Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » avis à la population sur l'avenir
Posté : 02-10-2011 07:55 
PharmaFC, il faut comprendre que les adjoints français ne sont pas seuls au monde à vouloir changer les choses qui ne vont pas bien (par contre, ce sont les seuls cadres au monde à être payés à la minute - à chacun son boulet).
D'autres pharmaciens réfléchissent à l'avenir de la santé en général et du métier de pharmacien en particulier.
Il y a un point sous-jacent très important dans mon propos; la situation décrite existe déjà en France : cela s'appelle un propharmacien...
Ma démonstration conduit à une impasse : l'obscurentisme de la dérèglementation et de la rémunération à l'acte finirait par faire disparaitre la profession de pharmacien sans avoir apporté de solutions aux difficultés de la population à trouver un professionnel de santé disponible et suffisamment compétent pour orienter le malade en fonction de ses questions ou de son état présent, dispensant des conseils avisés, réalisant les premières actions pour prendre en charge une pathologie. Aujourd'hui, ce n'est le cas : côté médecine de ville, les médecins sont peu disponibles voire refusent toute demande qui n'est pas précédée d'un RDV; les urgences des hopitaux, c'est pour les urgences mais qui peut dire que c'est une urgence ?
Et ce n'est pas en augmentant le nombre de médecins que l'on résoudra la question : ils ont un lourde charge dans le maintien d'une offre de soins équilibrée, dans le maintien du savoir diagnostic et de la prescription. A ce titre, cumuler les fonctions de médecin et pharmacien conduirait inéluctablement à un appauvrissement de l'offre de soins - n'en rajoutons pas.
J'en veux pour preuve le fondement du titre premier de l'arrêté du 22 septembre 2011 portant "approbation de la convention nationale des médecins généralistes et spécialistes "
"TITRE 1er
CONFORTER L'ACCÈS AUX SOINS
Les parties signataires estiment que l'amélioration de l'accès aux soins doit être la première des priorités de la convention médicale.
L'existence d'un régime d'assurance maladie obligatoire à couverture large et d'une offre adaptée de professionnels délivrant des soins de qualité est un déterminant majeur de l'accès aux soins pour l'ensemble des assurés.
La démographie médicale et la tendance au regroupement des professionnels induisent une modification structurelle de l'implantation de l'offre de soins. Ces évolutions doivent être prises en compte et la convention médicale doit apporter des réponses adaptées et évolutives pour garantir, en coordination avec les pouvoirs publics, l'accessibilité, la continuité et la permanence des soins sur l'ensemble du territoire national.
Indépendamment de l'accessibilité géographique à des soins de qualité, l'accessibilité financière est une préoccupation partagée par les parties conventionnelles. Les parties entendent promouvoir à cet effet la dispense d'avance des frais pour les assurés qui en ont le plus besoin, pour les soins les plus coûteux et pour les actes réalisés dans le cadre de la permanence des soins.
Au-delà du tiers payant, l'accessibilité financière aux soins est déterminée par le reste à charge que les assurés supportent au-delà du remboursement de l'assurance maladie obligatoire.
L'accroissement des honoraires au-delà des tarifs opposables, facturés par les praticiens du secteur à honoraires différents (« secteur II »), impose des réponses structurelles de manière à garantir l'accès aux soins dans le cadre d'une médecine libérale mais aussi sociale.
Les parties conventionnelles conviennent donc de mettre en place, dans cet objectif, un nouveau secteur optionnel par avenant pour une période de trois ans.
"
A nous d'aider les médecins à répondre à ces besoins.
Ratcroc, je ne vais par répondre à la place de jyt mais je voudrais introduire une notion : je ne crois pas qu'il soit productif de chercher à changer le système actuel uniquement pour répondre aux desiderata des adjoints; l'objectif devrait être plutôt de trouver comment apporter une vraie valeur ajoutée à la population en gommant l'individualiste forcené d'aujourd'hui dans notre secteur.
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