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Juste avant la pénurie

dimanche 09 mars 2003 @ 11:20:13

Sujet : Témoignage

Nous sommes, nous, personnels de l'officine, notoirement sous-syndiqués, nos employeurs, eux, le sont massivement, Peut-être faut-il chercher là, la raison d'une grille de salaire si étriquée!!!

Peut-on, en effet, considérer que les salaires de base proposés dans les officines, soient conformes au niveau de connaissance, de responsabilité et de dévouement des professionnels qui y travaillent.



Que pensez des 914€ nets prévu pour les "bac 2" que sont, désormais, les jeunes préparateurs et des 1 590€ nets qui vont rémunérer les six années d'études supérieures des assistants? (Si son employeur n'a pas la mesquinerie de lui appliquer les abattements 15 puis 5% la première année de pratique professionnelle!!!)

Le pire c'est que si l'on se projette dans l'avenir et que l'on fait vieillir un peu "ces petits jeunes qui débutent" le panorama n'est pas tellement plus encourageant, le jeune préparateur devenu "vieux" atteindra après quatorze années de patiente ascension dans les tableaux de qualification le coefficient 290 et se verra gratifié du salaire "mirobolant" de 1150€ net, complété si cet exemplaire salarié a été "bien fidèle" d'une prime d'ancienneté de 15% la quinzième année et voilà c'est tout, fin de carrière, il n'y a plus qu'à attendre la retraite.

Quant à notre jeune docteur en pharmacie, si sa famille n'a pas de fortune personnelle, il a de forte chance d'être resté là où il était c'est à dire au coefficient 400 puisqu'il n'est pas prévu de plan de carrière à l'ancienneté pour les cadres pharmaciens, son avancement est donc laissé à l'appréciation de son employeur qui ne presse pas nécessairement à apprécier.

Heureusement, nombreux sont les salariés et les employeurs qui entérinent des accords bien supérieurs à ce que prévoie la convention collective, mais alors, à quoi servent ces salaires de référence misérables qui ne risquent que de décourager voire fuir les futures recrues.

Le travail est un marché, la fonction publique vient de reclasser ses préparateurs, de nombreuses professions sont plus généreuses avec leurs salariés possédant des diplômes équivalents à ceux de l'officine, il est certainement tant de réactualiser la totalité de nos tableaux de classification pour les remettre au niveau du marché de l'emploi sinon le risque prévisible est la pénurie, le recours a des emplois moins qualifiés et en corollaire la dégradation du service.

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