Forum » » Vers le futur » » Des PHARMACIES sans PARAPHARMACIE ? Une réalité !
Posté : 05-09-2025 20:46
Citation : syncmaster1) Le fait que le diplôme de pharmacien, et plus largement la crédibilité de l’officine dans le système de soins, serve d’argument de vente/ou pour justifier des prix plus élevés, n’est pas valorisant (pour nous). On abuse de notre casquette de professionnels de santé pour générer une rentabilité souvent misérable sur des produits inutiles, sans lien réel avec la santé, en jouant sur la confiance des patients. Celui qui profite réellement, c’est l’entreprise cosmétique. Nous, en revanche, nous sommes les dindons de la farce, puisque notre crédibilité finit par s’éroder au fur et à mesure que nous vendons ce type de produits. C’est d’ailleurs en partie à cause de cela qu’aujourd’hui, beaucoup de personnes considèrent l’officine comme une simple supérette, sans qu’il soit nécessaire d’avoir un diplôme pour la tenir. 2) Dans toutes les pharmacies où j’ai exercé au cours de ma carrière (et j’en ai fait suffisamment pour en tirer des statistiques), la cosmétique représentait une dépense inutile : elle se vendait généralement mal. Les pharmaciens comme les préparateurs détestaient s’occuper de ces produits, car ils avaient l’impression d’être relégués au rôle de simples vendeurs ou caissiers en dépit de leur rôle de professionnel de santé. Résultat : aucun effort pour les écouler (et je les comprends, c'est à la fois normal et naturel). Quant aux patients, beaucoup ne comprenaient pas l’existence d’un tel rayon dans un lieu où ils venaient parfois chercher leur chimiothérapie orale ou leurs antibiotiques. 3) Lors de mon stage d’initiation à l'époque, l’apprenti préparateur et moi avons eu la lourde tâche de vider le rayon cosmétique de tous ses produits périmés (dans une grande officine). Nous avons retiré près de 75 % du rayon : la majorité des articles étaient périmés directement sur les étagères. Peut-être que la cosmétique fonctionne dans certaines pharmacies, mais probablement dans des structures très particulières : celles des centres commerciaux ou les officines très orientées « para ». À mes yeux, il ne s’agit d’ailleurs pas de vraies pharmacies, mais de magasins de parapharmacie avec un comptoir pour dépanner en médicaments. Je serais curieux de connaître les vrais chiffres, issus d’une étude standardisée menée sur la majorité des officines françaises. À mon avis, la plupart des pharmaciens n’ont aucun intérêt à se lancer dans la cosmétique, au contraire. Rappelons aussi que la patientèle d’une pharmacie « classique » est constituée majoritairement de parents, d’enfants et surtout de personnes âgées, trois populations qui consomment peu, voire pas du tout, de cosmétiques. Les adolescentes et les femmes intéressées par le maquillage, elles, ont l’embarras du choix : K-beauty sur Internet, Sephora, Nocibé, etc. Ces enseignes sont moins chères, plus accessibles, mieux achalandées et disposent d’un personnel bien plus formé. Passez cinq minutes chez Sephora : vous serez abordé par une maquilleuse professionnelle, une esthéticienne et plusieurs conseillères passionnées. Résumé : chacun son boulot.Comme vous dites, il faut laisser ça aux spécialistes. Et j'ai remarqué que même les pharmacies lafayette étaient plus chères qu'amazon... La parapharmacie, c'est un modèle qui ne marche plus. La patientèle n'est pas dupe.Pardon mais les chiffres te donnent tort: en 2024 la pharmacie est le circuit le plus dynamique du marché français des cosmétiques avec +10% en volume et +7% en valeur. Avec déjà +14% en 2023! Sources: https://3bpharma.fr/zoom-sur-le-marche-de-la-cosmetique-en-pharmacie/< /a> https://www.premiumbeautynews.com/fr/france-un-marche-de-la-beaute,254 36 Je trouve ça plutôt intéressant et rassurant, et ça montre que le prix n'est pas forcément le premier critère d'achat.Message édité par : syncmaster / 05-09-2025 16:38
Cet article provient de Pharmechange
https://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=20458&forum=33