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RabinOvitch

Forum » » Les inclassables » » Les génériques, appel d'experts !


Posté : 30-06-2009 10:49 icone du post

C'est marrant car à lire vos réponses, je les trouve tellement logique que la question me semble finalement peu pertinente... c'est comme ça qu'on apprend !!

Merci Whoops et Damien pour les réponses sur le TP contre générique et l'antibiothérapie, je pense avoir bien compris le principe. Pour le TP contre générique cela devrait rentrer dans une petite partie de mon dossier concernant les lois et les décisions juridiques.



Woops quand tu parle des marges arrières très intéressantes pour encourager à faire connaitre le générique... qu'en est-il aujourd'hui ? Le montant de ces bfa est-il plus faible ou moins important aujourd'hui ? Quand tu dis "admise" je suppose que c'est l'Etat qui régie tout ça et limite aujourd'hui le montant de ces bfa ?
C'est intéressant, car il faudrait voir les autres mesures en même temps: Est-ce que l'Etat à demandé une nouvelle baisse de prix lors de la limitation des ces marges arrières (les coûts de distribution devenant plus faible sans ces marges...) ?
Il me semble pertinent de regarder et analyser quelles ont été les réactions des laboratoires vis-à-vis de ces mesures ?

De manière plus générale, je souhaite regarder pourquoi lors de l'émergence des génériques, un laboratoire ne faisant que du princeps par exemple va choisir d'aller ou non sur le marché du générique, exclusivement ou en complément de son autre activité.



Une question qui vous concerne plus directement:
Citation : Whoops
On insiste moins effectivement sur le fait que les pharmaciens qui jouaient le jeu de la substitution se voyaient confrontés à l'attitude de ceux qui ne la jouaient pas et perdaient des clients pour cette simple raison

D'après toi (et vous :p) comment un pharmacien va décider de sa politique sur la question:
De distribuer exclusivement du princeps (mais je pense que ca devient un peu... "Ringard" ou obsolète)
L'inverse (bien entendu, pour les produits qui peuvent l'être, pas ceux encore sous brevet)
Peut-être je me trompe, mais connaissant le client je suppose que pour la plupart, vous savez à l'avance que tel client aime ou pas le générique et si vous pouvez le lui proposer sans "danger" (commercialement)

En fait, tout ça pour savoir si un pharmacien est confronté à ce choix : Quel est le plus gros risque : proposer le générique ou non ?!?



Merci à Carob pour sa participation, ca devrait aussi rentrer sur le coté législatif de mon mémoire !



Enfin pour Damien et ton dernier message, je n'ai pas encore la prétention d'avoir assez lu et m'être renseigné mais cela fait partie des réponses que je souhaiterais avoir!

En attendant, je sais (je devrais plutôt dire je crois savoir!! mais...) que même si les prix sont fixé par l'Etat, les princeps et les génériques restent les moins cher d'Europe (je crois de l'ordre de 30%). Si ma lecture a été bonne, l'Etat ne fixe que le prix du générique. Je ne crois pas qu'il va dire au laboratoire le prix de son princeps (et donc le coût, la marge qu'il lui autorise, ...) mais demande que le générique soit au moins 30 à 60% moins cher (je n'ai pas les chiffres sous les yeux...) que le principe actif dont il est issus.

Ya peut-être quelque chose à faire vis-à-vis du "amoxi" mais comme tout secteur dès que des entrepreneurs voient le succès (pour un entrepreneur, le succès = rentabilité) dégagé par un produit (en plus il est peut-être simple à faire) il va vouloir investir et venir lui aussi sur le marché.
C’est une loi économique assez connu, une entreprise dans une situation de monopole, ou plusieurs qui se partagent un marché, vont devoir faire attention à ne pas dégager trop de marge. Cela semble étrange dans un premier temps mais il faut regarder le problème macro économiquement: une multinationale, qui s'aperçoit d'une niche où seulement quelques entreprises se disputent un marché très juteux... va forcement tout faire pour y aller...
Ainsi, un laboratoire qui sort un nouveau produit, doit mettre le prix assez élevé pour rentrer dans ses frais avant la fin du brevet, mais rester vigilant à ne pas gagner trop d'argent sinon ils verra énormément de concurrent arriver avec des génériques

Pour finir, concernant le prix du princeps, j'ai lu dans un texte qu'un laboratoire avait plus à perdre à tenter de s'aligner sur les génériques que garder son prix (il en vend moins certes, mais au même prix: il pourra garder son image, sa cohérence etc.. ) plutôt que d'essayer de baisser le prix, changer de communication, etc pour revendre autant mais moins cher (et donc moins de marge même en cumulé...)

Citation : damien-en-mer
Du coup, je me demande parfois si cette histoire de substitution n'a pas plus à voir avec le principe d'ouverture du marché et de libre-concurrence qu'avec une politique d'économie de la santé...

Il doit forcement y avoir un lien avec l'U.E !! Bien que le principe de libre concurrence est un peu remis en cause à partir du moment ou l'Etat intervient

Message édité par : RabinOvitch / 30-06-2009 10:51



Message édité par : RabinOvitch / 30-06-2009 10:53


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