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Posté : 20-08-2013 11:09 
Citation : parmentier
Au final, le système agit en faveur d'une prééminence nette du capital (la possession de l'officine) aux dépens de l'activité professionnelle (exercer la pharmacie). Cela est en fait sans conséquence au niveau étatique car le système officinal remplit bien sa mission, la valeur ajoutée (exercer la pharmacie) restant cependant au final sans doute plus que faible que celle d'autres professions de santé à faible capital et forte implication professionnelle (médecine, dentaire, kiné...) (et qui ont donc un ratio capital/exercice professionnel inverse de la pharmacie: c'est l'exercice professionnel qui prime, et non la possession d'un cabinet médical ou dentaire...).
non le système officinale remplit très mal sa mission car il n'y a actuellement pas assez de valeur ajouté par le pharmacien qui ne fait pas son travail personnellement (délégation a des subordonnés non pharmaciens) et de manière indépendante (salariat).
L'exercice pro en officine pourrait primer sur le capital, il suffirait de peu et l'efficacité n'en serait qu'accru.
L'histoire du quorum de vichy ne fait que nous conforter dans le fait qu'un bon exercice officinal ne devrait être que partiellement soumis a la concurrence ordinaire des autres commerce ,délétère pour l'exercice comme tu dit toit même.
Citation : parmentier
Actuellement, l'état veut juste améliorer le rapport cout/efficacité du système officinal sans changer les règles du jeu pour les acteurs/titulaires en place de façon à les préserver et à avoir leur accord (pour ne pas avoir à les affronter et aussi par e que l'administration est souvent hostile à la notion de concurrence ou de déreglementation pour préserver les situations acquises), d'ou au moins 2 mesures emblématiques de ces dernières années: 1) resserement du numerus clausus à l'installation (moins de pharmaciens titulaires pour que ceux en place continuent à bien vivre) et 2) développement de nouvelles missions pour améliorer le service rendu officinal.
l'etat veut améliorer le coût du système officinal la qualité c'est vrai la qualité il s'en tape.
Citation : parmentier
Au final, la seule conséquence négative (mais sans conséquence réelle et/ou financière car le système est complètement verouillé) est une image mitigée de la pharmacie officinale française parmi nombre des autres professions, y compris celles de santé (image de professionnel/commerçant protégé, comme les taxis, les buralistes, les notaires...).
Cette image relativement dégradée se traduit objectivement actuellement par un sérieux décrochage dans le niveau des étudiants faisant pharmacie (par rapport aux filières médecine, dentaire...) et donc sans doute à long terme un positionnement revu à la baisse du pharmacien dans la hiérarchie des professionnels de santé (Conséquence lointaine des blocages actuels et de la prééminence donnée au séniors titulaires et au capital par rapport au juniors et à l'exercice professionnel?). Autre conséquence à envisager: une profession qui risque de s'hériter (transmission de parents à enfants), car la difficulté ne sera pas de faire des études (vu la baisse de niveau), mais de s'installer (et donc avantage à ceux qui hériteront de la pharmacie familiale...).
100 % daccord avec toi concernant l'image du métier,la hiérarchie du pharmacien
déjà revue a la baisse et mis au rang des paramedic (les infirmiers ne comprennent pas pourquoi c'est a nous que l'on confie les mission AVK par exemple) et l’héritage du métier qui est
déjà le cas.
mais les causes de tout cela sont autant le capitalisme roi des titulaires,la délégation des taches, le non exercice et l'apathie des jeunes pharmaciens a qui l'on a promis monts et merveille (reconnaissance et nouvelles missions).
Il ne faudrait pourtant pas beaucoup pour tout recadrer.
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