Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Le chômage des adjoints un problème sérieux
Posté : 21-01-2010 12:40 
Citation : syncmaster
Rémunérer les adjoints 600 au lieu de 400 , tu rèves, ça ne passe pas (sauf si le titulaire a fini de rembourser évidemment). Tu pourras faire pression tant que tu voudras, aucun titulaire n'acceptera de ne pas se payer (c'est bien de celà qu'il s'agit, oui, les 2000€ d'écart entre les coeffs 400 et 600 c'est justement ce qu'il reste sur le compte à la fin du mois pour vivre) pour payer plus cher son adjoint.
Beaucoup de titulaires aimeraient payer leurs confrères adjoints (et leurs autres collaborateurs) à leur juste valeur mais ne peuvent tout simplement pas. Nous ne sommes pas des exploiteurs ni des esclavagistes, juste des gens comme vous qui ont pu réaliser leur rêve de libre entreprise.
S'il ne reste que 2000€ de disponible à la fin du mois, c'est effectivement peu, oublions bien entendu les 10 000 € capitalisés dans le fonds chaque mois.
Les titulaires, même ayant fini de rembourser ne payent pas vraiment mieux leurs salariés, ils ont plutôt tendance à en embaucher en plus grand nombre pour leur confort d'exploitation.
Et d'ailleurs c'est là un facteur aggravant de chômage pour les adjoints lors des reprises de départs en retraite, qui ont pléthore d'employés en activité.
Quant au fait que les titulaires soient des gens juste comme vous et moi, et qui ont pu réaliser leur rêve de libre entreprise, c'est sans doute là le noeud du problème, puisque le nombre de licence est fixe et stable, ceux qui n'en ont pas n'ont qu'une idée récurente s'emparer de celles qui sont déjà prises, ou proposer l'abrogation de ce privilège.
Ils ne se trompent pas "d'ennemis", ce n'est pas MEL qui les empèche de s'installer tout de même.
Au fait, il y a de plus en plus de titulaires qui ne se payent pas, outre la capitalisation je te le concède, car à peine à flot ...
D'ailleurs si ton disponible est à 2000€ mensuel et ta trésorerie à minima, la moindre embuche qui survient et te voilà dans cette situation, si tu décidais alors bien entendu de ne pas licencier pour vivre quelque peu de ton travail. Il est indéniable que les cédants avec leurs exigences d'un autre temps, soutenus en cela par les intermédiaires qui facturent au pourcentage, sont la cause principale de l'état financier dans lequel se trouve les secteur officinal, amis force est de constater que c'est toujours avec le même respect et la même condescendance que la profession regarde ses anciens pré-retraités ou retraités.
L'oriflamme " Après moi le déluge" qui n'a cesse de prévaloir depuis un quart de siècle dans la profession porte aujourd'hui au grand jour toute son iniquité. El Gringo
Message édité par : ElGringo / 21-01-2010 12:57
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