les comportements actuels, et utilise la variable "numerus clausus" comme variable d'ajustement du poilitque sur la future population des pharmaciens. En aucune manière elle intégre la dimension économque de l'officine. On voit bien avec la PLFSS 2006, l'incidence immédiate sur l'économie de l'officine, et par ricochet sur l'emploi de la fraction majoritaire des pharmaciens, à savoir les adjoints.

2. donc le "politique" d'une main maitrise la dynamique à long terme de la population des pharmaciesn et de l'autre main influe à court terme sur l'économie de l'officine. Quelque chiffres : pour un nombre de 23.000 officines à 1,2 Meuros moyen de CA et 900.000 euros réglementaires par pharmacien, on obtient 31.000 equiivalent TP à rapprocher du chiffre actuel de 28.000 titulaires et des 23.000 adjoints . Elle est ou la différence ?

- tout d'abord dans la répartition des CA des officines, en particulioer des petites, ou le CA/pharmcien est bien inférieur à 900 keuros,
- ensuite dans le pourcentage des titulaires "rentiers" à temps plus ou moins partiel

Donc si vous diminuez très fortement la marge des pharmacies, vous aurez une double incidence. D'abord les petites officines choisiront soit de diminuer leur salariés,soit de se regrouper pour de rapprocher du ratio des 900 keuros. D'ou un effet sur le nombre de pharmaciens salariés (en tre autrees)
ensuite dans les grosses officines, les "rentiers" qui souhaitent maintenir leur niveau de vie réintègreront une partie de leur loisir en temsp de travail, avec donc une incidence du même genre.

tout celà pour amener ma première remarque : l'incidence économique sur l'emploi des pharmaciens d'officine est le de loin plus important que l'incidence démographique.

3. On voit bien que le scenario d'augmentation du numerus clausus a aussi des effets bénéfiques pour les titulaires actuels, en partiulier les baby boomers (je fait partie du dernier wagon !) . elle leur "garantit" la présence de jeunes pharmaciens (donc forcément salariés) dans les dix prochaines années pour tout à lafois les employer et leur revendre à terme à bon prix les officines. On comprend mieux le souhait de certains de pousser à 3000 le numerus .... mais tout celà est tributaire du point précédent, car même avec abondance de la demande, si l'économie s'effondre, les prix finiront par suivre ( sauf dans le Sud :-D )

4. ma troisième remarque est plus "politique": je ne crois pas que l'on ( la collectivité nationale !)continuera longtemps ( et en tout cas sur les 30 prochaines années) à financer un réseau de 23000 officines en France. La part consacrée au cout de dsitribution des médicaments va devoir continuer de baisser et les petites officines se regrouper ( ou ceux qui les possédent sortiront "les pieds devant" faute d'avoir pu les vendre). Donc aura ton besoin de 51.000 officinaux en 2030 avec 18.000 officines ? ces études, au demeurant excellentes, sont muettes à ce sujet ...

PoilaGratter

Whoops_ Whoops_icon_post
Je suis d'accord sur tous ces points avec toi. Quand on veut être objectif, on prend en compte l'ensemble des facteurs qui influencent une situation. Oublier de prendre en compte la baisse à priori inéluctable du nombre d'officines (et de leur marge) quand il est question d'ajuster le numerus clausus en fonction des besoins de la profession résulte d'une vision à court terme partiale et irresponsable vis à vis des futurs pharmaciens.

Sinon, effectivement, Whoops et Whoops_ sont bien la même personne. Je n'écris pas toujours au même endroit et tout ceci est dû à un fâcheux oubli de mot de passe.
Whoops_ Whoops_icon_post
Eh bien, 4 mois plus tard, nous apprenons que le numerus clausus va passer, conformément à la demande de l'Ordre (de la section A, donc de l'Ordre), de 2790 à 3000...
L'Ordre arguait que cette augmentation était nécessaire pour assurer le maintien du nombre de diplômés en exercice, ce qui était démenti par l'enquête que nous évoquions dans ce sujet... Il faut donc croire qu'il suffit de répéter suffisamment quelque chose pour que ça devienne une réalité. Je pense personnellement que c'est n'avoir que peu de considération pour nos futurs confrères que de ne se baser que sur le seul intérêt d'une partie de la profession pour faire évoluer celle-ci. Pas dit que ceux qui sortiront des facs dans 6 ans, ni que ceux qui n'auront pas eu la possibilité de s'installer d'ici là diront merci aux responsables de cette évolution (mais je ne pense pas que ça soit leur préoccupation principale).
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
L'Ordre arguait que cette augmentation était nécessaire pour assurer le maintien du nombre de diplômés en exercice, ce qui était démenti par l'enquête que nous évoquions dans ce sujet... Il faut donc croire qu'il suffit de répéter suffisamment quelque chose pour que ça devienne une réalité.

c'était prévisible et celà m'inspire quelques réflexions :

1. le lobbying a été très actif et efficace. Vous voyez de quelle partie de l'Orde, hein !
2. les politiques qui font celà sont les mêmes qui ont généralisé le tiers-payant, creusés les déficits publics depuis 20 ans. Tout celà fait que chaque jeune qui débute dans la vie active à 30.000 euros de dettes provenant des générations précédentes. Si gouverner c'est prévoir, peu d'entre eux ont la moyenne ....
3. conjointement avec la baisse des marges, le fossé entre adjoints peu payés et titulaires "dynastiques" va se creuser.
4. globalement le statut de pharmacien salarié, en se féminisant (je n'ai pas dit "à cause de" !) , va se dévaloriser socialement, à l'instar des enseignants dans la seconde partie du 20° siècle.

PoilaGratter

Message édité par : PoilaGratter

parmentier parmentiericon_post
Tout est dit. Seule solution: devenir titulaire ... quand on peut!!! Les titulaires se défendent très bien et leur lobbying intense et efficace est le meilleur garant pour l'avenir de la pharmacie d'officine.
L'ordre des pharmaciens nous prend cependant vraiment pour des idiots ....Il devrait changer de nom et se renommer "corporation des propriétaires d'officine", ce qui correspondrait bien mieux à son role et ses missions actuelles.
Manager Managericon_post
Et vous faites quoi pour que ça change? :#
olihulk olihulkicon_post
Bonne question Manager... Je crois malheureusement que l'heure actuelle n'est pas vraiment à l'union, hélas.

J'ai bien tenté vainement de bousculer un peu les choses avec mes billets d'humeur mais au vu des résultats, j'ai bien compris que cela s'avérait vraiment inutile. Chacun pour sa gueule !

Ce que je n'arrive pas quand même pas à comprendre (mais si, par ignorance, moi le premier), ce sont tous ces gens qui s'engoufrent dans les études de pharmacies avec quel espoir... ? Ne sont-ils donc au courant de rien ? Bah non.

Ne savent-ils donc pas que plus de la moitié d'entre eux vont s'enfoncer dans une impasse tant professionnelle que morale (eh oui, la dignité dans tout ça ?). Bah non.

Et au vu de l'énorme tâche qui les attend pour réussir le concours puis de se taper les années de bourrage de crâne qui suit, n'aurait-il pas fallu savoir si ça en valait vraiment la peine en se projettant un tant soit peu dans l'avenir ? Bah non.

Les jeunes sont-ils à ce point désespérés qu'ils se jettent à corps perdu, tête baissé et complètement désorienté (et je pèse ce dernier mot). Bah oui.

Il serait bon pour nous tous que ce forum soit connu, lu et un minimum consultés par tous les candidats à la noyade (les fameux 3000 annuels, pardon : la grosse moitié seulement).

Il devrait avoir le label d"utilité public" avec pour indication AMM : "prévention de la schizophrénie évolutive des diplômés récents et futurs en pharmacie". Car malheureusement, seule leur schizophrénie évoluera. Vous avez bien compris que j'entendais par schizophrénie le déséquilibre entre leur ambition légitime pour lequel ils ont été voués (mais pas préparés, c'est vrai), et la réalité implacable qui les coincera dans un poste de sou-subalterne à vie.

Voilà pour la minute comico-dépressive. Passons à autre chose et devenons froid et concret dans un autre post.
olihulk olihulkicon_post
Poilàgratouille, au bilan...

Je promets de lire tous les liens exposés sur les post précédents (ils sont déjà imprimés) mais....

Est-ce que tu penses qu'il vaut mieux investir avec un apport très moyen (comparativement), bref 100.000 euros, dans une pharmacie urbaine à CA d'un million deux avec un gros endettement, plutôt que dans une ministructure rurale avec un endettement réduit ? Sans pour autant que les marges de progression soient bonne dans les deux cas.

Voilà, je fais appel simplement à ton opinion et en rapport avec ce que j'ai cru dégager de ce que tu disais...
Lliane Llianeicon_post
Coucou !

En fait, les étudiants de première année sont contents de ces chiffres : un numerus clausus qui augmente c'est plus de chances de réussite au concours. Ils ne pensent pas aux répercussions.
Au prix de thèse, le vice-doyen de ma fac était très fier d'avoir réussi à obtenir cette augmentation. Je le maudissais en silence, parce que bien sûr lui a une place en or à la fac et ne comprends plus les problèmes des assistants présents et futurs...
Donc Manager, comme dit Olihulk on ne fait rien. Parce que de toute façon tout le monde s'en moque, les assistants désabusés, les patrons qui auront de la main d'oeuvre à la pelle à payer au coef 400, et les gens en général qui nous voient comme des vendeurs de supermarchés. Parfait ! :paf :paf
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