Forum » » La taverne » » Le racket ordinal 2010 est arrivé !
Posté : 08-05-2010 12:48 
Je n'ai pas encore trouvé de renseignements relatifs à la façon dont un particulier pourrait saisir la cour de justice européenne. Il me semble qu'il faudrait d'abord s'unir en collectif afin d'avoir plus de force et, le cas échéant, se payer les services d'un avocat.
Quant à ceux qui trouvent que l'Ordre travaille, je les trouve bien indulgents ! Les conseillers ordinaux ne "travaillent" qu'à deux choses : maintenir les privilèges de la caste des titulaires et lécher le cul des fonctionnaires du ministère de la santé (pourtant inféodés aux médecins). Quand la grande distribution pointe le bout de son nez, ils vous sortent la déontologie. Cependant, s'il y a une chose dont les titulaires n'ont rien à foutre, c'est bien la déontologie ! En seulement une dizaine d'années de carrière, j'ai assisté à beaucoup trop de compromissions pour y croire encore. Combien de fausses facturations de compresses pour couvrir une chaussure de Barouck, une loupe ou de l'alcool éthylique (je vous jure que c'est véridique) ! Combien de médicaments promis remis en réserve et refacturés lorsque les patients ne viennent pas les chercher ! Est-il néscessaire que je parle des boîtes d'ibuprofène "conseil" qui sont fourguées aux patients au double du prix des boîtes vignettées ? Où est la déontologie ? Pas non plus dans les posologies d'hypnotiques à deux ou trois comprimés par jour et pourtant honorées ! Pas davantage dans la délivrance de multiples anti-inflammatoires sur présentation d'une seule et même prescription ! Lorsque l'Ordre parle du dossier pharmaceutique, il serait risible s'il n'était pas aussi pathétique. Comme faire croire que nous allons chercher des intéractions vieilles de plusieurs mois alors que nous laissons passer celles qui se trouvent sur l'ordonnance du jour ?
Ne vous y trompez pas : les outils qui nous permettraient d'exercer déontologiquement ne sont pas développés. Que sont devenues les références médicales opposables ? Qui se souvient de l'opinion pharmaceutique ? Ces outils, un temps envisagés, déplaisaient aux titulaires, car ils ne présentaient aucun caractère de rentabilité. Pire : ils risquaient de limiter les délivrances et donc (sacrilège) leur chiffre d'affaires ! Ne soyez pas naïfs sur les motivations des titulaires. Le blason de l'Ordre porte la mention "honneur et indépendance", mais notre exercice quotidien est aux antipodes de cet idéal. Je ne nie pas qu'il existe sans doute quelques titulaires intègres, mais feindre de croire qu'ils constituent la majorité de la profession est une malhonnêteté intellectuelle.
Cet article provient de Pharmechange
https://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=9235&forum=14