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pharma-espoir

Forum » » Vers le futur » » Menace imminente sur le monopole


Posté : 14-07-2014 14:42 icone du post

Citation : padaOne 
On n'a aucune valeur ajoutée ni valeur tout court aux yeux de l'état, puisqu'ils nous prennent pour des clowns depuis des années à nous massacrer sans que personne se révolte.
Quant aux gens.... beaucoup continueront de venir en pharmacie, mais beaucoup iront aussi chercher leurs médocs au supermarché, tu as l'impression d'avoir une grande valeur là ?

Arrêtez donc avec la valeur ajoutée, on nous fait gober ça pour qu'on se sente importants et qu'on accepte de faire passer des entretiens pharmaceutiques qui nous coutent énormément et qui sont rémunérés kedal et à J+500 qui puis est.  


Désolé mais on a une réelle valeur ajoutée, on peut le voir avec le DP qui s'est développé et qui permet d'éviter des IM, EI ou redondances. Et le gouvernement en a conscience.

Maintenant l'ouverture du monopole ferait mal à qui : en tout premier lieu aux patients, et en second lieu aux pharmaciens qui font mal leur boulot. Tu disais par exemple que tu n'avais pas le temps d'appeler le médecin pour une prescription d'ATB avec un schéma thérapeutique non cohérent. C'est un mauvais calcul : en corrigeant la prescription et en montrant au patient pourquoi tu l'as fait, tu le fidélise à vie. C'est un type qui continuera à venir te voir même si il pourrait avoir ses médocs au supermarché du coin. Je te rappelle que 25% des prescriptions médicales sont inadaptées, alors à moins d'avoir des toubibs exceptionnels à côté, quasiment tous les pharmaciens peuvent progresser dans le nombre d'interventions pharmaceutiques.

En réclamant l'élargissement de notre liste de vente, tu as tout faux car :
- C'est un combat perdu d'avance, tu joues sur le terrain de Leclerc, il sera forcément meilleurs que toi en commerce, il vendra les mêmes yaourts moins cher et il payera des campagnes de pub sur TF1 pour dire que les pharmaciens ne savent plus quoi faire pour s'enrichir.
- Tu dévalues complètement la filière. Les jeunes ne se lanceront pas dans 6 ans d'études difficiles pour faire vendeur.
- L'Etat ne nous soutiendra jamais.
- La qualité du système de soins baisse.

En réclamant plus d'outil pour mieux faire ton métier (accès aux bilans bio, dossier médical, rémunération sur intervention) et en faisant des effort pour plus intervenir quand c'est justifié, tu as tout bon car :
- Personne ne peut te suivre car seul un pharmacien a le bagage pour le faire. Ni les vendeurs Leclerc, ni les médecins, ni les IDE ne peuvent faire ton métier à ta place.
- Tu attires la jeune relève.
- L'Etat te rémunérera en conséquence car en améliorant la santé publique, tu permets à la sécu de faire des économies (hospitalisations couteuses évitées).

Citation : parmentier 
En premier lieu, la profession apparaît moins attractive chez les jeunes, car elle figure en 4e position des choix des étudiants en fin de Paces.


Moins attractive d'accord. En 4ème choix de la PACES par contre c'est faux : ça dépend des années et des facs, et c'est de toute façon compliqué de faire une vraie hiérarchie car je rappelle que les concours sont séparés, avec coefficients différents et certains matières spécifiques. C'est pas comme l'ancienne P1 médecine ou c'était un même classement pour toutes les filières.

Citation : parmentier
une image de moins en moins attractive de l'officine pour les jeunes ; le niveau de recrutement va continuer à baisser, ce qui est au final logique car il s'agit d'une adaptation aux perspectives (les jeunes auront pour certains d'entre eux des perspectives médiocres, puisque une majorité ne pourra pas d'installer...).


Personne n'est devin, on peut pas prévoir l'évolution de l'attractivité, c'est seulement ton avis personnel. Moi je pense qu'au contraire on a touché le fond il y a quelques années : Aujourd'hui beaucoup de pharmaciens/étudiants ont conscience que l'avenir passe par la qualité, on a signé une nouvelle rémunération à l'honoraire très médiatisée, et à l'avenir nos missions et rémunérations devraient de plus en plus s'axer sur ces missions. C'est ça qui va attirer les jeunes.

Citation : parmentier
La pharmacie d'officine risque au final de décrocher du peloton noble des professions de santé (médecin, dentiste, sage femme, vétérinaire) pour devenir une profession intermédiaire de santé...(au statut proche de celui de l'opticien) et seuls les plus entreprenants et commerciaux s'en sortiront. Ce décrochage n'est-il pas déjà une réalité en terme de conditions d'emploi, de salaires et de perspectives pour de nombreux pharmaciens adjoints?


Ce qui est une réalité, c'est que le métier d'opticien offre déjà depuis très longtemps plus de perspectives que les métiers de sage-femme et de vétérinaire. Et que le métier de dentiste semble aussi menacé par les assurances privées.

Cet article provient de Pharmechange
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