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Détournement de la dompéridone...#11232

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hulkettenhl1967WhoopsAvlocardylAleatoirebecannesyncmasterbobManager
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hulkette hulketteicon_post
Vous en aviez déjà entendu parler?

http://fr.news.yahoo.com/allaitement-motilium-d%C3%A9tourn%C3%A9-jeunes-mamans-140402966.html

Et après on nous demande des biberons en verre...
nhl1967 nhl1967icon_post
Moi personnellement, non . Tu viens de me l'apprendre .

Peut-être une future affaire Mediator-bis ... :#
Whoops Whoopsicon_post
Oui... et je l'ai même vu conseillé dans certaines formations...
Prescrire en a parlé aussi, si je ne m'abuse (précision : pour rapporter ce fait, pas pour l'encourager :-P ).

Message édité par : Whoops / 09-12-2011 17:54

Avlocardyl Avlocardylicon_post
Oui déjà eu plusieurs fois ...
J'avais fait mon stage de 5 année en pédiatrie dans un CHU et une des sage femme l'avait conseillé à une mère mais dans mes souvenir, c'était quelque chose comme 30x la dose ... enfin c'était ahurissant ... :paf
Aleatoire Aleatoireicon_post
Déjà vu plusieurs fois. Parfois une vraie solution pour les vraies (rare) insuffisances de montée de lait.

Le moniteur en avait fait un article lors du Prix du moniteur en 2009

Ne devrait être utilisé qu'en dernier recours après avoir optimisé tout les paramètres de l'allaitement (Hydratation, calme, bonnes pratiques des tétées, ...). Le problème c'est que c'est "magique" donc facile comme solution et au final ça occulte les solutions naturelles.

On peut faire un parallèle intéressant avec la bromocriptine qui a l'AMM dans l’arrêt de la montée de lait avec des effets indésirables potentiellement graves alors que les méthodes naturelles +/- du paracétamol suffisent. La ça ne dérange personne parce qu'il y a l'AMM.

Pour ce qui est de l'usage hors AMM, c'est le problème des vieilles molécules génériquées pour lesquelles aucun labo n'ira plus faire les études nécessaires à une évolution de l'AMM.

Niveau maman, les dose utilisées usuellement 30-60 mg/j (parfois abusé ment plus) sur des durées longues (plusieurs mois) font craindre des effets graves (voir note récente de l'afssaps :
Médicaments à base de dompéridone et sécurité d’emploi cardiovasculaire )

Niveau sécurité bébé, le passage dans le lait est très limité. Le médicament est du reste utilisé en forme pédiatrique à des doses supérieures. Les données actuelles sont plutôt rassurante mais insuffisantes.

Message édité par : Aleatoire / 09-12-2011 19:13

becanne becanneicon_post
Il y a des usages détournés qui desfois ont un aspect positif (n'en déplaise au médiator), comme l'utilisation du baclofene pour traiter les dépendances notamment à l'alcool...d'ailleurs des études sérieuses sont entreprises afin de déterminer son réel pouvoir de sevrage... :#

Les études sérieuses ne le sont que lorsqu'elles ont livré leurs résultats.

Attention de ne pas affirmer des choses non prouvées. Le pharmacien est un scientifique, il doit se positionner en scientifique et ne pas se contenter des bruits qui courent.

Bien sur il y a des tas d'exemples d'extension d'AMM, mais laissons cette responsabilité à ceux qui sont habilités à le faire. Je pense que notre rôle d'éducateur de Santé est justement de dénoncer tous ces usages détournés tant qu'ils ne reposent sur rien de scientifiquement démontré. Si c'était le cas, vous pouvez être sur que le propriétaire de la molécule fera tout pour obtenir l'extension.

Message édité par : Manager / 14-12-2011 08:47

nhl1967 nhl1967icon_post
Ben justement, dans ces cas là, y a qu'à déposer une demande d'AMM .
becanne becanneicon_post
Ok, j'ai donc regardé nhl, et aux premiers résultats de google, voilà le site qui ressort... http://www.baclofene.org/

On dirait que certains sont à fond pour une amm...
becanne becanneicon_post
En tout cas à la lecture des témoignages, on pourrait croire à la panacée...
syncmaster syncmastericon_post
Citation : nhl1967 

Ben justement, dans ces cas là, y a qu'à déposer une demande d'AMM . 


Aucun labo ne voudra investir dans une molécule tombée dans le domaine public. Ce qui est bien compréhensible.

Il m'a semblé lire qu'en revanche des évaluations étaient en cours au niveau public.
Whoops Whoopsicon_post
Ouais et après toujours mettre en balance la gravité du problème à traiter (en l'occurence nulle) avec les effets indésirables potentiels même exceptionnels du médicament que l'on envisage d'utiliser.
Aleatoire Aleatoireicon_post
Bye bye pseudoephedrine, antitussifs, pastilles pour la gorge, vasoconstricteurs nasaux, etc...


A fond pour, mais va falloir se magner de nous trouver de nouveaux modes de rémunération.
Whoops Whoopsicon_post
Donc on ne conseille que pour le pognon ?
Déjà commencer par proposer les solutions alternatives (non hors AMM, c'est beaucoup mieux, faut savoir ce qu'on veut) et potentiellement moins susceptibles de provoquer des effets indésirables est un premier pas.
La pseudoéphédrine... je la conseille plus que rarement, vu le profil type de ma clientèle et ça n'empêche de vivre ni eux ni moi.

Message édité par : Whoops / 11-12-2011 09:50

Aleatoire Aleatoireicon_post
Je me sens un peu vexé par "Donc on ne conseille que pour le pognon ? ". Ce n'est pas vraiment ce que je sous-entendais

Tu ne vois pas de conflit d'intérêt à l’existence de ces produits (conseil/listé) faiblement utiles mais potentiellement très dangereux.

Il y a une différence entre les conseiller rarement et les déconseiller

Nous disposons de ces produits dans nos officine parce qu'ils existent, sont prescrits et demandés. Le serpent se mord la queue, qui a commencé : la publicité, la demande, la prescription ?

Toujours est-il qu'on en vends et on en conseille malgré nous, aussi indépendant qu'on puisse l'être. Et pour une part non négligeable du chiffre d'affaire. Je le déplore, j'essaye tout comme toi de ne pas y contribuer, mais c'est un fait.
Whoops Whoopsicon_post
Oui, c'est vrai que ça peut être vexant, je reconnais que c'était une formule un peu provoc'. ;-)

Ce que je voulais dire quand même c'est à quoi bon dans ce cas se documenter à mort (on peut voir d'après tes interventions que tu le fais) si c'est pour finir sur une phrase qui réduit le problème à une question financière ? Bon, mais je comprends bien que tu prends le problème sous un autre angle, que c'est loin d'être aussi définitif, même si ça conduit à la même question.

Effectivement, je ne vais certainement pas nier le dilemme. Ce n'est pas toujours facile de ne parfois rien donner ou donner autre chose que ce que viennent chercher les malades (autre chose, cela dit, ça peut signifier que tu ne perdras pas d'argent pour revenir sur ce plan). Disons que sur ce point on sera d'accord pour dire qu'il faut au moins faire l'effort de faire de son mieux avec ce que l'on a en privilégiant avant tout l'intérêt des malades.

En fait, il y a deux points dans notre discussion, j'ai l'impression.

Même si ça ne nous exonère pas de nos responsabilités, les molécules type pseudoéphédrine,... sont au moins commercialisées pour les indications pour lesquelles il nous arrive de les donner.
Il vaudrait mieux pour certaines molécules qu'elles ne le soient pas. C'est une première problématique.

C'en est une autre de considérer un médicament utilisé hors AMM comme n'importe quel autre. Si on commence à agir comme ça, à quoi bon demander le retrait des molécules litigieuses autorisées ?
Aleatoire Aleatoireicon_post
Citation : Whoops 

Même si ça ne nous exonère pas de nos responsabilités, les molécules type pseudoéphédrine,... sont au moins commercialisées pour les indications pour lesquelles il nous arrive de les donner.



Il y a eu sur ce sujet un article dans le Prescrire de Novembre et une discussion intéressante a suivi sur la mailing-list des lecteurs.

Médecins et pharmaciens sommes confronté à ce problème. On pourrait souvent se contenter de dire "bonne nouvelle : c'est pas grave. Mauvaise nouvelle : on ne peut rien y faire". Mais le patient, lui ne s'en contente pas. Il est demandeur d'une amélioration de ses symptômes. Il faut alors "avec chaque patient bien informé, estimer au mieux le bénéfice attendu et le risque encouru, et trouver la limite du compromis acceptable, au-delà duquel il semble préférable de refuser certaines demandes".

Pour le hors AMM. Le problème est que l'usage est en général connu de spécialistes. Le pharmacien doit donc être correctement informé par celui-ci et ne pas se contenter de cette seule source d'information. Une trop grande confiance en l'auteur de la prescription peut être reprochée. Le pharmacien engage sa responsabilité lors de la délivrance. La décision de délivrer doit donc être prise en toute indépendance.

Ca pourrait être intéressant d'engager un débat collectif sur différent usages hors AMM pour justement aider la prise de ce genre de décisions. C'est le genre de chose que je m'attend à trouver sur un forum tel que celui-ci.
bob bobicon_post
La création d'un nouveau sous-forum serait une bonne idée !
Pour répondre quant a l'utilisation du baclofene dans le sevrage alcoolique :

http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Points-d-information/Utilisation-hors-AMM-du-baclofene-dans-le-traitement-de-l-alcoolo-dependance-Point-d-information
Manager Managericon_post
Tu peux commencer par créer un nouveau sujet.

Si tu veux définir ce que tu entends par sous-forum...
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bob bobicon_post
Il me semblait que "cas de comptoir" était un peu trop vaste, une catégorie dans "entre/nous " serait peut être plus judicieuse pour traiter ces sujets sensibles.
Manager Managericon_post
Oui bien sur mais tout le monde n'a pas accès aux forums privés. C'est d'ailleurs le but de ces forums : parler des sujets qui doivent rester entre-nous.

Après est-ce que ces sujets de Santé Publique doivent être discutés dans l'ombre...je ne sais pas. Plus il y a de gens informés mieux ça vaut non? En revanche ça demande de justifier ce que l'on écrit.
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