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oasis62 oasis62icon_post
Pour repondre a pharm espoir,
Voici la liste des villes universitaires de france
Lille, amiens, paris, nancy, strasbourg, rouen, caen, rennes, brest, nantes, poitiers, angers, limoges, bordeaux, lyon, clermont, marseille, Montpellier, dijon, toulouse.
Peut etre que j en ai oublié.
Alors il n y a pas de boulot dans ces villes il faut chercher ailleurs Selon pharma espoir. Mais ces villes représentent une grande partie de la population.Ces villes attirent beaucoup et grossissent. Le reste du territoire francais se composent d endroits moins attractifs qui perdent des habitants. Les zones rurales n attirent plus les medecins. Les officines sont en difficulté. On voit que les grosses agglomérations sont favorisées.

J ai donné de nouveau le chiffre de 4000 pharmaciens chomeurs car ce chiffre est toujours d actualite. Le NC est toujours aussi élevé malgré le manque d emploi. Le NC est sensé reguler le nombre de professionnel de sante en adequation avec le besoin. Il est trop élevé puis qu il y a du chomage et beaucoup de pharmacien adjoint a temps partiel subit.
oasis62
loulou77 loulou77icon_post
T as oublié Reims,


Message édité par : loulou77 / 28-01-2015 22:01

Oxynitrine Oxynitrineicon_post
Ces facultés sont réparties sur tout le territoire et il faut compter un rayon d'une centaine de kilomètres au moins pour obtenir ces fameuses zones en sous-effectif.
Donc, à part le Larzac, il ne reste plus beaucoup de territoire.
La France n'ayant pas la superficie de l'Australie...
Oxynitrine Oxynitrineicon_post
Ces facultés sont réparties sur tout le territoire et il faut compter un rayon d'une centaine de kilomètres au moins pour obtenir ces fameuses zones en sous-effectif.
Donc, à part le Larzac, il ne reste plus beaucoup de territoire.
La France n'ayant pas la superficie de l'Australie...
Farmacien Farmacienicon_post
C'est quoi le problème du NC.
Plus de pharmaciens sur le marché, des salaires à la baisse. Un pharmacien qui accepte du coeff 400 c'est pas par plaisir, c'est par nécessité. Il faut bien remplir le frigo. Refuser une offre sous payée c'est la laisser à un autre. Et il y aura toujours un autre à disposition pour prendre le job.
La pharmacie fonctionne dans un cadre employé-salarié. Il y a les pharmaciens maîtres (ou titulaires) et les pharmaciens adjoints.
Inonder le marché de pharmacien sera toujours bénéfique puisqu'il n'y a pas de libre installation. Un marché inondé c'est plus de compétition entre les employés et plus d'acheteurs à la revente des officines.

Si j'avais intégré ces données lors de mes choix postbac je n'aurais jamais choisis pharmacie. Cette filière est sans voie, si ce n'est un mur bien solide

Message édité par : Farmacien / 28-01-2015 22:19

pharma-espoir pharma-espoiricon_post
Bon déjà vous partez d'un constat de base totalement faux : ce n'est pas l'ordre qui fixe le NC, mais le gouvernement par l'intermédiaire des ministères de la santé et de l'enseignement supérieur. Or toutes ces histoire de plus d'acheteurs potentiels en augmentant le NC, les ministères s'en foutent royalement. Ils fixent le NC en fonction de la capacitié d'accueil des facs, et des besoins de santé pour la population. Or le gouvernement ne va pas baisser le NC, alors qu'avec le NC actuel, on ne trouve plus de pharmaciens pour les zones rurales.

4000 pharmaciens au chômage (sur 77 000 pharmaciens en tout), ça fait à peine plus de 5% de chômage (pour 11% dans la population générale). Et encore, sous réserve que ce chiffre de 4000 chômeurs soit vrai, parce que le site web de pole-emploi indique 2900 chromeurs (et non 4000).
sebastine sebastineicon_post
Citation : pharma-espoir 

Bon déjà vous partez d'un constat de base totalement faux : ce n'est pas l'ordre qui fixe le NC, mais le gouvernement par l'intermédiaire des ministères de la santé et de l'enseignement supérieur. Or toutes ces histoire de plus d'acheteurs potentiels en augmentant le NC, les ministères s'en foutent royalement. Ils fixent le NC en fonction de la capacitié d'accueil des facs, et des besoins de santé pour la population. Or le gouvernement ne va pas baisser le NC, alors qu'avec le NC actuel, on ne trouve plus de pharmaciens pour les zones rurales.

4000 pharmaciens au chômage (sur 77 000 pharmaciens en tout), ça fait à peine plus de 5% de chômage (pour 11% dans la population générale). Et encore, sous réserve que ce chiffre de 4000 chômeurs soit vrai, parce que le site web de pole-emploi indique 2900 chromeurs (et non 4000). 


Effectivement l'Ordre de Pharmaciens n'est pas le seul responsable des augmentations de numerus clausus des 15 dernières années, le chiffre est arrêté par le ministère de la santé après avis de différentes institutions telles les syndicats de pharmaciens titulaires et l'Ordre (comme le montre cet article de 2007 http://www.lefigaro.fr/economie/2007/04/26/04001-20070426ARTFIG90056-la_france_va_bientot_manquer_de_pharmaciens.php )
Le chiffre du chômage des pharmaciens est toujours à 4000 que ce soit l'Ordre, la FSPF ou le Moniteur des pharmacies qui le dise, pourquoi le remettre en question ?
riep riepicon_post
4000 chômeurs
4000 intermittents
et plus de 5000 a temps partiel
Farmacien Farmacienicon_post
Une situation catastrophique ...
Oxynitrine Oxynitrineicon_post
C'est peut-être le gouvernement qui fixe le NC, mais l'Ordre et tous ses vieux croutons bourrés de pognon ont forcément une influence.
Et travaillant dans une zone parfaitement rurale, le chômage est bien présent, comme dans les grandes villes de ma région.
oasis62 oasis62icon_post
Effectivement autour de ces villes universitaire, il faut ajouter un rayon de 50 à 100 km. Donc une grande surface du territoire francais très bien couverte.

Desolé pour mes collegues de reims, j ai fait la liste de tete sans regarder la carte. La champagne est notre emblème à l etranger !

Je parle du NC car je trouve triste de former autant d étudiants. Une perte de cerveaux. En plus c'est un cout inutile pour notre société. Bien sur cela arrange les facultés car plus il y d étudiants plus il y a de moyens alloués.

En augmentant le NC, le diplome de pharmacien est devalue.

Tout se sait.... les pharmacies ne se portent pas bien. Les journaux en parlent.
oasis62
Oxynitrine Oxynitrineicon_post
Mais c'est la France...
Heureusement que tout le monde n'a pas d'oeillères.
La France est un pays dans lequel sévit la pire des mafias du monde : une mafia légale.
Tout ce gachi de diplômés, qui rapporte à une minorité...
pharma-espoir pharma-espoiricon_post
Des points importants à corriger :

- L'ordre : il y a des vieux croûtons, il y en a qui magouillent, c'est sur. Mais faut vraiment être fermé d'esprit pour généraliser à l'ensemble de l'institution. Il y a également plein de conseillers ordinaux qui se bougent au niveau département pour faire avancer la profession, j'ai pu m'en rendre compte lors d'une réunion organisée par l'ordre de mon secteur, ouverte à tous les pharmaciens. Ces gens là, au niveau local, ne sont pas dédommagés complètement à la hauteur de leur investissement, c'est vraiment par passion, un peu comme les étudiants corporatistes. Et la présidente Mme Adenot, pour l'avoir déjà rencontrée à plusieurs reprise, n'est pas du tout dans la mentalité "vieux croûton" : ses deux priorités ce sont les jeunes et l'éthique professionnelle. Elle a permis l'organisation des états généraux des adjoints il y a 2 semaines, et permettre l'indépendance professionnelle des adjoints est un de ses objectifs pour 2015. Elle va à la rencontre des étudiants et a déjà fait des propositions. Elle est à l'origine du nouveau programme qualité avec le site web d'accompagnement du patient sans ordonnance, celui de l'auto-évalution des pharmaciens pour leur permettre de se perfectionner... Sans compter le DP, la dossier argumenté de 80 pages qui a fortement contribué à faire plier le gouvernement pour l'ouverture de brèches dans le monopole... Maintenant des choses ont aussi été raté : la campagne "pharma c'est pour moi", la campagne "il ne suffit pas d'être docteur en pharmacie pour être pharmacien" sont de beaux échecs... Il ne s'agit pas de lécher les bottes de l'ordre, il y a eu des ratés, mais ne retenir que les choses négatives, et surtout généraliser sur la mentalité de tous les conseillers, c'est vraiment pas malin.

- Le Numérus Clausus : vous oubliez un point fondamental, le NC (comme le monopole d'ailleurs), il n'est pas là pour protéger les pharmaciens, mais pour protéger les patients. Un pays développé comme la France ne peut pas se permettre de ne pas manquer de pharmaciens, et aujourd'hui, le problème ne c'est pas le nombre, mais la répartition, les experts en économie qui se sont penchés sur la question le disent. Alors oui c'est sur, créer sa propre pénurie en fermant les vannes, c'est tout bénef pour les pharmaciens : on peut se permettre d'être mauvais, de toute façon, pas de risque de concurrence. Et on peut se permettre de n'aller que dans les zones attractives... Par contre pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre que les grands perdants dans un système comme ça, ce sont les patients... Et d'ici quelques années, tous les NC seront supprimés : avec l'Europe, ils ne servent plus à grand chose. Un dentiste sur trois qui s'installe a eu son diplôme à l'étranger. En médecine, les vannes sont ouvertes au maximum (8000 étudiants par an formés, depuis 5 ans), donc de toute façon, quelque soit le métier, le diplôme ne suffira pas, il faudra se montrer compétent.

- Le chômage :
D'après pôle emploi, 2900 chômeurs dans le secteur de la pharmacie (pharmaciens, préparateurs, ingénieurs...).
D'après les syndicats 4000 pharmaciens au chômage (soit 5% de chômage).
En France, le taux de chômage de la population est de 11,2%.
Un chiffre ne veut rien dire sans comparaison. Or on se rend compte que le chômage des pharmacien, bien qu'élevé, est moins important que dans les autres secteurs d'activité. Ce qui fait que les médias (Europe 1, Nouvels Obs...) nous citent régulièrement dans les diplômes "anti-chomage', et l'année dernière c'est même une jeune pharmacien qui avait son CDI avant la sortie de la fac qui a été interviewée, pour illustrer leur reportage sur les bons diplômes. Pourquoi ? Non pas parce que la situation de l'emploi est bonne en pharmacie, mais parce qu'elle est moins pire qu'ailleurs, ce qui est une nuance de taille. Et là, la phrase "ne pas croire que l'herbe est plus verte ailleurs" prend tout son sens.

Les taux d'insertion de nos jeunes diplômés sont meilleurs que dans 99% des autres formations, et j'ai eu les chiffres de toutes les filières sous mes yeux plus d'une fois quand j'étais élu au conseil d'administration de mon université.

Moi j'ai jamais dit à personne (y compris les étudiants) que le diplôme de pharmacien permettait d'avoir un job facile et de devenir millionnaire. Je dis simplement qu'il donne les clés pour ouvrir les portes de la réussite professionnelle, mais après il faut les ouvrir les portes, c'est à dire se donner les moyens. Moi je vois certains étudiants, dès la 3ème année d'études, ils s'intéressent aux moyens d'acheter une officine, ils rencontrent des comptables, de potentiels investisseurs, bossent tout le temps en officine.

C'est clair que quand t'arrives en 6ème année avec un projet d'installation déjà ficelé, t'as deux longueurs d'avance sur celui qui débarque pour la première fois dans une pharmacie pendant le stage d'application. Et après, ça donne des pharmaciens jaloux de la réussite de leurs confrères : réflexions du style "ces vieux croutons de pharmacien bourrés de pognon" (comme si c'était mal de bien gagner sa vie), "les lèches bottes du premier rang en cours", "les fils à papa".

Mais bon, ces pharmaciens là, ils ont fait autre chose que de déverser leurs bouses sur un forum...
Farmacien Farmacienicon_post
Tu sais pharma-espoir, tout ce que tu dis j'aimerais y croire. J'aimerais que ça soit vrai. D'ailleurs dans le fond, je te trouve "bon" pharmacien. Tu essayes de valoriser la profession.

Ceci dit entre le papier et la réalité y a un gouffre j'ai l'impression.
Quand certains montrent leurs offres d'emploi et que tu dis "Un coeff 400 c'est scandaleux, c'est au moins 500 voir 600 au bout de quelques mois", je suis d'accord avec toi à 200%. Sauf que ce genre de discours ne fonctionnent qu'à l'écrit, la réalité de la vie c'est que refuser une offre dans le monde officinal c'est très risqué. Il faut remplir le frigo et payer les traites. Le pharmacien n'est plus en mesure de négocier, il subit.

Il n'y a qu'à voir le nombre de réorientation pendant les études de pharmacie. Le nombre de docteurs en pharmacie qui retourne en D1 médecine tout de suite à la fin de leur cursus explose (alors qu'avant c'était de rare cas style Servier)

Le nombre de personnes qui cherchent à se réorienter. Les effectifs d'industrie et d'internats qui augmentent en flèche. Les gens pensant que ce sont des filières anti-chomage
transporter29 transporter29icon_post
Et avec 2 licences qui disparaissent par semaine l'avenir des inscrits à la section D n'est pas prêt d'évoluer favorablement! Les tranches de CA qui imposent la présence de diplômes supplémentaires (quand c'est respecté!) finiront par disparaitre puisqu'elles seront déconnectées des CA suite aux réformes concernant les marges et la mise en place des honoraires...
Restera l'installation pour ceux qui le pourront et les "rempla mater" puisque notre profession demeure toujours très féminisée...
trasporter29
pharma-espoir pharma-espoiricon_post
Citation : Farmacien 
Quand certains montrent leurs offres d'emploi et que tu dis "Un coeff 400 c'est scandaleux, c'est au moins 500 voir 600 au bout de quelques mois", je suis d'accord avec toi à 200%. Sauf que ce genre de discours ne fonctionnent qu'à l'écrit, la réalité de la vie c'est que refuser une offre dans le monde officinal c'est très risqué. Il faut remplir le frigo et payer les traites. Le pharmacien n'est plus en mesure de négocier, il subit.


Ca dépend : un pharmacien adjoint compétent et motivé est en position de force pour négocier car il apporte une vraie plus-value à l'officine qui va l'embaucher. C'est surement la différence par rapport à avant : dans le temps n'importe quel adjoint même totalement nul était en position de force. Maintenant seuls ceux qui bossent bien le sont. Et en pratique, niveau compétence, les adjoints sont plutôt bons (bonne formation). En revanche, les adjoints font partie des cadres supérieurs les moins motivés : beaucoup d'adjoints (notamment ceux qui ne veulent pas s'installer) ont choisi cette voie pour le confort de vie et s'en foutent de leur carrière, ils sont là pour faire leurs 35h, et basta. C'est souvent un choix assumé d'ailleurs.

Citation : Farmacien
Il n'y a qu'à voir le nombre de réorientation pendant les études de pharmacie. Le nombre de docteurs en pharmacie qui retourne en D1 médecine tout de suite à la fin de leur cursus explose (alors qu'avant c'était de rare cas style Servier)

Le nombre de personnes qui cherchent à se réorienter. Les effectifs d'industrie et d'internats qui augmentent en flèche. Les gens pensant que ce sont des filières anti-chomage  


C'est l'effet de la minorité bruyante qui donne cette impression de nombreuses réorientations, mais en réalité, très très peu de docteurs en pharmacie recommencent des études et se réorientent réellement. Les pharmaciens qui tentent la passerelle médecine, ça représente moins de 0,2% des effectif, autant dire une goutte d'eau dans un océan.

Par contre ce qui est vrai, c'est qu'on a beaucoup de pharmaciens qui se servent de leur diplôme pour bosser ailleurs que dans le secteur de la pharmacie (1 jeune diplômé sur 4). C'est à la fois positif et négatif : le côté négatif, c'est que les métiers de la pharmacie sont moins attractifs qu'avant. Le côté positif, c'est que la qualité de notre diplôme nous permet d'avoir des postes à responsabilité qui n'ont rien à voir avec la pharmacie.
sebastine sebastineicon_post
Citation : pharma-espoir 

Des points importants à corriger :

- L'ordre : il y a des vieux croûtons, il y en a qui magouillent, c'est sur. Mais faut vraiment être fermé d'esprit pour généraliser à l'ensemble de l'institution. Il y a également plein de conseillers ordinaux qui se bougent au niveau département pour faire avancer la profession, j'ai pu m'en rendre compte lors d'une réunion organisée par l'ordre de mon secteur, ouverte à tous les pharmaciens. Ces gens là, au niveau local, ne sont pas dédommagés complètement à la hauteur de leur investissement, c'est vraiment par passion, un peu comme les étudiants corporatistes. Et la présidente Mme Adenot, pour l'avoir déjà rencontrée à plusieurs reprise, n'est pas du tout dans la mentalité "vieux croûton" : ses deux priorités ce sont les jeunes et l'éthique professionnelle. Elle a permis l'organisation des états généraux des adjoints il y a 2 semaines, et permettre l'indépendance professionnelle des adjoints est un de ses objectifs pour 2015. Elle va à la rencontre des étudiants et a déjà fait des propositions. Elle est à l'origine du nouveau programme qualité avec le site web d'accompagnement du patient sans ordonnance, celui de l'auto-évalution des pharmaciens pour leur permettre de se perfectionner... Sans compter le DP, la dossier argumenté de 80 pages qui a fortement contribué à faire plier le gouvernement pour l'ouverture de brèches dans le monopole... Maintenant des choses ont aussi été raté : la campagne "pharma c'est pour moi", la campagne "il ne suffit pas d'être docteur en pharmacie pour être pharmacien" sont de beaux échecs... Il ne s'agit pas de lécher les bottes de l'ordre, il y a eu des ratés, mais ne retenir que les choses négatives, et surtout généraliser sur la mentalité de tous les conseillers, c'est vraiment pas malin.

- Le Numérus Clausus : vous oubliez un point fondamental, le NC (comme le monopole d'ailleurs), il n'est pas là pour protéger les pharmaciens, mais pour protéger les patients. Un pays développé comme la France ne peut pas se permettre de ne pas manquer de pharmaciens, et aujourd'hui, le problème ne c'est pas le nombre, mais la répartition, les experts en économie qui se sont penchés sur la question le disent. Alors oui c'est sur, créer sa propre pénurie en fermant les vannes, c'est tout bénef pour les pharmaciens : on peut se permettre d'être mauvais, de toute façon, pas de risque de concurrence. Et on peut se permettre de n'aller que dans les zones attractives... Par contre pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre que les grands perdants dans un système comme ça, ce sont les patients... Et d'ici quelques années, tous les NC seront supprimés : avec l'Europe, ils ne servent plus à grand chose. Un dentiste sur trois qui s'installe a eu son diplôme à l'étranger. En médecine, les vannes sont ouvertes au maximum (8000 étudiants par an formés, depuis 5 ans), donc de toute façon, quelque soit le métier, le diplôme ne suffira pas, il faudra se montrer compétent.

- Le chômage :
D'après pôle emploi, 2900 chômeurs dans le secteur de la pharmacie (pharmaciens, préparateurs, ingénieurs...).
D'après les syndicats 4000 pharmaciens au chômage (soit 5% de chômage).
En France, le taux de chômage de la population est de 11,2%.
Un chiffre ne veut rien dire sans comparaison. Or on se rend compte que le chômage des pharmacien, bien qu'élevé, est moins important que dans les autres secteurs d'activité. Ce qui fait que les médias (Europe 1, Nouvels Obs...) nous citent régulièrement dans les diplômes "anti-chomage', et l'année dernière c'est même une jeune pharmacien qui avait son CDI avant la sortie de la fac qui a été interviewée, pour illustrer leur reportage sur les bons diplômes. Pourquoi ? Non pas parce que la situation de l'emploi est bonne en pharmacie, mais parce qu'elle est moins pire qu'ailleurs, ce qui est une nuance de taille. Et là, la phrase "ne pas croire que l'herbe est plus verte ailleurs" prend tout son sens.

Les taux d'insertion de nos jeunes diplômés sont meilleurs que dans 99% des autres formations, et j'ai eu les chiffres de toutes les filières sous mes yeux plus d'une fois quand j'étais élu au conseil d'administration de mon université.

Moi j'ai jamais dit à personne (y compris les étudiants) que le diplôme de pharmacien permettait d'avoir un job facile et de devenir millionnaire. Je dis simplement qu'il donne les clés pour ouvrir les portes de la réussite professionnelle, mais après il faut les ouvrir les portes, c'est à dire se donner les moyens. Moi je vois certains étudiants, dès la 3ème année d'études, ils s'intéressent aux moyens d'acheter une officine, ils rencontrent des comptables, de potentiels investisseurs, bossent tout le temps en officine.

C'est clair que quand t'arrives en 6ème année avec un projet d'installation déjà ficelé, t'as deux longueurs d'avance sur celui qui débarque pour la première fois dans une pharmacie pendant le stage d'application. Et après, ça donne des pharmaciens jaloux de la réussite de leurs confrères : réflexions du style "ces vieux croutons de pharmacien bourrés de pognon" (comme si c'était mal de bien gagner sa vie), "les lèches bottes du premier rang en cours", "les fils à papa".

Mais bon, ces pharmaciens là, ils ont fait autre chose que de déverser leurs bouses sur un forum...  


Merci pour ces corrections, je souhaiterais préciser quelques points :

L'Ordre : Le problème n'est pas de dire qu'il y a des bons et des malhonnêtes (comme partout) mais de voir comment l'organisation traite le cas de ceux qui ont un comportement déviant et c'est ce qui pose problème avec l'histoire du Trésorier qui continue d'exercer un poste clé malgré sa condamnation, mais aussi avec certains jugements de la chambre de discipline donnant lieu à des peines insignifiantes eu égard aux infractions constatées.
Concernant Mme Adenot personne ne remet en cause son engagement, mais concrètement vouloir permettre l'indépendance des pharmaciens salariés 70 ans après la création de l'Ordre c'est un peu tard (et encore à supposer que cela ce fasse).
Je ne reviendrai pas sur les campagnes échecs qui on été perçues comme des insultes (elles sous entendaient qu'un adjoint n'était pas indépendant donc pas digne de son titre de pharmacien et pas à même d'exercer son métier correctement)

- Le Numérus Clausus et chômage

Je ne vois pas en quoi limiter le nombre de pharmaciens par un numerus clausus serait une garanti permettant de ne pas manquer de pharmaciens, dans ce cas autant ne pas limiter le nombre de diplômés.
Par contre, précariser les pharmaciens avec du chômage et des temps partiels imposés ne me semble pas cohérent avec un exercice pharmaceutique de qualité. D’ ailleurs l'Ordre n'ose même plus publier le nombre d'adjoint à temps partiel et puis on ne risque pas de manquer de pharmaciens avec plus de 4000 chômeurs.

Il semblerai également logique de permettre la libre installation si on supprime la limitation sur le nombre de diplômés comme le souhaite l'Europe.

Pour en finir avec la bataille de chiffre j'ai vérifié dans un document disponible sur le site de l'Ordre " L'officine française le contraire d'une rente." et le nombre mis en avant est de 4 837 pharmaciens chômeurs (source pôle emploi) , je ne crois pas que l'Ordre des Pharmaciens qui souhaite attirer les jeunes vers le métier s'amuse à gonfler un chiffre qui va à l'encontre du message de ses campagnes.
Il ne me parait pas anormal que le nombre de demande d'emploi publiée sur le site internet à un instant t soit inférieure au nombre de personnes qui sont inscrites au pôle emploi.

Autre point je ne trouve pas judicieux de comparer le taux de chômage de la population génerale avec celui des pharmaciens car ils n'ont pas passé un concours éliminant les 2/3 des prétendants.

Pour finir, ce qui est réellement inquiétant ce sont les évolutions :
disparition de 500 officines en 5 ans avec sur la même période le nombre de pharmaciens au chômage qui à doublé,une taux d'évaporation des diplômés qui passe de 10 % à 26 % en 10 ans ect...

Alors je crois qu'il est urgent de réformer la profession, l'idée de faire contrôler chaque ordonnance par un pharmacien est intéressante, limiter l'accès au diplôme également tout comme revoir le fonctionnement de l'Ordre.

Message édité par : sebastine / 05-02-2015 19:47

riep riepicon_post
je rejoint les propos de sebastine
En choisissant de faire payer les pots cassés uniquement aux pharmaciens de la section D l'ordre est en train de couler la profession entière.

les seules solutions
1 validation pharmaceutique signée pour les ordo et conseils
2 diplome necessaire par tranche de CA en présence effective et pas en ETP
3 pas d'investissement dans plus d'une pharmacie


Farmacien Farmacienicon_post
"3 720 pharmaciens étaient intérimaires (source : tableau de l’ONP 2013). Et 4 837 pharmaciens étaient au chômage (source : STMT - Pôle emploi - DSRE/DSEE/DMT)."

NC chaque année 3095 8-)
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