pour en revenir au sujet qui nous intéresse, il faut toutefois modérer les chiffres. Certes ils sont alarmants, mais il faut retirer des stats les pharmaciens qui ne cherchent pas vraiment ou qui mettent un peu plus de temps à trouver car leur situation leur plait ainsi.

Moi je suis inscrite comme demandeur d'emploi depuis fin juin, et je n'attends plus que l'URSSAF m'envoye le papier d'accord d'ACCRE qui m'est nécessaire pour faire ma demande d'indemnisation. Je ne l'attends que depuis six mois, et donc je pointe tous les mois alors que je suis titulaire depuis 6 mois.

A ceux qui cherchent du boulot, des fois il faut savoir bouger pour en trouver. Je me souviens de mes études à Chatenay où on entendait dire que si une pharmacie était à plus de 5 minutes d'une station de métro elle ne trouvait pas d'assistant. Ou quand j'ai fait mon stage de 6ème année à Toulouse où les diplômés préféraient travailler coeff 350 plutôt que 500 à 50 kilomètres de là. Moi je n'ai jamais travaillé à moins de 500 mais j'ai élargi mon cercle de recherche.

Pas plus tard que la semaine dernière j'ai entendu une cliente me dire que son mari avait refusé un poste car les enfants ne souhaitaient pas déménager, et pourtant ce n'était pas pour un endroit pourri, c'était pour Capbreton. Ce n'est pas dans la pharmacie mais dans la banque.

Moi qui ai beaucoup bougé, j'ai du mal à comprendre qu'on puisse rester autant accroché à son clocher... Des postes à pourvoir il y en a, le maillage de la pharmacie fait qu'il y en a partout, il suffit juste de bouger.

Moi je viens de m'installer en métropole et mon mari travaille toujours dans les DOM soit à 8000 km de là, pas facile non plus à gérer, mais les sacrifices sont parfois nécessaires pour avancer.

Il y a ceux qui sont confrontés à la réalité des difficultés grandissantes à trouver du travail et ceux qui pensent avec des souvenirs d'autrefois qu'il est facile de trouver du travail. Si la solution était celle toute simple de bouger alors nous ne serions pas là à insister sur ce fait. Beaucoup d'entre nous bougent, moi je fais régulièrement des remplacements à des distances de 500, 600, 1000 km de mon domicile, et heureusement parfois beaucoup plus près.
Si j'ai de bons souvenirs des études de pharmacie, le concours est régional, donc par tes déclarations sur le fait qu'il faut bouger, tu soulignes le fait qu'il y a de toute façon un problème car le numerus clausus est mal géré en fonction des régions. Chaque faculté veut garder ses acquis et ne veut pas les remettre en question pour éventuellement une autre région.
Nous faisons un constat, c'est pour cela qu'on demande une enquête.
Là tout le monde peut dire tout et n'importe quoi.
Ce que vous ne comprenez pas non plus, vous titulaires, c'est que beaucoup d'entre nous veulent également devenir titulaires, mais si nous ne sommes pas capables de régler un problème aussi simple alors notre profession ira à sa perte et personne ne pariera un copec sur la pharmacie, car si problème il y a, il ne pourra que s'aggraver car le numerus clausus augmente. L'étude de l'ordre annonçait pourtant en 2010 le plein emploi.
Donc que l'ordre fasse une enquête sérieuse et que s'il y a des fraudeurs adjoints comme titulaires qu'ils soient sanctionnés.
Maintenant si vous pensez que tout va bien, je suis triste pour vous car le réveil risque d'être brutal.

La propension de certains à ignorer le surnombre de diplômés cherchant un emploi est du même acabit que celle à passer sous silence le surnombre d'officines en France, la chute vertigineuse de la marge des officinaux, l'effondrement de la rentabilité des officines.

Alors certes, il ne sert à rien de se lamenter à contempler le désastre, mais le nier et le passer sous silence n'est en rien une stratégie plus efficace, si ce n'est à s'assurer la revente de son fonds de commerce dans des conditions extravagantes ! :-D

Message édité par : ElGringo / 21-02-2010 12:05

Quant au nombre important de diplômés et de préparateurs employés par des "anciens" la pérennité de leur emploi est remise en question très souvent, leur remplacement est presque toujours hors de propos.

Encore moins d'emploi en perspective. :-?

Pour rebondir sur ce que dit morpho973, ça veut dire aussi qu'il faut les analyser de façon objective. Comment un "scientifique" comme l'est un pharmacien peut il traduire 2400 pharmaciens au Chômage par 2400 adjoints au Chomage alors qu'il y a que 26000 adjoints sur 72000 pharmaciens (les autres n'étant pas tous titulaires!!). Qui pourrait croire qu'en dehors de l'officine il n'y a aucun pharmacien au chômage ??? Effectivement, ça se passe comme dans la vraie vie comme nous le montre bien l'exemple qu'elle nous donne pour son installation...

Leclerc qui recrute à fond,les pharmaciens qui tuent leur profession avec la parapharmacie,les pharmaciens qui font faire le travail par des préparateurs moins rémunérés,le numérus clausus qui augmentent pour que les pharmacies soient vendues à des prix qui dépassent la logique comptable de remboursement des crédits,la méconnaissance ,donc le non respect de la profession par les clients,la logique commerciale plutôt que la logique de santé ,le chômage après 6 ans d'études en voila des thèmes de réflexions.
Le pharmacien n'est plus le notable du bourg ou de la ville ,il essaie de gagner sa vie en espérant être payé par les caisses ,évitant des désagréments avec son banquier,en espérant que le client n'ira pas vers le confrère plus cool sur les réglementations.
Valorisons d'abord la profession.Le veto même nombre d'années d'étude se fait appeler Docteur.Quant aux pharmaciens certains clients les comparent à des caissières.
Le Pharmacien est le complément du médecin et non son ennemi.

De toute façon si vous poussez le numerus clausus et que vous ne pouvez pas fournir le travail promis suite à des erreurs de calculs (Erreurs d'autant plus moins visibles par le fait que ME et autres ont embauché de nombreux pharmaciens alors qu'ils auraient très bien pu s'en passer), il est évident que le tribunal européen si plainte il y a, penchera pour la libre installation, car on ne peut pas interdire à un pharmacien formé pour ce métier de travailler, suite à de mauvais calculs.
Si on est pas capable de régler le chômage alors on doit laisser au chômeur au moins la possibilité de fabriquer son travail (Droit de l'Homme).

Le problème est que mathématiquement çà va s'empirer:
- Leclerc va embaucher beaucoup moins
- diminution du nombre d'officines
- les jeunes titulaires embauchent moins que les anciens
- robotisation
- le numerus clausus augmente .....

Message édité par : ghonte / 21-02-2010 12:58

j'entend beaucoup crier au feu, mais finalement qui est partie chercher de quoi l'eteindre? ...