Citation : bichette33
Ce qu'il faut absolument accompagner c'est la présence de pharmaciens dans toutes ces futures franchises ou enseignes (pas dans le point de vente mais dans les organes décisionnels) pour que les valeurs du métier de pharmaciens soient toujours répétées.
Qu'en pensez-vous?
:b
Utopique ... :#
Celui qui décide c'est celui qui a l'argent.
Dans les futures chaines, comme dans toute autre structure d'entreprise, ce sera la DG qui décidera.
Le pharmacien sera considéré pour son rôle de technicien du médicament, ce qu'il est de par sa formation et que personne ne souhaite lui disputer.
Donc derrière le comptoir, responsable technique de la délivrance et du devoir de conseil qui s'y rattache. Un pur opérationnel dont la plus value réside dans l'optimisation de sa tâche.
Quand à la stratégie, la planification, le développement et les budgets, cela sera du domaine des non pharmaciens, de spécialistes en finances, management, marketing, logistique, achats ... comme dans toute entreprise ou société du 21è siècle.
Alors certes gérant sera sans doute plus valorisant qu'assistant, mais moins que titulaire.
Mais cela est prévisible dores et déjà, les titulaires savent qu'en ayant opté pour la valorisation du fonds de commerce au lieu de défendre la rentabilité (la marge) ils ont anéantis toute possibilité de reprise de leurs fonds par des assistants, et ouvert la voie à l'entrée de capitaux extérieurs à la professions afin de maintenir la valorisation qu'ils attendent de leur outil de travail.
Les jeunes assistants sont spoliés de leur pouvoir d'installation en tant que profession libérale indépendante.
Demain, quand les fonds de pharmacie pérennes seront passés sous le giron de chaines, cela en sera fini des possibilités d'installation, car un fonds vendu à un groupe ne reviendra pas sur le marché.
Les chaines se rachèteront entre elles, ces sociétés seront ensuite cotées en bourse.
L'ouverture du capital et la passage de l'OTC en parapharmacie se fera d'ici la fin de l'années dans le cadre de la présidence européenne française.
L'abrogation du numerus clausus est moins certaines mais reste possible dans le cadre de la politique commune européenne .
Seul la fin du numerus clausus laissera quelques possibilités d'installation en indépendant en fonction des situations locales présentes ou avenir, la non abrogation laissera le champ libre aux chaines pour mailler le territoire sans risque et pour bloquer toutes les futures possibilités d'ouverture en s'y positionnant systématiquement.
Que l'ouverture du capital soit partielle ou totale, cela n'a aucune incidence pour ceux qui souhaitent s'installer, seulement pour les vendeurs qui ont intérêt bien compris à l'ouverture totale pour tout vendre d'un coup au prix fort plutôt que 25% ou 33% et le reste ensuite mais aux conditions de l'investisseur qui aura pris pied dans l'affaire.
Voilà donc qu'il ne vous reste plus qu'un semestre pour voir, enfin, le secteur officinal opérer sa grande mutation retardée depuis des années par les titulaires eux-mêmes qui ont su tirer avantages personnels de ce délai de grâce. ;-)
El Gringo
Message édité par : ElGringo / 27-05-2008 15:37