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damien-en-mer

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Posté : 20-02-2009 22:48 icone du post

Petite leçon de fermeté salariale

Face à un titulaire "stratège du pleur", mieux vaut sortir du rapport affectif qu'il cherche à établir. Installé depuis 25 ans aux commandes d'une officine de 2,1M de CA et avec des semaines de 15 à 20 heures de travail effectif, tu es au moins sûr d'une chose : ton titulaire vit TRES TRES au-dessus de TES moyens. Et s'il s'est mis mal en vivant au-dessus des SIENS, ce n'est pas à toi de l'assumer.

Pour ma part, je déteste les relations basées sur les rapports de force. Je leur préfère la bonne intelligence. Rien de tel qune relation entre un adjoint qui reste volontiers 30 min de plus le soir quand il faut et accepte une garde au pied-levé avec un titulaire qui lui accordera le samedi dont il a besoin avec la petite prime pour résultats exceptionnels si ça se présente. Je ne dois pas être une exception.

Mais dans ton cas, le rapport de force est sous-jacent : "Je n'ai pas beaucoup de moyens",entraînant comme réaction naturelle de la part d'une personne normalement altruiste et équilibrée : "Je ne vais pas pouvoir demander grand-chose, alors autant me concentrer sur l'essentiel", dont tu n'obtiendras finalement que la moitié. Ce qui est le but recherché. Ce qui est aussi l'erreur à ne pas commettre. Car face à quelqu'un qui ne veut rien donner, il faut inverser le rapport de force. Avec un coeff 450, excuse-moi de te dire que tu n'as pas grand-chose à perdre. Alors demande tous azimuts. Et si possible, entraîne tes collègues derrière toi. Au lieu d'obtenir la moitié de ce que vous demandez, vous n'en obtiendrez pzut-être plus que le quart. Mais sur la quantité, il vous en restera toujours plus qu'aujourd'hui. Et c'est à vous qu'on n'osera plus rien demander.

Je conviens qu'il est triste d'en arriver là. Mais après tout, dans ce cas, ce n'est pas toi qui l'a voulu.

Et à ceux qui trouveraient mes propos un tantinet trop extrêmes : rassurez-vous, je suis actuellement en négociation pour l'achat d'une officine avec des chances réelles d'aboutir. Parmi mes critères : le prix d'achat doit me permettre d'assurer à moi-même, mais aussi à mes collaborateurs une rémunération et une qualité de vie en rapport avec le coût actuel de la vie et la durée de leurs études. Les plans SEL-vache à lait ou achat restructuration, très peu pour moi.

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