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Pharmay
Pharmay
Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Appel à témoignages: "redevenir adjoint après avoir été titulaire" et "je cherche à m'installer"
Posté : 16-02-2013 19:40 
Oui, ça ne m’intéresserait pas de poster des commentaires sur un métier que je ne connais pas un peu.
Quand je parlais de valorisation, je me suis mal exprimé, je parlais plus de délégation de missions à la noix à l’adjoint histoire de dire qu’il ne fait pas le même boulot qu’un préparateur, mais au quotidien, est-ce que les deux métiers sont complétement différents, je n’en ai pas eu l’impression dans les officines dans lesquelles j’ai travaillé (pas toutes, et l’échantillon n’est peut-être pas représentatif des 22000 officines françaises).
« Qu'une grande partie des pharmaciens n'exerce pas en pharmacie d'officine me semble normal. Je vous rappelle qu'on a une option industrie (contrarement au medecin) qui doit correspondre à 30 % des effectifs si on y ajoute hopital ect ... et qui necessite pas l'inscription à l'ordre »
Ce n’est pas le chiffre qui inquiète l’ordre mais la progression de 20 à 26% en un an.
Parmi mes amis de fac qui ont choisi (ou pas) l’officine, pas mal d’entre eux n’exercent pas (contrats précaires à l’hôpital, passerelle médecine, M2 pour faire autre chose …), et je n’en ai pas encore rencontré un qui m’ai dit « chouette ! Je suis adjoint, j’aime mon métier, j’ai des responsabilités, on me fait confiance et je gagne bien ma vie » ; j’ai plutôt entendu « je fais ça pour l’instant, ça m’em***** un peu, j’aimerais bien faire autre chose mais c’est la crise/j’ai un BB/je viens d’acheter un appart »rayez la mention inutile (et je sais que mes amis ne sont pas forcément représentatifs de tous les pharmaciens de France)
« que le capital soit plus remunere que le travail c'est le probleme du capitalisme pas seulement de l'officine. J'ai quitté l'industrie parce que le benefice par action augmenter plus que mon salaire (entre autre) »
C’est pour ça que tu as arrêté l’indus, et pour ça que je pense arrêter l’officine (entre autres).
Le problème c’est qu’on ne vend pas des skis ou des téléphones portables, on ne peut pas se permettre certaines choses dans nos officines (incitation à vendre du médicament, présenter un complément alimentaire non évalué comme un médicament …) et pourtant ces comportements ne sont pas sanctionnés et le fait que l’investisseur soit un pharmacien ne nous protège pas de ces dérives.
« Le pharmacien doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel dans l’exercice de ses fonctions. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit. Il doit avoir en toutes circonstances un comportement conforme à ce qu’exigent la probité et la dignité de la profession…. » art R.4235-3 du CSP.
Un des arguments qu’on balance à MEL c’est cette fameuse indépendance et cette liberté de jugement, mais il s’écroule quand on accepte de laisser les officines exploitées en gérance ou quand l’adjoint accepte de se laisser imposer une façon standardisée de vendre des médicaments (le fameux conseil trois produit ou le panier moyen, encore une fois, je n’accuse pas tout le monde de bosser comme ça mais j’ai l’impression qu’on y arrive progressivement.)
De plus si effectivement on délivre mal le médicament (cf. l’enquête d’UFC) et qu’aujourd’hui on le vend sur internet, pourquoi MEL ne pourrait pas vendre du médicament ? (il ne le ferait pas plus mal qu’on ne le fait déjà)
« Dans la pharmacie ou j'etais avant on adorait les challenges. Tous le monde jouait le jeu et ca faisait des montants sympa à se partager en cheque cadeau. »
Je ne suis pas contre le concept de challenge mais quand il s’agit de placer un maximum probiotiques chez les patients sous antibios alors qu’on est pas sûr que tout le monde vérifie les posos de Lovenox/indication/poids, j’ai un peu l’impression de perdre mon temps.
« Par ailleurs, il est normal qu'un chef d'entreprise s'éloigne du terrain plus l'entreprise est grande. Est ce que le PDG de renault est sur les chaines de montage, passe dans les usines tous les jours ? »
CA 2011 de Renault 42,6 milliards€ (je pense qu’on travaille dans des entreprises un peu plus à taille humaine).
Bravo pour ton ambition de bosser avec des procédures pour sécuriser la dispensation, mais ça ne devrait pas être un rêve mais la norme (objectif d’un PRAQ/officine fixé par l’ordre en 2004).
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