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parmentier
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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Numerus clausus des études de pharmacie
Posté : 14-10-2005 12:09 
1) le contrat CNE concerne et peut précariser l'ensemble des salariés de l'officine. Si demain la balance des offres/demandes d'emploi devient difficile pour les salariés, le CNE sera la règle en pharmacie et cette balance rique d'évoluer dans un sens défavorable aux salariés suite à l'augmentation de la demande (augmentation du numerus clausus en faculté de pharmacie et validation des acquis pour l'accès à la profession de préparateurs) et diminution de la demande (affaiblissement des contraintes règlementaires d'obligation d'emploi de pharmacien adjoint, nouveau texte favorisant les regroupements de pharmacie avec disparition de la clause de sauvegarde du nombre total de pharmaciens).
2) la valorisation des acquis qui dévalorise d'une certaine façon la profession de préparateurs.
3) l'affaiblissement à venir de la contrainte obligeant à employer des pharmaciens adjoints.
4) les textes concernant l'apport en industrie possisble pour les adjoints, présenté comme une avancée pour ceux-ci, mais qui risque en fait de se révéler un piège. En effet avec uniquement 5% des parts, l'adjoint sera considéré comme titulaire (et donc adieu les 35 heures par semaine) sans aucune garantie sur l'avenir: l'apport en industrie n'est possible que pour une durée totale de 8 ans . Que se passera-t-il ensuite si le pharmacien ne peut racheter la pharmacie et si le pharmacien titulaire ne veut pas lui la vendre ou si d'autres pharmaciens proposent un prix plus élevé? De plus ce système conduira à travailler 20 ou 25 ans pour acquérir une officine ...en rachetant en partie son travail (si on développe le CA de la pharmacie pendant les 8 ères années, il faudra ensuite la racheter plus chère). En fait ce système présente à priori surtout des avantages pour les titulaires qui eux ne prennent aucun risque:
- l'adjoint devenu titulaire en industrie perd les avantages du salariat (et donc ici contournement de la législation du travail)
- le titulaire reste maître chez lui puisque les parts en industrie seront automatiquement annulés au bout de 8 ans.
- en solvabilisant d'une certaine façon certains acheteurs pharmaciens adjoints (mais au prix pour ceux ci d'une augmentation de la durée de leur endettement et d'un travail accru), on augmente la demande sur le prix des pharmacies et donc la situation patrimoniale des titulaires actuels tandis que dans l'offre va diminuée suite aux regroupements d'officine... Au total, je crains que les parts en industrie ne soient qu'une façon d'instaurer un nouveau type de pharmacien: le pharmacien gérant!
L'évolution actuelle ne semble donc pas vraiment favorable aux salariés et effectivement quant on peut s'installer il faut le faire car toutes les mesures prises visent clairement à défendre l'intérêt des titulaires. Il est vrai que seuls ceux-ci se font entendre....et ils se débrouillent avec efficacité.
Ils surfent à la fois sur la vague actuelle de libéralisation pour le personnel tout en étant aussi de fervents adversiares de la déreglementation et de l'Europe quand il s'agit de protéger les archaismes français concernant la pharmacie d'officine et notamment la loi d'implantation des officines (par essence antilibérale).
D'où peut être cette conclusion: l'organisation de la pharmacie d'officine actuelle n'est elle pas un exemple éloquent des effets pervers du modèle social français dont les rigidités au final désservent les plus fragiles (préparateurs et adjoints) tout en assurant des rentes de situation à certains (titulaires) sous couvert d'alibi de santé publique?
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