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parmentier

Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Numerus clausus des études de pharmacie


Posté : 17-10-2005 09:38 icone du post

Je suis 100% d'accord avec toi, il faut s'installer quand on est pharmacien car la carrière d'adjoint, c'est no future par rapport au diplôme obtenu et autres professions de santé. Le fait que les mesures actuelles favorisent surtout les titulaires ne fait que renforcer cette conclusion...Je l'ai d'ailleurs dit (et tu peux le vérifier) dans une de mes interventions précédentes: "L'évolution actuelle ne semble donc pas vraiment favorable aux salariés et effectivement quant on peut s'installer il faut le faire car toutes les mesures prises visent clairement à défendre l'intérêt des titulaires".
Donc pas de procès d'intention ni de caricature excessive, mes propos ne sont pas de dissuader les jeunes de s'installer ou de me répandre en lamentations. Je tente seulement de faire des observations objectives sur l'évolution actuelle de la pharmacie d'officine, sans tartufferie, sans réver d'un grand soir et pas forcément pour critiquer avec l'oeil du soviet. Le débat exploiteur/exploité ou libéral/antilibéral ne m'interesse absolument pas et je crois qu'il s'agit en fait d'un piège pour éliminer tout débat sur certaines vérités qui peuvent déranger ou qui peuvent donner un nouvel écalairage sur certaines choses et amener ainsi à réfléchir tous ensemble sur les évolutions futures...

L'esprit général de mon propos est de monter qu'effectivement actuellement les choses vont plutôt bien pour les titulaires gràce d'une part à leur lobbying très efficace et gràce d'autre part à des mesures générales dont ils profitent (effet d'aubaine) sans contrepartie... Le CNE est un vivant exemple. Ce contrat qui instaure une précarité pour les salariés vise cependant à renforcer la compétitivité des entreprises, en particulier de toutes celles qui sont dans le domaine concurrentiel et ou les rigidités du marché de l'emploi peuvent être un frein à l'embauche dans le cadre d'un marché mondialisé et non protégé. Il peut donc s'agir au final d'un contrat gagnant-gagnant pour tout le monde. Par contre la pharmacie d'officine ne correspond pas à priori pas du tout à ce type d'entreprises... La pharmacie d'officine est un secteur protégé, dont le financeur est public (la sécurité sociale, avec un financement par les cotisations sociales et l'impot) et de plus qui bénéficie d'un monopole d'implantation locale par essence antilibérale (la loi de répartition sans cesse retouchée actuellement). Il ne faut donc peut être pas tout mélanger...

Au final, je t'accorde cependant que la situation officinale ne semble en fait pas pour l'instant pas poser de problèmes, à part les quelques personnes participant sur ce forum à ces débats. Il n'y a pas de mécontentement organisé, la syndicalisation est très faible... Alors, quel avenir? et y-a-il vraiment des problèmes? (même si les évolutions structurelles et la paupérisation actuelle de la situation du pharmacien adjoint sont des réalités objectives que l'on ne peut nier. L'accroissement important du nombre d'inscrit en section D depuis ces dernières années en est une preuve incontestable).

Cet article provient de Pharmechange
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