Quand on veut on peut. Mon mari en est le bon exemple. Il a intégré une école d'ingénieur à 34 ans et en est sorti brillamment diplômé, et au niveau de sa promo il a un des meilleurs postes. C'est normal puisqu'il a le diplôme et son expérience antérieure.

ça n'a pas été très simple de tout quitter.

Il a fait la première année par correspondance, a passé le concours d'entrée. Il a été financé par le Fongecif la deuxième année, et rien la troisième. Nous avons serré la ceinture de plusieurs crans, quitté une maison pour un petit appart. Comme pour intégrer l'école nous devions déménager (depuis les DOM), nous avions tout à faire. Beaucoup de sacrifices. La troisième année, aucun financement du Fongecif (nous l'avons appris très tardivement), nous avons vécu de mes remplacements et de nos économies, et pendant les six mois de stage q'il a effectué à l'étranger, uniquement sur nos économies.

Une fois diplômé, il a trouvé un poste en Suisse, et depuis 5 ans à Kourou.

Il l'a fait, et nous ne regrettons rien. Et dieu sait s'il en a bavé : reprendre ses études au milieu des taupins, sans aucune indulgence des profs, ça n'a vraiment pas été simple, mais aujourd'hui, réussitte totale. Sa nouvelle carrière nous a permis de mettre suffisamment d'argent de côté pour que je puisse m'installer. Il ne me reste plus qu'à attendre son retour définitif, et pour ça il a de nouveau projets.

Tout ça pour dire que tout est possible, et qu'il faut arrêter de croire que ça ne l'est pas. Les passerrelles existent, il faut les utiliser. L'officine n'est pas votre voie, changez-en, mais un seul mot d'ordre, il faut se bouger le c...l.

sans vouloir surenchérir dans le pessimisme, faut bien reconnaître qu'il y a du vrai dans cet état des lieux concernant les adjoints... pour ma part, j'ai mis 20 ans pour comprendre ... :#
c'est pourquoi je cherche dans d'autres directions ... la démarche qualité à l'officine entre autres :-D et j'attends toujours la moindre petite lueur d'intérêt parmi les membres du forum :b
...cf les inclassables "assurance qualité" ;-) (et même si vous pensez " çà sert à rien , c'est pure perte de temps ..." exprimez-le qd même ... çà va m'aider dans ma prospection ...grand MERCI !

Message édité par : nuxvomica / 30-01-2011 10:32

Je suis globalement d'accord avec tout ce qui a été dit (je suis pas contrariant).
En tant qu'adjoint, c'est super...jusqu'à un certain âge. En effet, tu sors de la fac, tu bosses un peu, t'as tes premiers salaires, tu t'éclates...Au bout de 10 ans, tu te retrouves à 35 ans, t'es au coeff 600, tu gagnes 3K par mois et c'est grosso modo fini. Alors c'est vrai en comparant avec des ingénieurs, avocats, on est cadres horaires avec moins de stress et de pression que ces professions, mais c'est l'envers du décor avec moins de reconnaissance et d'évolution de carrière. Moins loin de nous, on peut voir nos confrères industriels, au début on est "mieux lotis" qu'eux, après...
Alors pour s'affranchir de tout ça, le mieux (d'après moi) est de s'installer quand d'abord on en a envie, ensuite quand on en a la possibilité. Mais il faut savoir quel prix financier et humain, on est prêt à le payer! Par exemple, dans une petite boite à 1M€, on arrive à très bien vivre mais bien sur, ça implique beaucoup d'heures de présence.

Oui, mais ça c'est dire qu'on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le reste. On peut même très bien vivre avec de plus petites officines. Mais voilà, quoi qu'il arrive si l'on veut s'installer il va falloir sacrifier certains avantages de la vie de salarié (en échange d'autres avantages, rassurez-vous vite).
Le problème, c'est le formatage qui fait qu'on voudrait avoir l'officine moyenne d'entrée alors qu'on n'a pas l'argent nécessaire. Alors on se dit qu'on est condamné à vivre toute sa vie sous le joug d'un patron, qu'on n'arrivera jamais à réunir l'apport nécessaire.
Il faut un peu enlever les oeillères et regarder autour de soi, ainsi que ce qui se cache derrière les moyennes présentées pendant les diverses conférences où l'on vous explique "l'installation". Il y a encore des dynasties de pharmaciens (tant mieux pour eux) mais dans ma promo c'était une infime minorité. La grande majorité de ceux que j'ai vu s'installer étaient en tout point comme moi : faible apport et pas de famille dans le métier.
Certains ont commencé petit, d'autres se sont associés, d'autres encore sont tombés sur des filons, mais ce qui est certains c'est qu'à un moment donné ils ont du faire un choix, y compris parfois celui de bouger loin de là où ils vivaient, mais surtout celui de remettre en question leur vie jusque-là bien établie.

Message édité par : Whoops / 30-01-2011 11:22

j'ai un ami qui est comme toi en "thèse" et qui se pose les memes questions, il a hésité entre l'internat et une école de commerce afin de rejoindre l'industrie...il passe l'internat finalement...tu dois prendre une décision et la prendre vite, et ne crois pas que ta situation s'améliorera avec le temps, si tu n'aimes pas l'officine avant de commencer ça n'ira pas en s'arrangeant...pourquoi pas kiné ou osthéo? et tu peux toujours bosser à mitemps dans une pharma pour te payer les études...

Alors je vais etre tres claire.
C'est la premiere et la derniere fois que je viens sur ce forum.

D'une simple question sur mon avenir professionnel et sur les postes d'adjoints qui se reduisent, à quoi en est t'on arrivé ?

-1 ) 'tu n'aimes pas ton metier" : alors non ce n'est peut etre pas le metier de mes reves, mais j'aime le contact avec les gens, le conseil etc .
Et de toute facon que j'aime ou non l'officine , ce n'est pas le sujet du topic !!!!
TOUS les metiers ont leurs inconvenients . Mon fiancé kiné ne saute pas de joie tous les jours a l'idee d'aller bosser hein !

2) " tu n'as qu'a changer de voie, bouge toi le cul" : apres 7 ans de galere , j'en ai marre des etudes et j'aimerais commencer à gagner ma vie .
Alors demander simplement à bosser est ce une honte de nos jours ?

3) Un debat etrnel ici apparement : installation, association etc : J'en suis loin ! je veux apprendre mon metier avant non ? La question n'est pas là non plus

4) "je n'ai qu'a me bouger, demenager etc" : oui peut etre effectivement . Mais difficultes de couple à l'horizon . Cela dit, s'il faut partir, je partirais . Mais bon tant qu'a eviter je prefererais .

En bref tout ca pour vous dire que ce debat est sterile .
Et oui, je me disais en choisissant cette voieque je pourrais choisir ma vie . C'est tout

on a perdu camille.......ils sont un peu tendus les djeunes qd meme...je trouve...et en plus elle n'a pas eu droit aux analyses si fines et pleines de bon sens de pharmaceutik....

Message édité par : PharmaFC / 30-01-2011 17:57

ouh là là :-?

...et pendant ce temps ...à l'ordre....on lançe la campagne de recrutement...PHARMA C'EST POUR TOI.....aurais ton peur d'une petite désaffection pour notre filière? comme c'est étrange...

Camille, tu t'attendais à quoi ? Qu'on te dicte toute ta vie professionnelle et qu'on choisisse pour toi ? Tu trouveras juste des avis et des retours d'expérience sur un forum.

Malheureusement nous avons tous quasiment vécu ta situation à la sortie des études. Nous avons tous été confronté à ces choix cruciaux qui nous engage pour plusieurs années et le doute que cela engendre.

Il n'y a pas de recette miracle et chacun t'apportera sa propre réponse, d'où les nombreux avis et certaines divergences. En tout cas, cela prouve qu'il y a bien des solutions, quelque soit l'option ! Mais ce ne sont peut être pas celles que tu voulais entendre...

Bienvenue dans la vie active et bonne chance pour ta vie future ! ;-)

Message édité par : Williwaw / 30-01-2011 19:07

Je pense que le problême de fond que soulève Camille est qu'on continue à attirer des jeunes dans une filiére selective, longue et difficile en leur faisant croire qu'à la sortie, comme le vante la plupart des sites des fac de pharma : "des dizaines de type de métiers différents de la pharmacie" les attendent...
Le numérus clausus qui est introduit, comme en médecine, contribue à faire croire à cette illusion qu'on limite le nombre d'étudiants aux réelles besoins, mais c'est manifestement faux, pour la pharmacie... Bref on ment à tous ces jeunes et c'est cela qui est inacceptable, car la plupart à la sortie du bac avait l'opportunité de suivre d'autres filières certainement moins difficile et plus lucrative!

PharmaFC, je te manque? Non, je ne suis pas intervenu mais Williwaw a bien résumé ce que je pense...

perso je repondrai, que la terre continuera toujours à tourner, c'est assez compliqué en ce moment, mais le devenir du métier n'est pas aussi noir que vous le pretendez ( pharmafc et les minic), moi je fais confiance à gilles bonnefond et toute l equipe uspo qui militent pour une activité déconnectée en partie du commercial, totalement non, parce qu on a le recul de la suisse où c'est mitigé, mais faut imperativement se deconnecter de l industrie pharmaceutique concernant les prix de vente etc, on ne peut plus batailler, il n y a plus d'argent dans les caisses.
et pour continuer ce que j ai ecrit dans un autre post sur les differentes filières, à ma connaissance, je frequente des anciens de esc reims ( ex 4eme ecole france commerce), c'est pas simple qd tu changes de taff, c'est partout. d apres mr fillon on va vers le mieux ....

Je pense qu'en tant qu'étudiants, on est tous amenés à se poser ces questions. Je suis en 4ème année, et j'ai déjà très peur aussi. Mais c'est valable pour toutes les filières. Je ne compte même plus le nombre de bac+5 que je vois galérer pour trouver du boulot, master et thèse validés.

C'est un système économique entier qui est à refaire, et des mentalités à changer. Soit, il est bien dommage que nos 6ans d'études ne nous immunisent pas, mais je suis un peu choquée parfois de lire qu'on n'arrive pas à un niveau de vie décent avec un coefficient 500. Oui, il est souvent peu justifié, mais que devraient dire les préparateurs ?

On envie les médecins, ceux avec qui je discute me répondent que j'ai choisi la bonne voie. On pense aux infirmières qui ne connaissent pas le chômage, elles nous envient notre salaire.

J'ai eu la chance jusqu'à présent d'avoir des maitres de stage géniaux, qui ont continué à m'encourager, sans pour autant me cacher que ce serait très dur. J'aime le métier que je suis en train d'apprendre, et plus que les changements qui se préparent, ce sont les réactions de la profession qui me démoralisent. Je croise beaucoup de pharmaciens qui se plaignent du climat ambiant, mais concrètement, sur le terrain, je n'ai pas l'impression que beaucoup de monde se bat pour que ça change.

J'ai conscience que mes propos font un peu jeune naïve, mais il est clair que si je dois déjà baisser les bras, je ne vois pas l'intérêt de finir mes études !

Lonide ne te fait pas trop de soucis pour ton avenir parce qu'avec l'esprit d'ouverture que tu manifestes, tu ne devrais pas avoir trop de mal à t'en sortir, à t'intégrer dans une équipe... Par contre, je suis de plus en plus inquiet pour certains intervenants qui deviennent toujours plus aigris et figés... Faites mon dieu, qu'un jour ces individus ne se retrouvent pas dans mon équipe... Parce qu'en plus avec le système français, tu en prends pour perpetuité...

ce qui est dommage c'est qu'on ne découvre les difficultés du métier qu'une fois qu'on a bien le pied dedans. chaque année, on trompe des personnes qui sortent à peine de leur adolescence en leur faisant croire qu'ils ont choisi THE métier ou tout le monde s'y épanouie et à tous les niveaux

c'est bien de ne pas etre défaitiste et de reflechir à des solutions pour améliorer notre métier. mais on se bat mieux quand on est conscient des difficultés dès le départ,on se blinde d'avantage , moins quand on se prend une grosse claque et qu'il faille déja trouver la force de se relever. et à lire les interventions du forum, beaucoup sont encore au sol....

C'est vrai que beaucoup se croient arrivés avec leur diplome de pharmacien, alors que ce n'est qu'un passeport...

Camille 111 a raison le débat est assez stérile. Comme elle j'avais espoir dans ce forum, mais au final rien ne change.
Il faut changer de métier avant d'avoir fini sachant qu'il y a du chomage pour les adjoints. Il faut bouger .... Rien de très optimiste la dedans.
Juste une phrase : on s'est planté pour ceux qui souhaitent un métier stable bien payé.

Le plus dur à accepter c'est de se dire qu'on s'est fait flouer par l'ordre et ses conneries (et tous ces ringards).
Blabla ... commission disciplinaire pour tel pharmacien qui falsifiait tel ordonnance depuis x années ...
Bon il y a un jugement, delà à nous l'envoyer pour qu'on le lise ?

L'ordre a-t-il des projets pour ses adhérents ? c'est plutot ca que je veux lire !

Blabla ... commission disciplinaire pour tel ordre des pharmaciens qui falsifiait depuis x années le droit europeen ...
Bon il y a un jugement, delà à nous l'envoyer pour qu'on le lise ?

Vu que l on va devoir payer plein pot alors que l'on a rien demandé......

Message édité par : rutuFoN / 01-02-2011 00:36

il y en a déjà qui se croient arrivés alors qu'ils n'ont qu'un pauvre bac, comme quasi toute leur génération et qui ne sont pas prêts à accepter n'importe quel boulot puisqu'ils ont le bac.

c'est malheureux, mais les jeunes générations arrivent certes au mauvais moment, mais y en a-t-il un bon ?

les gens des trente glorieuses se plaignaient déjà !!!

un jour au journal télé, un sondage m'avait fait très peur : environ 60 % des jeunes interrogés voulaient être fonctionnaires. Très louable de vouloir à ce point se sacrifier pour son pays, mais ne faut-il pas un peu de richesses pour pouvoir les payer ???