bonjour,
je dispose d'un cfa dans ma ville, et j'ai l'impression qu'en ce moment il y a peu de places de préparatrices ....
est ce localisé ?
d'autre part actuellment j'entends chaque jour que c'est la catastrophe au niveau sous-sous dans l'officine ou je travaille actuellment , et là, pareil : je me demande s'il y a de nombreux endroits qui souffrent d'une baisse de chiffre d'affaire, ou si c'est un micro climat ?
d'avance merci.

mandyn :-P

Salut Mandyn,

Les pharmaciens rechignent de plus en plus à former des préparateurs... mais se plaignent ensuite de ne pas trop trouver de personnel...

Le jour où un pharmacien se réjouira de son chiffre d'affaire sera le même jour où les agriculteurs seront ravis de leurs récoltes et où les commercçants de bord de mer auront réalisés une bonne saison estivale... Bref, jamais. Mais ne t'inquiètes pas trop pour eux ; ils seront, l'an prochain, plus visés par la couverture du bouclier fiscal que par les minima sociaux.

merci pour ta rapiditée d'intervention bixente,

...pourtant à force d'entendre ces plaintes incessantes, je me demande si j'ai un avenir dans cette profession, parfois je me pense sérieusement à une reconversion (déjà) ...
j'ai l'impression que même en faisant mon maximum je ne pourrait que trés peu évoluer dans ce métier ...

de toute façon j'ai un lourd problème relationnel , donc j'envisage de changer quand ça sera possible, mais la question qui me turlupine est :
dois je continuer en pharmacie ?

mandynenbaissedespoir ;-)

Je me suis posé la même question il ya quelques années et c'est d'ailleurs pour cela que j'avais bifurqué sur la visite médicale. Je me contente pour l'heure de ce que j'ai, mais je n'ai pas perdu espoir de tenter un nouveau truc dans quelques mois...

Le métier de préparateur en pharmacie me semble de plus en plus s'orienter vers un "petit boulot", un salaire d'appoint, mais je trouve difficile de faire avec le triste salaire que l'on nous propose. Les fins de mois sont de plus en plus proches du début, les pharmaciens sont de plus en plus exigeants, les clients aussi, le métier évolue en se complexifiant de plus en plus tant au niveau administratif que technique et ces évolutions que l'on nous demande ne sont jamais valorisées. A chque "augmentation" même symbolique comme celle de juillet, les pleureuses sont de retour.

J'aime bien mon boulot, mais il deveint de plus en plus difficile de vivre avec les petits neuros de fin de mois.

Je continue à explorer d'autres pistes.

Inch'Allah.

ça fait plaisir de se sentir comprise, c'est exactement ça, c'est une histoire de fin de mois ...
pour te dire a quel point j'en suis je me suis même demandé si j'avais pas plus d'avenir en tant que caissière...
c'est à dire que comme tu le souligne, j'ai l'impression que je suis là en attendant un vrai métier, payer à sa juste valeur ...
moi aussi j'aime ce que je fait, notamment le travail administratif, alors je me laisse un peu de temps pour réfléchir et d'ici la rentré 2008 je crois que je vais me construire un projet d'avenir plus réjouissant...

j'espere qu'il voudra ;-)

Je me pose la même question. Je me contente pour l'heure de ce que j'ai, mais je n'ai pas perdu espoir de tenter un nouveau truc dans quelques temps...

Le métier de pharmacien me semble de plus en plus s'orienter vers un "tout commerce", mais à la campagne dnas un petit village je trouve difficile de faire avec ce qu'il me reste pour vivre comparé au temps passé dans la pharmacie sans congé depuis presque 3 ans. Le CA baisse, la marge baisse, les clients sont de plus en plus exigeant, les caisses et l'état aussi, le métier évolue en se complexifiant de plus en plus tant au niveau administratif que technique et ces évolutions que l'on nous demande ne sont que rarement valorisées. J'ai la chance de ne pas avoir de soucis avec mes employés puisque je n'en ai pas. Et mon apprentie me parait satisfaite de sa situation.

J'aime bien mon boulot, mais il devient de plus en plus difficile de vivre dans ces conditions. Certe je pourrai attendre sagement la fin de mes remboursements en me disant que ça ira mieux dans dix ans. Mais bon, j'aimerai bien vivre un peu aujourd'hui aussi...

Inch'Allah aussi.

Toute les pharmacies ne sont pas dans la merde, mais certaines ont de vrai problèmes, et leur avenir est incertain. Donc pour les employés, si vous voulez être tranquille allez dans les grosses structures où le titulaire est installé depuis plus de dix ans, vous serez plus sur de la stabilité économique de l'entreprise. Laissez creuver les autres, aprés tout on s'en fout des petits commerces de proximités, la campagne c'est pour les bouseux... :-(

comme tu le dit syberg dans 10 ans ça devrait aller mieux pour toi, puisque tu capitalise....
mais dans 10 ans pour un préparateur pense tu que ça ira mieux : non !!
alors je n'ai jamais dit qu'il fallait laisser crever les petites pharmacies, mais simplement que ne voyant pas un bel avenir s'ouvrir devant moi je me demande s'il n'est pas temps de me reconvertir.
j'expliquais qu'il y a un cfa dans ma ville, et que c'est peut être la cause de mon souci : peu d'offres d'emploi.

d'autre part mon employeur qui me joue le malade immaginaire depuis belle lurette m'agace qd il pleure que ça baisse a tout va et que d'un autre côté son train de vie est loin de me faire pitiée.
les vacances il en prend malgrés la catastrophe nucléaire qu'il décrit et le golf du coin lui appartient peut être ...
bon j'en rajoute peut être un poil, mais ...

allez amitiées a tous les bouseux de pharmechange
;-) ;-)

Je travaille dans une pharmacie dans un petit village de 800 habitants....

Tu as l'air d'avoir, aussi, le moral au beau fixe !

Laisser crever les petites pharmacies n'est pas l'objet du fil, mais une préparatrice semble avoir du vague à l'âme en regardant le salaire qu'elle perçoit et qui trés proche du minimum légal. Elle trouve, et moi aussi, qu'il est bien difficile de vivre paisiblemment avec les broutilles mensuelles que nous touchons. Que des pharmacies soient enlisées dans des difficultés financières, je veux bien le croire. Mais il est inutile de tenter de me faire partager ces difficultés puisque de toutes les manières, quand le beau temps revient, si le pharmacien vient sur la coupée prendre le frais et bronzer, le préparateur restera, lui, au fond, à ramer et à écoper. C'est ainsi que cela se passe. Les titualires se font fort de partager leurs misères avec leurs "collaborateurs" mais ne mettent jamais un point d'honneur à les récompenser lorsque les nouvelles sont bonnes. Et inutile de venir me tirer le lobe de l'oreille ; ce n'est pas de ces récompenses là dont j'ai besoin.

Vous décrivez là le monde dans lequel on vit et son évolution ... ce nouveau monde préparé et légué par nos Hommes Politiques depuis plus de 20 ans, ce nouveau monde de plus en plus difficle à vivre pour tout le monde, de plus en plus égoïste, personnel, individualiste, où le chacun pour soi fait loi et la méconnaissance des "autres" est règle.

Les politiques européenne et française menées actuellement aggravent jour après jour le problème. Mais ce sont ceux qui souffrent qui élisent nos responsable, alors ...

Je ne me plains pas, je lutte,
Je n'entends pas les plaintes, je tente de raisonner,
Je suis donc certainement un utopiste,

Poussin

Message édité par : poussin_arverne / 07-08-2007 19:05

bonjour poussin,
je tente de raisoner et de lutter en exposant mon probleme.
je ne me plaint pas pour le plaisir, ou pour que quelq'un s'appitoie sur mon sort, je cherche simplement des solutions.
j'ai voté , donc je ne voit pas ce que je peut me reprocher de ce côté là.

je pense que dans une autre branche j'aurais peut être un meilleur salaire, maintenant il me reste a déterminer quelle branche ?
car le salaire n'est pas le seul critère qui peut jouer, les conditions de travail, les horaires, la proximitée du domicile sont autant de choses a étudier.

honnêtement si ma paye affichait 100e de plus ne chercherait pas ailleurs; mais voilà il semble que les temps sont durs ...

Salut Mandyn! Tu sais je ne pense pas que le fait qu'il y ait un cfa dans ta ville soit pour quelquechose dans cette situation, il n'y ad'ailleurs pas de cfa dans ma ville!!! Et pourtant! Moi aussi j'ai réflechi à une reconversion, moi aussi je trouve les fins de mois déprimentes...mais je suis encore là car malgré tout j'aime ce métier (caissière tu exagères!!!), j'ai de bons rapports avec la clientèle et certains jours je me sens vraiment utile (pas tout le temps!). Et puis il est vrai qu'au bout d'un certain nombre d'années, il est plus difficile de changer de voie. Et en se renseignant un peu à droite à gauche, on se rend compte que c'est un peu partout la sinistrose. Alors voilà je suis encore dans ma pharmacie avec les même clients et les même patrons...et j'essaie de voir le bon côté des choses: les horaires me conviennent, l'ambiance est relativement bonne, je n'ai pas de problèmes pour les congés etc..

coucou valou,
dans tous les cas il faudrait que je change d'entreprise, car même si certaines choses me convienne, l'ambiance est invivable, malgrés plusieures tentatives impossible de renouer le dialogue avec la personne concernée ...
j'ai alors deux choix, tenter de trouver un poste en pharma ou changer de voie, pour ma part je n'ai que 24 ans donc pour l'age je peux me permettre d'envisager un bts ou un truc dans le genre.
je n'ai pas encore d'enfants mais d'ici 2 ou 3 ans ça serait bien, c'est donc important que je me décide maintenant si je doit changer de métier.
le métier je l'aime bien, mais j'ai fait mes calculs: caissiere tu gagne mieux avec le 13e mois et les avantages d'une grande firme... mais tout de même je ne trouve pas ce métier passionnant donc ...
(sans parler du fait que j'ai moyennement envie d'aller me faire exploiter dans la grande distribution).
tu a raison valou, peut être que si je positive je tiendrais encore un an ou deux ...

:-kiss) :-kiss) :-kiss)

Je n'ai pas parlé de capitalisation parcequ'il faut pouvoir revendre pour que ça ai un interet. J'ai uniquement parler de finir de payer l'emprunt. Excuse moi de la nuance mais pour moi elle est énorme.
Et j'ai bien dit que je parlais de ma situtation actuelle, à savoir que si je pête un cable maintenant ce que j'aurai pu faire dans dix ans je m'en cogne un peu...

Mais comme d'habitude je dois écrire comme une vache espagnole vu le nombre de personne qui comprennent de travers ce que j'écris...

syberg,
en principe tu pourra revendre et empocher le fruit de ton travail, non ?
sinon pourquoi te serait tu lancer dans cette aventure ?
enfin je ne m'y connait pas trop , mais je suppose qu'une banque ne prête pas comme ça au premier venu qui a envie de tenter sa chance ?
ce que je voulais dire, n'avait rien d'une attaque envers toi, simplement que ton cas est un peu different du mien, dans la mesure ou si tu te prive actuellement tu sait qu'en principe plus tard ça ira mieux.
quand a moi je me questionnait sur ma carrière qui me semble stagmer ...
il faut bien admettre que les salaires de préparateurs ne sont pas trés élevés, n'est ce pas ?

Je constatai juste comment notre monde évolue .... n'y vois rien de personnel.


Assurément, ce n'est pas du côté des caisses d'hypermarché que tu trouveras la panacée ...

Tu connais l'histoire de l'herbe toujours plus verte ?


Le petit problème, c'est qu'aujourd'hui c'est 100, demain 200 ... et dans dix ans 1000 !!! Et le gros problème, c'est que c'est NORMAL .... mais notre civilisation est-elle encore capable, à l'heure où les richesses sont réunies dans quelques mains, d'offrir ce minimum à chacun ? Je ne le crois pas. Les richesses sont de plus en plus concentrées, la "masse populaire" de plus en plus lourde (et nous en faisons tous plus ou moins partie, titulaires, adjoints ou préparateur), et chacun paye un peu sur sa qualité de vie.

Bonne soirée,

Poussin

et bien quel sinistrose...
Verre a moitié vide, verre a moitié plein....
Suis je le seul heureux de ma situation actuelle, sans forcement avoir à penser à celle futur ?
je suis payé au plus bas echelon de ma grille (ou presque), je fais des heures sup par poigné de 10 , des gardes ... on verra demain si ça va tjrs aussi bien .... si je gagne plus, si je suis plus heureux ou moins, mais on verra demain....

Que l'on ne s'y méprenne pas : je suis très heureux de ma situation aussi. Je ne me plains pas souvent d'ailleurs (à part de notre cocu national). mais cela ne m'empêche pas d'avoir une vision globale de notre branche "socio-économique" (qui n'est pas au mieux, il faut bien le reconnaître, et dont l'avenir est incertain), et de notre pays ...

On peut être heureux sans se foutre de la condition des autres; on peut s'enrichir sans se foutre du portefeuille des autres; on peut bénéficier d'une politique qui pénalise la population sans la soutenir ... c'est la différence entre se soucier de son cas personnel en se souciant aussi du monde que l'on construit pour nos congénères (et pis : pour nos enfants !).

Poussin