Deux réflexions :
1 – il est urgent de mieux de connaître entre les différentes professions de santé, d’abord pour mieux se comprendre, ensuite pour pouvoir travailler ensemble, le cloisonnement ville / hopital et les cloisonnements et les différentes professions qui s’ignorent entre elles, sont néfastes, le patient doit être soigné par la collaboration entre les différentes professions.
On voit sur ce fil qu’entre pharmacien d’officine et pharmacien d’hôpital (pourtant même diplôme et mêmes études) on ne se comprend pas ! J’ai été l’un puis l’autre, j’ai côtoyé les deux « milieux », chacun rempli de préjugés sur l’autre qu’on ne connait pas et dont on a aucune idée des contraintes…
Donc entre pharmacien et médecin (ou IDE etc…) c’est encore pire, pour finir on en arrive à des aberrations comme des médecins qui écrivent sur leur prescription que « la substitution se fait sous la responsabilité de celui qui substitue… » comme si le pharmacien n’était pas responsable de TOUTES ses délivrances, avec ou sans substitution…
2 – Prescriptions de stupéfiants : avant il y avait des carnets de souches que les médecins obtenaient auprès de leur Ordre, trop compliqué pour certains qui ne les avaient pas : pas de paperasse !! conclusion un vendredi soir j’avais eu une prescription de stupéfiant (Palfium je crois à l’époque), pour un client habituel âgé et cancéreux mais sur une ordonnance « normale » avec la mention « Urgent pas de carnet à souche » téléphoné au médecin, même pas aimable, qui me confirme ne pas avoir de carnet à souche, mais aussi le caractère d’urgence (j’adore, quoi que je fasse il y a problème….) j’arrive à le convaincre d’en commander, mais ce fût la croix et la bannière pour que plusieurs semaine après il régularise enfin cette « urgence » que j’avais délivrée malgré tout !
Donc, il y a une quinzaine d’années, on a supprimé les carnets à souche de prescription, remplacés par des ordonnances sécurisées qui auraient dû être utilisées pour toutes leurs prescriptions ce qui aurait été la simplification totale, mais ils n’ont jamais accepté ce dernier point, trop cher pour eux parait-il… donc cohésistance ordonnances normales / ordonnances sécurisées, toujours le même problème…
Pour finir, ils n’ont plus de morphine injectable dans leur trousse de secours, trop compliqué à gérer… alors qu’il suffirait de prendre une ordonnance sécurisée et mettre la mention « usage professionnel » je ne crois pas qu’ils doivent tenir un état des doses administrées aux patients (comme on le fait à l’hôpital) en tout cas Meddispar n’en parle pas.
un peu long, désolé...
Jean-Michel Refalo