Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Evolution du métier de Pharmacien/Rapport RIOLI
Posté : 28-01-2010 15:05 
Pardon Manager, si je me laisse emporter par ma fougue lyrique. En fait il ne s'agit que de l'opportunité de m'exprimer dans le post le plus en vogue du moment.
PharmaFc, tu abondes dans mon sens sur la mutation des mentalités de nos consoeurs (du moins, je prie le ciel).
Pour revenir au sujet et sans trop m'étaler (je vais essayer d'être plus bref), je comprends les inquiétudes et les dérives qui peuvent jaillir de la rémunération à l'acte mais j'en vois aussi des avantages fondamentaux.
Un, la spécificité et la reconnaissance de nos compétences et l'obtention d'une carte professionnelle propre qui renforcera notre autonomie.
Deux, l'obligation de nos employeurs de nous recruter non pas par tranche de CA (en nous faisant faire la plonge et le ménage parce qu'il faut bien qu'on soit payé à qq chose) mais parce qu'ils auront un réel besoin de notre présence (à moins qu'ils veuillent tout à coup être omniprésent au comptoir ce qui connaissant leurs habitudes, m'étonnerait). C'est très important car s'ils nous soupayent et tjrs à condition de ne pas être trop cons, on peut tjrs leur dire de faire le job eux-même et c'est pas Manuela, vendeuse depuis vingt ans après un démarrage fulgurant dans l'entretien des sols qui pourra cette fois le remplacer. Mais faudra bien sûr que cela soit bien encadré juridiquement et que la demande d'actes "pharmaceutiques de conseils" soit présente et soutenue par les pouvoirs publiques.
Trois, avec cette même condition fondamentale de ne pas se brader, on peut gagner un peu plus notre croûte ce qui n'est pas négligeable vu notre rapport revenu/diplôme pitoyable. Certes faudra maintenir des coeffs minimums légaux mais on vu hélas que ce n'est pas forcément ça qui garantie notre revenu. Donc je répète, notre meilleur atout c'est de devenir incontournable à la marche de l'officine et d'arrêter d'être incontou court (facile, je vous l'accorde).
Quatre, on se plaint que rien ne bouge alors si une véritable réforme de notre métier nous arrive et qui est susceptible de révolutionner toute la profession (les titus y compris), je vois pas ce qu'on à perdre vu les perspectives qu'offrent l'immobilisme.
A nouveau, il s'agit de notre destin et c'est à nous d'être intelligent et attentifs aux textes qui en sortiraient de manière à minimiser les failles, les risques de divisions (par compétition au comptoir), les courses à l'acte avec ses abus. Tout dépend du contenu et des garde-fous inhérents.
Mais voilà, sommes-nous vraiment consultés ? Sommes-nous vraiment représentés ? Ne faudrait-il pas parallèlement voire précédemment œuvrer pour que cela soit ?
Par contre exigence incontournable pour que cela soit intéressant : fermer le robinet du NC !
PS : Pour te répondre Manager, nous n'avons pas de certitudes quant aux solutions mais pas mal quant aux problèmes : quand on a mal au cul, c'est probablement qu'on se fait mettre (désolé, il est un peu moins littéraire, ce dicton perso).
Merde, j'ai pas été bref. Bon écoutez, j'ai fermé ma gueule pendant des mois, alors voilà, c'est l'émotion contenue (et tant pis pour ceux que ça agace).
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