Bonjour à tous,
Je suis assistant spécialiste dans une centre hospitalier de faible envergure et je dois avouer que ce que je lis me laisse perplexe.
Il faut savoir tout d'abord que le métier de pharmacien en établissement de soins a beaucoup évolué ces derniers temps, que ce soit d'un point de vue réglementaire, (arrêté du 6 avril 2011) ou vis à vis de nos autorités de tutelles (CBU, certification, inspection ARS), et je pense qu'effectivement l'internat est la meilleure formation pour appréhender ce métier qui se diversifie et se complexifie de plus en plus. Après il sera possible pour les non titulaires du DES d'effectuer ce que l'on appelle une VAE, et je trouve cela très bien que les officinaux actuellement en poste dans les cliniques soient obligés de passer cette VAE.
Deuxième point, je ne pense pas qu'un ancien interne soit plus compétent en validation pharmaceutique qu'un pharmacien d'officine. Par contre pour ce qui est des activités dites optionnelles (stérilisation, préparations stériles type cytotoxiques ou nutrition parentérale, radiopharmacie) ou d'autres activités spécifiques aux établissements de soins (sécurisation du circuit du médicament et des DM, achat des produits de santé), je pense effectivement qu'un ancien interne sera plus compétent qu'un officinal. Si ce n'est pas le cas, autant ne pas faire l'internat, non? Le fait que l'internat ne soit pas qualifiant équivaut à dire que celui-ci ne sert à rien.
Le troisième point est sur la démographie, il faut savoir que le nombre d'internes formés a augmenté de façon exponentielle depuis plusieurs années et que les promotions d'internes qui finissent leur cursus actuellement galèrent à trouver des solutions en post internat. Alors rendre ce DES obligatoire apparait comme un moyen de ne pas envoyer dans le mur toutes ces personnes, qui de toute façon ne se sentent pas capables de retourner vers l'officine (notre formation n'est pas du tout adapté à l'exercice officinal, je ne me sentirais pas du tout capable d'y retourner, je pense même que je serais dangereux en officine). Un ancien interne préfèrera toujours travailler en clinique que de pointer à Pôle emploi.
De toute façon la révolution est enclenchée et bon nombre de cliniques chosissent déjà en priorité des anciens internes dans leurs recrutements actuels. Mais comme le disait Riep, on pourrait imaginer un internat qualifiant de 3 ans pour les officinaux, sur le modèle de celui de médecine générale (stage à l'hopital et stage en officine). L'officine serait alors réservée aux titulaire de ce DES.
Message édité par : Czeorca / 28-03-2014 14:06
Message édité par : Czeorca / 28-03-2014 14:11
Message édité par : Czeorca / 28-03-2014 14:16