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Posté : 15-01-2010 11:24 
De toutes façons, il ne peut qu'y avoir de plus en plus de chômage et/ou de temps partiel subi :
- diminution du nombre d'officines à titulaire unique et sans adjoint --> diminution du nombre de titulaires susceptibles d'être remplacés. S'y ajoutent les difficultés financières croissantes d'un certain nombre de ces petites officines qui font qu'un certain nombre de confrères renoncent à prendre des congés.
- augmentation parallèle du nombre de remplaçants : 2993 en 2009 contre 2533 en 2004 (Il est à noter qu'un chômeur, dans notre profession, s'appelle un remplaçant à l'agenda gruyère)
- du côté des adjoints : le CA par pharmacien est passé de 980 000€ en 2004 à 1 270 000€ en 2009, soit une augmentation de 30%, tandis que le CA des officines n'augmentait que de 17%. Cela représente à terme une suppression de plusieurs milliers de postes.
- l'augmentation de la durée de cotisation retraite fera qu'il y aura 42 classes d'âge sur le marché au lieu de 40. Quand on regarde la pyramide des âges de la profession, cela signifie au minimum 4000 pharmaciens d'officine de plus sur le marché sans avoir besoin de les former. L'évolution du numerus clausus ne prend pas en compte cette donnée.
- lors d'un regroupement d'officines, on doit conserver le nombre de pharmaciens pendant 5 ans. Ensuite, on fait ce qu'on veut. Or, chaque officine dispose d'un pharmacien pour une tranche de CA/pharmacien incomplète. Cela fait donc, en moyenne, 1/2 pharmacien "de trop" par officine et laisse la porte ouverte à des licenciements ou à des non-remplacements en cas de regroupement.
- Face à cette situation, les départs en retraite ? L'analyse de la pyramide des âges de la profession est sans appel : ils ne suffiront pas à résorber le problème. Le numerus clausus ? Décidé par le gouvernement après consultation de l'Ordre dont les cotisations et l'importance sont proportionnelles à son nombre d'inscrits. Eventuellement après avis des Universités qui se battent pour avoir le plus d'étudiants possible et des syndicats de la profession, tous syndicats patronaux.
Alors oui, il est sain que les adjoints, profession par nature éparpillée, s'organisent s'ils souhaitent que leurs intérêts soient un minimum pris en compte dans les orientations prises par la profession. Les titulaires sont largement syndiqués et c'est sain dans une profession. Mais les adjoints, où sont-ils ?
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