Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Travailler dans un établissement de santé ne va bientôt plus être possible pour les officinaux...
Posté : 17-01-2017 00:33 
Désolé, mais vous formez un 'club des aigris" de quelques dizaines de pharmaciens... Et c'est d'ailleurs pour ça que vous perdez beaucoup de crédibilité dans vos revendications.
Il y a quelques années, quand on ouvrait le journal, on tombait sur des articles "le cabinet médical ferme, le médecin part à le rentraite sans trouver de remplaçant". Aujourd'hui on tombe sur des articles "la pharmacie ferme, le pharmacien part à le retraite après 3 ans de recherches infructueuses d'un remplaçant"... Oui aujourd'hui des pharmacies ferment par manque de pharmaciens pour les reprendre. Oui les titulaires en dehors des grandes villes ont du mal à trouver des adjoints intéressés.
A un moment faut se remettre en question : quand on voit cette pénurie en campagne, quand on voit des jeunes qui s'installent rapidement, quand on voit des jeunes embauchés coeff 550 alors qu'ils ne sont même pas encore thésés, ceux qui ne trouvent pas doivent se poser les bonnes questions ? Est-ce qu'ils s'y prennent correctement ? Certainement pas.
Les cas personnels ne sont pas représentatifs : moi je connais des médecins scolaires qui à bac+9 gagnent 1400€ net par mois... Soit encore moins bien que cette fameuse pharmacien chez Leclerc à 2000€ net.
Les jeunes pharmaciens qui désertent, c'est parce qu'avec notre diplôme d'assez haut niveau, ils arrivent à trouver de très bons postes sans s'inscrire à l'ordre (dans les labos cosmétiques par exemple).
25% des médecins désertent et ne s'inscrivent pas à l'ordre des médecins (source officielle) ; vous allez donc nous dire qu'il y a énormément de chômage chez les médecins aussi ??? Non, c'est juste qu'ils trouvent mieux ailleurs aussi.
Alors arrêtons svp, je crois que selon les facs environ 25% des nouveaux diplômés en pharma choisissent l'officine alors que quand l'état fixe le numérus clausus, elle prévoit environ 75% de choix pour l'officine. Pas besoin d'avoir fait math sup pour comprendre que ça créé un manque et que ça raréfie les pharmaciens d'officine. Les dernières courbes démographiques de l'ordre le montrent aussi, vieillissement de la profession et manque de renouvellement.
Les cliniques seraient-elles des structures de reconversion pour pharmaciens qui n'arrivent pas à trouver du travail malgré un milieu du travail de plus en plus favorable ? Je n'espère pas...
Cet article provient de Pharmechange
https://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=13761&forum=12