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BOUGEZ VOUS LES FESSES !!!#2703

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oblicom oblicomicon_post
Appel à tous les Salarié(e)s, personnels d'officine !

Je ne sais pas si vous êtes au courant mais le Projet de loi de financement de la sécurité sociale actuellement discuté au Parlement va avoir un impact considérable sur la viabilité financière des Officines.

En résumé, si les mesures restent en l'état, 5000 pharmacies (les petites et/ou celles endettées) vont disparaître. Plus de 23000 emplois sont directement menacés à court terme (fin 2007). Ils s'agit de Chiffres tirés d'un organisme d'audit indépendant (Interfimo).
Pour les officines survivantes, cela signifiera également des licenciements ponctuels ou à tout le moins un gel des embauches dans le secteur.

Il faut donc être unis quelque soit le statut de chacun (pharmacien titulaire ou non, préparateur, apprentis,...). J'espère sincèrement que les titulaires vous ont déjà expliqué la situation. Dans le cas contraire, il faut prendre les devants !!!

Nous allons mettre en place une pétition sur le net (dans un jour ou deux), pétition ouverte à toutes les équipes officinales. Je reviendrai vous prévenir

Je le répète, l'heure n'est pas un affrontement entre "patrons" et "salariés". Il faut être unis !! Tous unis ! Je regrette d'ailleurs parfois la haine qui peut parfois surgir dans les forums entre les différentes composantes de l'équipe officinale. Il y a et il y aura toujours des pharmaciens C... et des préparateurs C..., comme dans toutes les professions.

Pour l'histoire, je suis une jeune pharmacienne installée (2002) dans une petite officine (c'était la + petite de Bretagne d'ailleurs !). J'ai débuté en 2002 sans personnel. Je travaille désormais avec une préparatrice et une apprentie. On s'estime toutes les trois. On passe des soirées ensemble.....Ce n'était pas le cas dans la grosse officine où je travaillais avant dans laquelle les titulaires ne communiquaient que trop peu avec nous.

Mais cette fichue loi va tout casser injustement ! IL FAUT DONC ETRE TOUS UNIS !

Désolée pour le titre du message un peu provocateur ! Je voulais simplement marquer le coup pour vous informer !

De la même manière, il faut que vos syndicats se bougent à propos de cette réforme !!!

L'avenir de tous est en jeu .........

Désolée également d'avoir posté deux fois mais les pharmaciens adjoints comme les préparateurs sont concernés. Les autres également !!!

Jeune Pharmacienne installée et endettée
Manager Managericon_post
Cher oblicom,

Je suis d'accord avec toi sur l'essentiel de ce que tu développes.

Pour notre part nous nous sommes réunis au travers d'une association ayant pour objet principal la communication, l'échange, l'information, la formation et la promotion de nos métiers du médicament.

Toutes les informations sur notre association dans le blog ici : http://www.pharmechange.com/minisite.php?op=ASPHARCOM&page="index.html"

A titre personnel je ne crois pas développer de haine contre nos employeurs, mais force est de constater que certains de nos collègues rencontrent ici et là des difficultés, cela ne signifie pas que tout est noir. Mais la solidarité çà marche dans les deux sens.

Aujourd'hui les préparateurs sont inquiets pour leur diplôme qui pourrait devenir accessible par la VAE, c'est aussi un sujet à partager.
olihulk olihulkicon_post
Je comprends ta position Oblicom, vu ta postion de titulaire récent et je déplore que tu aies sans doute dû bien t'endetter pour ce faire et que tu flippes comme il se doit pour ton avenir.

Or les employeurs ont tellement joué sur l'ambiguïté des rapports avec leurs adjoints et ceux entre ces derniers et les préparateurs, qu'il me paraît difficile de les soutenir et de faire cause commune quand il s'agit de défendre leur bifteack...

Même si nous sommes tous concernés par ce qui nous attend, lorsque les affaires florissaient pour l'officine, les employeurs se gardaient bien de partager les gains ou d'ouvrir leur capital aux jeunes (ou moins jeune sans capital conséquent) et se réjouissaient de la spéculation financière que cela entraînait dans le prix de vente avenir de leur boîte.

Or je trouve bien facile pour pas dire dégueulasse de faire un chantage à l'emploi lorsque les choses vont mal.

Je ne parle pas des rapports humains entre titulaire et salarié et je suis sûr que tu es appréciée, ça c'est encore autre chose qui ne rentre pas en ligne de compte dans mon propos. Je suis sûr que tu comprends quelque part ma position où je ne sais pas vraiment si je dois me battre pour vous/nous et le reste dans l'actuel marché de l'officine devenu plus inabordable que l'immobilier.

Mais encore une fois, je comprends vraiment tes craintes.
oblicom oblicomicon_post
Cher Manager,

Tu ne développes pas de haine sur ce forum ! Il existe d'ailleurs des situations parfois bien légitimes qui expliquent certaines réactions de dégoût à l'égard de certains pharmaciens titulaires ! Ceux qui ont oublié qu'ils avaient été salariés...qui ont oublié la notion de respect et de confiance et surtout le fait que des salariés heureux sont des salariés motivés (heureux...cad : juste rémunération, environnement de travail agréable, bonne ambiance, responsabilités variées suivant leurs envies, participation à la gestion de l'officine et, quand c'est possible, intéressement par rapport à la progression de l'officine).

Je sais que la VAE est un sujet qui pose problème ! Je suis prêt à demander à Leportier de geler les négociations ! Vues les circonstances, je ne pense pas que le sujet va progresser....

Il faut expliquer les incidences de ce Projet (PLFSS 2006) aux salariés....C'est urgent...Je me répète, mais c'est vraiment important
Jeune Pharmacienne installée et endettée
parmentier parmentiericon_post
Chère Oblicom,

Tu as choisi avec raison (car il n'y a pas d'autre choix ou alors il faut quitter l'officine - la carrière d'adjoint est sans avenir) de t'installer en t'endettant lourdement... Malheureusement les évolutions actuelles viennent rappeler que les arbres ne montent pas au ciel et que la situation très favorable qui a prévalu depuis 5-6 ans en officine (+ 23% pour les revenus des titulaires au total et au moins + 25 % pour les valeurs des pharmacies, ce qui fait pas mal d'argent) est (peut-être) en train de s'achever. Il fallait peut être aussi prévoir une telle évolution lors de ton plan de financement. Il ne faut de toute façon pas voir les choses de façon aussi catastrophique... La pharmacie a déjà connu des baisses de marge par le passé et elle a réussi à les surmonter. L'installation reste un risque financier à prendre ... mais aussi à assumer, autrement il faut rester salarié!

Tes propos comprennent cependant 2 erreurs:
- les mesures ne feront pas disparaitre 5000 pharmacies. Il y aura sans doute quelques jeunes à avoir des difficultés, mais leurs pharmacies seront reprises par d'autres jeunes qui en s'endettant moins lourdement, surtout si les prix baissent, réussiront en conservant la totalité du personnel. Il n'y a pas de risque de disparition de pharmacies, seulement d'en voir changer de titulaires et, pour certains rares pharmaciens titulaires, de faire de relatives mauvaises affaires. Mais là encore, c'est la loi du commerce!
- Interfimo est tout sauf un organisme indépendant. Il finance les acquisitions de pharmacies et a des parts dans certaines boites de transaction. Son avis est tout sauf neutre... Alors prudence sur les positions alarmistes de ces gens...

Je comprends néanmoins le positionnement et les craintes des jeunes installés exploitant de petites officines (et pouquoi pas des mesures spécifiques de sauvegarde pour eux?), mais je ne suis pas prêt du tout à être solidaire de tous les autres pharmaciens, notamment ceux titulaires de grosses officines, qui bénéficient souvent de rentes de situation...Oui, la sécu doit faire des économies et qu'elle le fasse (LEGEREMENT) sur le dos de ces pharmaciens ne va pas me chagriner outre mesure. Mais le malaise actuel n'est-il pas une occasion fantastique pour discuter de tout ce qui ne va pas en officine et de tenter de proposer de nouvelles pistes pour construire une nouvelle pharmacie d'officine sécurisée pour à la fois les titulaires et les salariés? Alors est-ce le moment d'ouvrir le chantier? La course au CA et à la spéculation actuelle sur les fonds de pharmacie n'aboutiront à long terme qu'à la situation actuelle de déstabilisation en dévalorisant la fonction de pharmacien (et a ce propos la faiblesse des rémunérations des pharmaciens adjoints contribue à une telle dévalorisation). Il faut revenir aux fondamentaux et à ce qui fait l'essence du métier ...
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : parmentier
... mais leurs pharmacies seront reprises par d'autres jeunes qui en s'endettant moins lourdement, surtout si les prix baissent, réussiront en conservant la totalité du personnel. Il n'y a pas de risque de disparition de pharmacies, seulement d'en voir changer de titulaires et, pour certains rares pharmaciens titulaires, de faire de relatives mauvaises affaires. Mais là encore, c'est la loi du commerce!

Surement pas. La première chose que feront les jeunes pharmaciens endettés, c'est de négocier une restructuration financiére avec leur banquier, en allongeant la durée des remboursements et en licenciant du personnel, en particulier les adjoints. Car meiux vaut le surplus de travail que la ruine.

J'ajoute que se délecter du malheur des autres ne me semble pas très digne

PoilaGratter

ps : Par ailleurs en secteur urbain, il faut aue les pharmacies se regroupent. C'était d'ailleurs d'atualité avant, ça le deviendra encor plus avec les décdrets d'applications de la loi Dutreil 2 d'aout 2005

Message édité par : PoilaGratter



Message édité par : PoilaGratter

oblicom oblicomicon_post
Je vais répondre à tous par un même message (Un petit Merci en passant à Poilagratter)

Pour répondre à parmentier. J'assume parfaitement le fait d'avoir acquis une officine et en assume les risques financiers et autres. J'ai construit ce projet durant deux ans avec un prévisionnel que certains considéraient comme excessivement pessimiste. Cela me permettra de survivre. D'autres pas ! Surtout, je ne pourrais pas conserver mon amie préparatrice à temps plein, ni continuer avec elle à former une apprentie.
Parmentier, tes réflexions me désolent un peu. Tu sembles jalouser le pharmacien titulaire, ce nanti....C'était peut-être le cas il y a 10/15 ans et surement aujourd'hui encore pour certaines pharmaciens. Moi, je m'en moque. Je ne vais pas perdre mon temps à jalouser certains pharmaciens rentiers. Ce qui m'importe, c'est de pouvoir correctement faire mon métier, servir au mieux les patients, faire en sorte que cette petite entreprise devienne pérenne. L'opposition salariés/patrons : c'est du passé ! en tous cas pour moi et certains jeunes confrères qui ont repris une officine. J'ai des amies assistantes qui ne voudraient jamais devenir titulaires par choix, des amies préparatrices épanouies, d'autres moins. J'ai même une amie qui a décidé de quitter son poste de préparatrice pour celui de visiteur médical simplement pour l'argent, elle avoue s'ennuyer depuis. C'est vrai, il existera toujours des patrons CONS....comme des salariés CONS....Il ne faut cependant jamais généraliser et SURTOUT ne jamais jalouser. Ca devient sinon une jalousie sans fin et on reste aigrie toute sa vie. Pour finir, sans vouloir tomber dans le misérabilisme, mon mari est paraplégique. Il pourrait passer son temps à jalouser les valides, à critiquer la personne qui se plaint d'un mal de dos....Souhaiter le malheur des autres ou jalouser n'a jamais fait avancer dans la vie..........

Je viens sur ce forum uniquement pour signaler qu'on essaie actuellement de saper tout le système officinal français. Chacun est concerné : adjoint, titulaire et préparateur. Il ne s'agit pas de préserver comme certains pourraient le penser le "revenu" du pharmacien titulaire ! Il ne s'agit pas d'une "petite" baisse de marge comme tant d'autres précédemment et encore moins du petit caprice de nantis !

C'est une véritable attaque en règle contre la pharmacie en général, contre le travail de tous les jours effectué par l'équipe officinale. Pour faire simple, le gouvernement considère la pharmacie comme un simple distributeur de médicaments...point barre ! Au delà du problème financier, c'est déjà un problème de reconnaissance du travail effectué par chacun au comptoir comme derrière d'ailleurs (en mâchant le travail des caisses par exemple...)

Les "économies" envisagées actuellement portent sur 790 Millions d'euros pour 2006, à la charge des officines. Concrètement, l'EBE (c'est à dire la valeur ajoutée moins les salaires et charges pour faire simple) de chaque officine diminuera de 21% au moins (soit 34350 €) fin 2006. En définitive, les pharmacies qui dégageait un résultat d'exploitation inférieur à 40 000 € avant remboursement des emprunts (et il y en a beaucoup) devront débaucher voire mettre la clef sous la porte. C'est ainsi 5000 officines qui vont se retrouver avec un résultat net égal à zéro dès fin 2006..........Pour moi, le calcul est simple. Je rémunère mon amie préparatrice embauchée il y a tout juste un an au coeff 280 plus des primes d'intéressement en fonction du résultat (500 euros net a priori pour 2005, idem d'ailleurs pour ma jeune apprentie : 1 an). Son coût total toutes taxes et cotisations incluses (je sais, l'expression n'est pas agréable) me revient ainsi à plus de 28 000 € par an. Ma seule alternative sera donc (elle le sait) de lui demander une réduction de ses horaires ou de procéder à un licenciement. Je ne le veux pas.

Pour répondre à olihulk :

je la cite : Même si nous sommes tous concernés par ce qui nous attend, lorsque les affaires florissaient pour l'officine, les employeurs se gardaient bien de partager les gains ou d'ouvrir leur capital aux jeunes (ou moins jeune sans capital conséquent) et se réjouissaient de la spéculation financière que cela entraînait dans le prix de vente avenir de leur boîte.

Or je trouve bien facile pour pas dire dégueulasse de faire un chantage à l'emploi lorsque les choses vont mal.

Je ne parle pas des rapports humains entre titulaire et salarié et je suis sûr que tu es appréciée, ça c'est encore autre chose qui ne rentre pas en ligne de compte dans mon propos. Je suis sûr que tu comprends quelque part ma position où je ne sais pas vraiment si je dois me battre pour vous/nous et le reste dans l'actuel marché de l'officine devenu plus inabordable que l'immobilier.

JE NE FAIS AUCUN CHANTAGE A L'EMPLOI !!!!! C'est la seule possibilité que j'aurais si le projet reste en l'état.

En nous regroupant tous, sans se casser du sucre sur le dos, nous sommes 120 000 ( Ca fait du monde !!!), je suis persuadée que nous pouvons casser ce projet. Il faut en effet savoir que le circuit du médicament en France est un des moins cher d'Europe. En outre, il n'est pas normal qu'aujourd'hui encore la gestion ADMINISTRATIVE de la Sécu à elle seule coûte 10 Milliards d'euros !!! (je rappelle le trou de la sécu : 11 Milliards....)

Le gvt joue sur cette opposition surannée entre "patrons et salariés" pour faire passer le projet. Il sera d'ailleurs indolore dans les médias puisque les officines sont par définition de petites entreprises avec moins de 10 salariés en général. Il n'y aura donc pas de tapage médiatique sur les pertes d'emploi comme si cela concernait 300 licenciements en même temps sur un même site. Les 20 à 25 000 suppression d'emploi seront étalés dans l'espace et le temps..........

Je regrette notre manque de cohésion quand je vois les pressions exercées par l'industrie pharmaceutique. Ainsi, les laboratoires ont réussi à faire passer une taxe d'un taux de 1.96 à 1.50.... Je rappelle pourtant que GSK a réalisé plus de 8 Milliards de bénéfices (Merck..4.8 Milliards), avec un budget publicitaire SUPERIEUR au budget de la recherche.

Certains parient sur la division (patrons/salariés), sur la dispersion des sites (22 500 officines) pour faire passer sans encombre ce projet. Je souhaite que nous puissions TOUS ENSEMBLE (sans distinction de fonction, syndiqués ou non) les faire mentir !!! Parlez-en entre vous ! Parlez-en à votre titulaire !! Que vos syndicats se mobilisent !!!!


Jeune Pharmacienne installée et endettée
olihulk olihulkicon_post
Je regrette de dire que je suis globalement d'accord avec Parmentier.

De l'autre côté je ne peux réfuter les conséquences dont parle Oblicom en matière d'emploi notament dans son entreprise et sans doute dans pas mal d'autre petites officines. Encore une fois je comprend ses préoccupations.

Quant à nous mobiliser tous ensemble... Je ne sais pas si le gouvernement joue avec nos divisions mais il y a une chose dont je suis sûre c'est que les premiers à en avoir joué ce sont bien les titulaires. Aussi comment s'étonner que les pharmaciens salariés notament ne montent pas au crénau face à cette réforme lorsqu'ils ont vu comment les employeurs se sont délectés de l'inégalité entre eux et leurs salariés et se sont satisfaits pour la plupart de l'inaccessibilité de leur "confrère" au statut de profession libérale.
Comme en parle Parmentier, il serait peut-être bon qu'un électrochoc puisse nous rapprocher d'une position d'équilibre. Alors certes c'est peut-être utopique et il est possible que nous soyons tous perdants, mais qu'a vraiment à perdre un pharmacien "adjoint" par rapport à un titulaire ?

Son emploi ? Ca j'y crois pas beaucoup, nous sommes trop utiles voire indispensables à faible coût (d'accord, que pour les grosses ou moyenne officines, je nie pas que nos faibles revenus pèsent sur une petite entreprise) pour que l'employeur accèpte d'être omniprésent soudainement dans sa boîte (il renoncera pas comme ça à son confort, croyez-moi) puis d'autre part, il n'a pas le choix (un pharmacien pour tant de CA). Mais s'il juge que notre charge salariale est trop lourde, qu'il vende une portion de son officine et s'associe. Pour revenir aux petites entreprises, de toute manière, il n'ya pour la plupart des cas, aucun adjoint présent.

Voilà, c'est mon opinion et je sais qu'elle fera pas plaisir mais encore une fois faut comme même pas rêver, les adjoints sont peut-être des moutons mais y'a des limites. Et j'ai bien peur que peu de mes "vrais" confrères, c'est-à-dire les adjoints, ne partagent pas mon avis, d'ailleurs même ceux qui allaient s'installer, je pense qui seront ravi de voir le prix des officines se mettre à baisser.

De la jalousie ? Ca, c'est un peu facile de dire ça. Je dirais simplement de l'injustice à réparer.

Mais encore une fois, ce n'est pas du tout personnel contre Oblicom et vraiment je suis navré qu'elle soit peut-être (parce que la dramatisation, comme le dit Parmentier, sera certainement bien au-dessus du drame) installée au mauvais moment.

Sans rancune. Ce n'est pas un réglement de compte contre les titulaires (et d'ailleurs bc sont sympathiques). J'exprime simplement un sentiment partagé.


Lliane Llianeicon_post
:=! :=! Tout à fait d'accord.
Manager Managericon_post
Olihulk on se connait et à la fois je connais et comprend ta position.

Vous m'excuserez de venir mettre ma patte à votre discussion, mais je voudrais vous faire réfléchir, vous les adjoints.

Si le scénario catastrophe se produit que va t'il se passer :
- certaines petites officines vont passer à la trappe
- les grosses officines voisines vont phagocyter les victimes
- les SEL vont fleurir, des officines vont être rayées de la carte
- elles ne seront pas la propriété des adjoints actuels, mais des titulaires les plus puissants financièrement.

Il y a dans l'air une volonté politique de diminuer le nombre des officines et, sincèrement, je ne crois pas que vous, les adjoints, ayez grand chose à y gagner.
onyx onyxicon_post
Tout à fait d'accord avec Manager,c'est l'évidence meme
Je comprend Olihulk et Parmentier mais les bonnes affaires seront encore et toujours pour ceux qui ont l'argent et avec les SEL feront des mini chaines plus ou moins "petites" et les grossistes ne devraient pas etre loin,bienvenu outre-manche
salut les collegues
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : Manager
Vous m'excuserez de venir mettre ma patte à votre discussion, mais je voudrais vous faire réfléchir, vous les adjoints.

Si le scénario catastrophe se produit que va t'il se passer :
- certaines petites officines vont passer à la trappe
- les grosses officines voisines vont phagocyter les victimes
- les SEL vont fleurir, des officines vont être rayées de la carte
- elles ne seront pas la propriété des adjoints actuels, mais des titulaires les plus puissants financièrement.

Il y a dans l'air une volonté politique de diminuer le nombre des officines et, sincèrement, je ne crois pas que vous, les adjoints, ayez grand chose à y gagner.



Et oui, c'est bien celà le scenario le plus probable et non l'utopie d'une baisse des fonds qui "bénéficierait" aux adjoints jusque là empéchés de s'installer par la faute des "vilains" titulaires ...

J'ajaoute que le nombre de pharmacies diminuant, le nombre d'adjoints diminuerait également et donc une pression plus forte sur la demande par rapport à l(offre sur ce secteur du marché du travail.

Mais c'est un phénomène économique classique qui voit les gros toujours ramasser la mise sur les petits, hélas ....

POilaGratter

ps: et c'est pour celà que les petites pharmacies de ville devraient se grouiller de se regrouper par les SEL avant de crever ...

Message édité par : PoilaGratter

oblicom oblicomicon_post
Je reprends mon message posté sur le forum salarié et ajoute quelques remarques sur vos discussions dans 2 minutes :

HEUREUSEMENT tout n'est pas fini ! le texte n'est pas définitivement adopté. Il doit désormais être examiné par le Sénat !! (la fameuse navette parlementaire).

Pour être exacte, voici l'incidence chiffrée des différentes mesures (en Millions d'euros pour l'ensemble des officines) :

210 M pour les déremboursements
100 M pour les grands conditionnements
60 M pour des baisses de prix industriels (certaines spécialités)
20 M pour la baisse de 20% du prix des veinotoniques
131 M pour la baisse de prix de 13% sur les génériques
249 M pour le TFR sur groupes de génériques ayant 24 mois
20 M pour la baisse de prix de 13 % sur les génériques à venir en 2006

soit 790 M d'euros
au final baisse de 21% de l'EBE des officines sur 2006 uniquement ! soit 34350 € par pharmacie.
(Source Interfimo, cabinet d'expertise INDEPENDANT spécialisé dans le secteur pharmaceutique)

Je ne compte pas ici les incidences de la réforme de la loi galland (applicable au 01/01/2006) qui va plafonner les remises sur génériques (remises toutes inclues) à 20% en 2006 puis 15% en 2007 !!!! Actuellement, il était possible d'avoir un pondéré de remises de 40% environ.

Je ne compte pas non plus la remise en cause de certaines remises par la répartition (les 2.5% sur les princeps sont sur la sellette). En effet, - 4000 emplois en moins dans la répartition !!! )

Il faut donc tout de suite remarquer que l'officine n'échappera pas en 2006 à certaines mesures (impact des déremboursements, etc....). Les négociations en cours ne portent d'ailleurs que sur certaines mesures dont le fameux TFR généralisé qui tuerait de facto le générique !

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Jeune Pharmacienne installée et endettée
oblicom oblicomicon_post
Citation : PoilaGratter

Citation : Manager
Vous m'excuserez de venir mettre ma patte à votre discussion, mais je voudrais vous faire réfléchir, vous les adjoints.

Si le scénario catastrophe se produit que va t'il se passer :
- certaines petites officines vont passer à la trappe
- les grosses officines voisines vont phagocyter les victimes
- les SEL vont fleurir, des officines vont être rayées de la carte
- elles ne seront pas la propriété des adjoints actuels, mais des titulaires les plus puissants financièrement.

Il y a dans l'air une volonté politique de diminuer le nombre des officines et, sincèrement, je ne crois pas que vous, les adjoints, ayez grand chose à y gagner.



Et oui, c'est bien celà le scenario le plus probable et non l'utopie d'une baisse des fonds qui "bénéficierait" aux adjoints jusque là empéchés de s'installer par la faute des "vilains" titulaires ...

J'ajaoute que le nombre de pharmacies diminuant, le nombre d'adjoints diminuerait également et donc une pression plus forte sur la demande par rapport à l(offre sur ce secteur du marché du travail.

Mais c'est un phénomène économique classique qui voit les gros toujours ramasser la mise sur les petits, hélas ....

POilaGratter

ps: et c'est pour celà que les petites pharmacies de ville devraient se grouiller de se regrouper par les SEL avant de crever ...

Message édité par : PoilaGratter




Tout à fait d'accord avec vous deux !

Les adjoints ne vont pas profiter de la situation pour 2 raisons :
- ceux qui font des remplacement où travaillent dans deux officines vont trinquer. Je prends actuellement une semaine de vacances par an et 5 autres journées dans l'année. En 2006, si le projet reste en l'état, je réduirais cela (3 ou 4 grands WE dans l'année et une fermeture occasionnelle lors des ponts éventuels !!! en espérant que les patients l'accepte).

- la disparition des petites officines rendra tout simplement la fonction de titulaire inaccessible sauf aux milieux très aisés ou en créant des lignées de pharmaciens...de père en fils. La petite officine a le mérite de pouvoir servir de tremplin. Sans rentrer dans les détails, mon apport personnel s'est "limité" à 25 000 € (je précise qu'il s'agissait d'une des plus petite de Bretagne !! j'y resterai néanmoins toujours si je peux). Je vois certains confrères adjoints sur ce forum évoqué une acquisition ! Visez les petites en campagne ! Inutile en centre ville ! Un rachat progressif de parts d'un titulaire....Sauf cas particulier (et j'en connais du fait du métier de mon mari), c'est très compliqué sur le plan financier comme humain !!! Pour finir, la valeur des fonds ne diminuera pas tant que cela (certainement dans l'immédiat...pas ensuite après disparition des petites !!!)

Battez-vous !!! Cette réforme n'hypothèse pas seulement votre emploi ! C'est en réalité, une véritable insulte par rapport au travail quotidien de l'équipe officinale en matière de Santé Publique !
Jeune Pharmacienne installée et endettée
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : oblicom
la disparition des petites officines rendra tout simplement la fonction de titulaire inaccessible sauf aux milieux très aisés ou en créant des lignées de pharmaciens...de père en fils. La petite officine a le mérite de pouvoir servir de tremplin.

1. J'ai eu l'occasion en 2002/2003 de visiter pas mal de pharmacies de Centre Ville dans la tranche 1,5 / 2 Meuros ; verdict : 70 % de titulaires "fils / fille de ... " . Ce genre d'officine n'est pas un tremplin d'accès à la profession ( et en plus quart Sud-Est, alors !!!)
2. la petite pharmacie rurale, je connais bien, mais c'est un esclavage consenti, horaires à rallonge, pas de vacances, pas de moyens financiers pour les rtemplacements, ... on est loin, très loin des réves de certains adjoints, ici ou ailleurs comme chez les étudiants : 3,4 jours par semaine, le golf , la montagne, les gros revenuus. Il est utile que notre fougueuse jeune titulaire endettée le rappelle à certains.
3. Sur la défiance vis à vis des regroupements ou des cessions de parts, je retrouve quelque chose de connu, que je regrette. Sans céder un pouce sur la qualité de soins ( voire même en l'améliorant) , les "petits" titulaires auraient tout intérêt à se regrouper et entrer dans des montages de cessions progressifs de parts. D'autant que la fiscalité est sans commune mesure avec l'exercice personnel.

PoilaGratter
PoilaGratter PoilaGrattericon_post
Citation : olihulk
Son emploi ? Ca j'y crois pas beaucoup, nous sommes trop utiles voire indispensables à faible coût


un pharmacien coefficient 500 au max d'ancienneté coute 56 074 euros par an, sans prime et sans 13° mois

PoilaGratter
parmentier parmentiericon_post
Les mesures concernant l'officine, notamment le TFR, ne sont pas encore définitives. Elles sont en fait en cours de négociation par les syndicats de titulaires et, au final, je ne suis pas sur qu'elles soient si drastiques , notamment en raison de la situation économique favorable dont la pharmacie d'officine a bénéficié ces dernières années, et il ne faut pas dramtiser de façon excessive...

Concernant mes interventions précédentes, il ne faut pas y voir un ressentiment ou une aigreur contre les titulaires ni s'enfermer dans un combat titulaires/adjoint. Je tente juste d'apporter des arguments objectifs globaux au débat, sans faire référence à des situations personnelles qui sont en fait forcément respectables et de ce fait ne permettent pas de débattre facilement. Alors, l'embellie économique de ces dernières années de la pharmacie d'officine n'est-elle pas une réalité? La dernière étude d'Interfimo sur le prix de vente des officines le dit clairement ("l'économie de l'officine est favorable depuis 2000"). (http://www.interfimo.fr/etudes/PLAQUETTE_Cession_2005.pdf).
oblicom oblicomicon_post
Compter sur les seuls syndicats de titulaires....Je ne suis pas folle !! Remplacer un TFR généralisé par un TFR au fil de l'eau (c'est actuellement ce qui est négocié), c'est uniquement reculer pour meiux sauter. Le TFR tuera à moyen terme le générique....

La baisse de la marge brute des officines, et conséquemment de l'EBE, aura des répercussions sur tout le monde. J'imagine assez mal désormais une quelconque amélioration des rémunérations des salariés d'officine... Nous sommes certains à faire pression sur nos syndicats pour qu'ils ne lâchent rien. Votre intérêt, ne serait-ce que financier, serait de nous suivre....Sans être cynique, il ne faut cependant pas se leurrer, ce sont bien les salariés d'officine qui trinqueront indirectement ! Or, pour l'instant, vos organisations et syndicats restent MUETS !
Jeune Pharmacienne installée et endettée
parmentier parmentiericon_post
La marge brute/EBE relatifs en % diminuera peut être, mais pas forcément la marge nette/EBE en valeur absolue. En effet, si la marge en % diminue, mais le CA augmente à un rythme assez soutenu comme actuellement, le bilan net ne diminue pas forcément. Il peut même continuer à progresser si l'augmentation du CA est supérieure à la perte de marge relative. Je crois qu'il faut raison garder et envisager l'avenir avec plus de sérénité. La pharmacie a encore beaucoup d'atouts et je suis assez perplexe devant les réactions extrèmement pessimistes concernant les mesures actuelles (qui en fait ne sont pas encore prises: cà négocie dur en ce moment!).
Je ferai un commentaire sur les conséquences pour l'emploi et les salaires des salariés de l'officine. Je ne crois pas qu'il y aura en fait beaucoup de conséquences. En effet:
1) les mesures définitives ne seront pas aussi pénalisantes pour l'économie des officines
2) les salariés en officine ont une activité qui est en partie découplée de leur impact économique. Ils servent les clients et de la même façon quelque soit le montant de l'ordonnance. Or le nombre de clients va rester fixe dans les pharmacies (les mesures ne vont pas diminuer les clients). Une réduction de la masse salariale (et donc des emplois) ne peut se faire que si:
- on diminue parallèlement le nombre des clients à servir (ce n'est pas envisageable)
- on augmente la productivité des salariés (elle me semble déjà au taquet et de toute façon ne semble pas possible d'augmenter la productivité de l'acte pharmaceutique: cela irait à l'encontre du rôle du pharmacien)
3) les pharmaciens qui auront des difficultés (?) seront les (sans doute rares) installés récents qui ont n'auront pas les reins asssez solides. Or ils travaillent déjà très souvent en flux tendu et avec un personnel minimum(en général la reprise d'une pharmacie se traduit pas le licenciement de salariés pour dégager le plus de productivité). S'ils licencient, ils vont aggraver la situation de leur boite qui ne pourra plus fonctionner ...En fait ces pharmaciens auraient du en s'installant se ménager une réserve de sécurité car les arbres ne montent jamais au ciel...et donc acheter un peu moins cher leur fond...ou avoir des fonds propres plus importants.

Peut-être certains pharmaciens installés depuis longtemps et qui ont un excès relatif de personnel pour leur confort seront tentés de licencier. Mais ces pharmaciens séniors sont aussi les plus à l'aise financièrement...et ils doivent pouvoir faire face aux mesures.

Un point important enfin: la structuration actuelle de l'officine ne permet pas de lien direct entre l'économie de l'officine et les salaires du personnel. Les salaires depuis longtemps sont faibles (par rapport aux autres professions de santé) et ne sont pas améliorés avec l'embéllie économique récente de la profession. Ce surplus disponible a en fait profité à une augmentation de la valeur absolue des fonds (si vous gagnez + d'argent et dégager + de marge , vous pouvez acheter + cher: voir http://www.interfimo.fr/etudes/PLAQUETTE_Cession_2005.pdf) . Mais à contrario, une baisse de la rentabilité des officines se traduira surtout par une baisse (sans doute faible) de la valeur des fonds puisqu'il y a très peu de marge sur les salaires... Par le passé, la baisse autoritaire d'un point de la marge des pharmaciens à la fin des années 80 s'était déjà traduite surtout par une baisse des prix des pharmacies et la fin d'une certaine spéculation. Cette baisse de prix ne facilitera sans doute pas l'installation des jeunes qui ne seront pas gagnants dans ce système : l'évolution sera neutre pour eux (ils achéteront moins cher mais leur marge aura diminuée et leur endettement relatif restera identique, ils auront toujours au final un salaire apres remboursement identique ). Les seuls perdants peuvent être les pharmaciens séniors qui vont vendre dans le cadre d'une évolution baissière ... Mais là encore la perte sera relative (quelques dizaines de millier d'euros sur des prix qui atteignent facilement de 1 à 2 millions d'euros) et doit par décence être confrontés avec leur revenu et leur patrimoine actuel. N'oublions pas aussi la finalité de ces mesures d'économie: rétablir l'équilibre de la sécu pour préserver à long terme sa pérennité et ne pas augmenter sans arrêt les prélevements sociaux que nous payons tous.

Alors une mobilisation pour empécher une possible légère érosion du capital des pharmaciens séniors? Non merci!

Une aide spécifique réservée uniquement à ce qui en auront le plus besoin, les jeunes installés récemment, pour les aider à ne pas patir des mesures? Pourquoi pas? (cela s'était fait à la fin des années 80 lors de la baisse de la marge).

Une reflexion globale et constructive sur l'avenir de la pharmacie d'officine avec tous ses acteurs? Oui certainement!
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Je crois que le gros soucis d'oblicom, dans la mesure où elle fait partie des jeunes pharmaciens endettés est de se retrouver isolée avec son problème.
En gros lorsque les séniors auront tiré les marrons du feu et sauvé les meubles, quelles forces auront les plus faibles?
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