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emprunts in fine#7558

4Contributeur(s)
ramses2pharmecoulelbragardElGringo
4 Modérateur(s)
ManagerWhoopsBixente64bultus
ramses2 ramses2icon_post
Qui aurait des infos sur les avantages et les inconvénients d'un emprunt in fine?? :-o :-o
pharmecoul pharmecoulicon_post
Renseigne toi à cette adresse : http://www.cbanque.com/credit/pret-in-fine.php
Et parles en avec un expert comptable si tu as un projet à court terme
Bon courage
ramses2 ramses2icon_post
merci pour cette info! :-kiss) :-kiss)
elbragard elbragardicon_post
Prudence prudence.... Mon comptable m'a dit que c'était pas bien du tout....
ramses2 ramses2icon_post
ça t'ennuie de préciser? il y a un truc qui m'échappe!!! :-D
elbragard elbragardicon_post
On n'a pas passé beaucoup de temps là-dessus, je ne peux pas t'expliquer dans les détails, désolé ramses2.
Il m'a juste dit "les prêt in fine, tu laisses tomber" ; comme il a toute ma confiance, je l'ai écouté.
Après, ce n'est qu'un avis, si tu veux d'autres info, peut-être ton comptable t'expliquera plus clairement .

Bon courage cher Ramses2, ;-)
ElGringo ElGringoicon_post
Schématiquement :
Le crédit in fine adossé à un contrat d'assurance vie, nantis par la banque, c'est interessant à partir du moment où la rentabilité du contrat est supérieure au taux de l'emprunt, tu fais de l'argent "en plus" avec l'argent que tu as emprunté.
Là où ça risque de coincer c'est si le rapport s'inverse !
Cela vise à réduire l'imposition issue de la capitalisation inhérente aux prêts amortissable, minorer l'imposition issue de la capitalisation dans le support adossé, obtenir une rentabilité du support assurance vie faiblement soumise aux impôts et déduire un maximum d'intérêts financiers de son endettement.
A prendre aussi en considération le fait que sur du in fine , ne remboursant pas de capital, quoique parfois tu capitalises en cours de route sur le contrat d'assurance vie, tu paieras un montant d'intérêt constant et donc élevé en valeur sur la durée globale.
prendre aussi en compte le fait que les intérêts de l'in fine sont supérieurs à l'amortissable car l'exposition au risque est plus forte du fait de la non capitalisation.
L'avantage pour la banque est de générer des montants traités supérieurs, puisque tu empruntes X sur toute une durée sans rembourser de capital, donc sur la durée totale du prêt tu auras représenté un encours du double, tu places au départ une certaine somme et de plus tu es aussi amené à capitaliser sur la placement assurance vie. Ton volant d'encours auprès de l'organisme est bien plus important qu'avec un prêt amortissable. Ou comment créer du chiffre d'affaires !!!
L'avantage pour l'emprunteur est de faciliter le montage financier.
Il existe aussi ce que des montages panachés avec de plusieurs durées et de plusieurs type de prêts pour éviter une montée en puissance trop forte du capital remboursé annuellement et des impôts qui vont avec !
Les intérêts font des frais financiers qui se déduisent du résultat imposable, la capitalisation fait l'inverse.
Ce sont donc principalement les personnes qui auront accès à la dernière tranche d'imposition qui sont très intéressées par le recours à de l'in fine.
La contre partie est une plus forte exposition au risque pour la banque, ce qui par les temps qui courrent est devenu un critère hautement négatif.
L'ingénérie financière dépend de chaque cas et du niveau du professionnel choisi. ;-)
El Gringo



Message édité par : ElGringo / 07-03-2009 14:12

elbragard elbragardicon_post
Quelques info complémentaires sur emprunt in fine et sur les pénalités par remboursement anticipé

Le prêt bancaire traditionnel et le prêt "In Fine"

L'acquéreur qui aura recours à un prêt bancaire pour financer l'acquisition de l'officine de pharmacie pourra avoir recours à deux types de prêt.

Le prêt traditionnel consiste à emprunter la somme d'argent nécessaire pour réaliser l'opération. Ce prêt est soit à taux fixe (le même taux d'intérêts est applicable pour la totalité de la durée du prêt), soit à taux variable (le taux d'intérêts n'est pas fixe mais varie pendant toute la durée du prêt selon des normes définies à la conclusion du contrat). Chaque mois alors, pendant toute la durée du crédit, l'acquéreur s'acquittera envers la banque de sa mensualité, laquelle comprendra une partie d'intérêts et une partie du capital.

Au début du prêt, la mensualité due à la banque comprendra beaucoup d'intérêts et peu de capital, et au fur et à mesure que le temps passera, la tendance s'inversera.
Or, l'acquéreur déduit de son bénéfice non pas la mensualité payée à la banque, mais la seule fraction afférente aux intérêts. Donc l'acquéreur est imposé au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques sur la fraction du capital remboursée chaque mois à la banque, et au fur à mesure que le temps passera son impôt sur le revenu des personnes physiques sera de plus en plus important.

La solution proposée par les banques pour pallier à ce problème de l'impôt sur le revenu des personnes physiques est le "prêt in fine".
Dans ce cas l'acquéreur rembourse pendant toute la durée du crédit des intérêts seuls, et la dernière échéance est égale au capital emprunté à l'origine. Par contre pour s'assurer que l'emprunteur sera bien en mesure de rembourser l'intégralité du capital emprunté à l'origine, à la fin du prêt, la banque lui demandera de bloquer un capital important à la conclusion du contrat de prêt en assurance vie, nanti au profit de la banque.

Ce capital majoré des intérêts produits devra couvrir la dernière échéance correspondant au capital emprunté. Ce type de prêt est donc réservé à une clientèle possédant de forts capitaux disponibles.
Néanmoins, en cas de revente avant huit ans, les produits financiers des assurances sont fiscalisables, il convient d'en prendre soin.
Précisons enfin que certaines banques offrent la possibilité d'emprunter une partie des capitaux en prêt traditionnel et l'autre partie en "in fine".



Les pénalités de remboursement par anticipation du prêt bancaire


Acquérir une officine de pharmacie signifie nécessairement contracter un emprunt pour payer tout ou partie du prix de cession.

L'usage en officine de pharmacie, contrairement aux activités libérales (experts comptables, dentistes ...) et à la plupart des activité commerciales (bars, ...), est d'emprunter non pas sur 7 ans, mais sur 12 ans. Et les difficultés financières connues par de nombreuses pharmacies ces dernières années, consécutives à des baisses de rentabilité non prévues au financement initial conduisent très (trop à mon sens) fréquemment à "restructurer" le crédit en cours. Cette restructuration passe généralement par un allongement de la durée initiale du crédit et conduit de nombreux pharmaciens à rembourser leur crédit sur des durées prévisibles d'environ 18 à 20 ans (soit trois fois plus que pour les activités citées ci-dessus). Cet allongement se fait soit auprès de la banque d'origine, soit auprès d'une autre banque qui intervient pour racheter l'encours restant (car le taux d'intérêt est plus attractif, ...)

Cette dernière opération génèrera un remboursement par anticipation du crédit en cours par le nouvel établissement bancaire.
La vente de l'officine génère également un remboursement par anticipation du crédit bancaire en cours.
Or, le pharmacien qui va rembourser par anticipation doit se demander s'il existe ou non des pénalités pour remboursement par anticipation prévues à son contrat de prêt.

Si leur absence n'a pas été négociée préalablement à la signature du contrat de prêt, le pharmacien devra alors les acquitter.
Et la réglementation plafonnant le montant de la pénalité due à la banque n'existe que pour les particuliers, mais non pour les professionnels auxquels le pharmacien appartient.

Le montant de la pénalité est très variable et son mode de calcul n'est pas à ce jour réglementé. Il peut par exemple se calculer en mois d'intérêts (6 en général) en pourcentage du capital remboursé par anticipation(de 3% à 10% pour certaines caisses de certaines banques structurées en caisses régionales, voire plus). Le calcul peut résulter aussi de formules algébriques fort complexes pour un béotien et qui conduisent pour l'emprunteur à être contraint d'attendre le jour ou il rembourse par anticipation pour connaître le montant de certains taux qui permettent de savoir à combien s'élève la pénalité ... Je conseille vivement à tout pharmacien emprunteur de, tant faire se peut, refuser ce dernier type de pénalités car il faut attendre alors la sortie pour savoir "à quelle sauce il va être mangé."

Notons également que parfois lors de réaménagement de prêt prévoyant une augmentation de la durée et ou une diminution du taux, l'accord prévoit que toute faculté de remboursement anticipé sera pénalisée par le versement d'une indemnité calculée suivant des modalités différentes de celles prévues à l'acte de prêt initial. Et fréquemment la signature de ces avenants a lieu directement par le pharmacien dans les locaux de la banque sans avoir ou sans prendre le temps de lire au mot à mot les termes de l'avenant pour lesquels la banque n'est pas dans l'obligation de les communiquer préalablement à l'emprunteur.

Enfin précisons que de temps en temps certains établissements bancaires acceptent de négocier un abandon des pénalités de remboursement par anticipation en cas de revente du fonds mais par en cas de rachat du prêt par la concurrence...
pharmecoul pharmecoulicon_post
Citation : ElGringo 
Le crédit in fine (...) c'est interessant à partir du moment où la rentabilité du contrat est supérieure au taux de l'emprunt (...)

Message édité par : ElGringo / 07-03-2009 14:12

 

Donc cela risque de devenir intéressant dans les mois à venir, la BCE a baissé son taux directeur et il est fort à parier qu'elle recommence en juin.
Les contrats assurance vie qui propose actuellement 4.5% sont nombreux. Si les taux d'emprunt baissent vers 3, ou 3.5% alors ... :b

Message édité par : pharmecoul / 07-03-2009 17:21

ramses2 ramses2icon_post
Merci beaucoup pour vos réponses :-kiss) :-kiss)
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