Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi le prix de "l'Aripiprazole" est de 113.17 € quelque soit le dosage ?
Je pensais que ce produit était cher à cause du coût de la matière première, mais comme il ne varie pas de 5 à 10 et à 15 mg...

Il est difficile de connaitre les termes de fixation du prix d'un médicament remboursable. Cependant le coût de production n'est pas forcément l'élément principal. Il s'agit d'un mixte de l'ASMR, du prix des spécialités comparables, et d'une estimation des volumes de vente. Tout ceci n'est pas très transparent.

Le prix de revient d'un médicament non biotech entre trés peu dans le prix final , je me souviens d'un médicament qui a été retiré dans les années 2000 et que tout le monde connait , le rapport était de 1/40 (d'aprés des sources internes) ce qui va conditionner le plus son prix c'est sa valeur ajoutée : ASMR , son potentiel : plus la population cible est restreinte et plus le médicament sera cher ...une fois le médoc amorti (frais de recherche) un blog buster était (moins depuis les génériques) une extraordinaire machine à cash flow..., et enfin la puissance du lobbying exercé par les Key Opinion Leaders .

Message édité par : zamaiev / 21-04-2011 13:59

Il y a 30 ans, les coûts de développement d'un médicament étaient de l'ordre de 130 millions de dollars US. En 2006, le développement d'un médicament innovant nécessite plus de 1.300 millions de dollars US.
Il faut donc bien récupérer à minima l'investissement réalisé sur 8 à 12 ans de développement, ajouter les coûts de productions de la dite spécialité commercialisée, peu élevés au demeurant, et faire somme toute des bénéfices pour réinjecter de l'argent frais dans la R&D de la décennie à venir, non ?

Message édité par : ElGringo / 21-04-2011 14:05

et surtout dans la poche des actionnaires.

Tout le monde n'est pas d'accord sur l'évaluation du coût du développement d'un médicament. Le médecin qui a préfacé le livre "Ces médicaments qui nous rendent malades" estime par exemple que les chiffres annoncés par les labos sont gonflés d'un facteur 10. Je me souviens d'un vieil article de presse généraliste qui disait que des labos incluaient les frais de recherche des universités dans le coût qu'ils présentaient aux pouvoirs publics pour justifier leurs prix. L'art de faire payer 2 fois la collectivité : d'abord pour la recherche publique, puis pour le remboursement de la recherche publique... au profit des labos privés. Ou l'art de mutualiser les dépenses en privatisant les bénéfices. On y revient toujours...

Si on parle de chiffres de la recherche gonflés largement, Prescrire a même publié il n'y a pas si longtemps un numéro spécial sur ce sujet. Faudrait que je retrouve les références.

Si on considere que sur 10 medicaments en phase I un seul arrive sur le marché celui qui arrive sur le marché devra aussi amortir ceux qui se sont cassé la geule.

Et je ne te parle pas de tous les screanés ...
Mais bien sur, tout l'argent ne sert qu'à remplir la poche des actionnaires, c'est bien connu ! ;-)
Au fait bon nombre de ces "salauds" d'actionnaires ne sont ni plus ni moins que des détenteurs de SICAV et autres FCP, Assurance vie en Unités de Compte, les mêmes qui râlent dès que les rendements de leurs économies ne sont pas au rendez-vous et qui arbitrent inlassablement pour récupérer un maximum de dividendes et de plus values !
On les retrouvent à vociférer immanquablement contre le capitalisme, alors qu'ils en sont et pas des moindres en nombre !!! :-o

Message édité par : ElGringo / 23-04-2011 16:20

C'est aussi fonction des motivations du labo. Pour passer d'un Omépra zole à un Esomépra zole, d'un Vast 20 à 35, d'un Ofloxa cine à un Lévofloxa cine et j'en passe et des meilleurs...
Le coût ne doit pas être si terrible que cela. Lol