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L'acné

 

L'acné est l’affection dermatologique la plus fréquemment rencontrée par les dermatologues français en cabinet, puisque chaque année en France 3 millions de personnes consultent pour cette indication.Parmi elles on trouve 80 à 90% d’adolescents, chez qui les répercussions psychologiques de l’acné sont particulièrement importantes. A ce moment crucial de la vie, il est important de se sentir bien (dans sa peau) et de soigner le mieux possible une peau devenue inesthétique.
L’acné reste surtout un problème esthétique à traiter avant tout par voie locale et en privilégiant une approche naturelle et globale.

Généralement bénigne, elle peut néanmoins nécessiter dans quelques cas des traitements intensifs et contraignants.

De plus en plus d’adultes sont victimes de l’acné, et plus particulièrement les femmes entre 25 et 40 ans.

Les raisons restent encore floues mais d’ores et déjà plusieurs hypothèses sont avancées : agression de la peau par une utilisation abusive de cosmétiques, stress, pollution atmosphérique, et origine hormonale.


Les principales causes de l’acné


Les hormones de la puberté, surtout les hormones androgènes, stimulent la production de sébum par les glandes sébacées de la peau. Ces hormones sont présentes chez l’homme et la femme, mais en plus grande quantité chez l’homme.

Des facteurs héréditaires entreraient aussi en jeu. Le facteur de risque est plus élevé chez les personnes de race blanche que chez les Asiatiques ou les personnes de race noire.

Les fluctuations hormonales chez la femme : l’acné peut survenir chez les femmes qui commencent ou arrêtent de prendre la pilule contraceptive, surtout si la marque prescrite est riche en oestrogènes. Chez les femmes qui ne prennent pas la pilule, quelques boutons d’acné peuvent apparaître durant les deux à sept jours précédant les menstruations. Les fluctuations hormonales durant la grossesse entrent également en jeu.

Autres causes : Les irritants de la peau (frottement de vêtements, équipements sportifs, certains cosmétiques, etc.) et le stress peuvent causer ou aggraver l’acné. De même, le climat influence aussi notre peau. C’est ainsi que le risque d’acné est moindre sous un climat sec et froid (comme en haute montagne) car il ouvre les pores de la peau. Par contre, un climat humide bloque les mêmes pores.

Les différentes formes d’acné


Les formes les plus communes sont l’acné polymorphe juvénile et l’acné rétentionnelle.


L’acné polymorphe juvénile
est la forme la plus fréquente. Elle associe des lésions rétentionnelles (microkystes ou points blancs et des comédons ouverts ou points noirs) à des lésions inflammatoires (papules, pustules…) sur un fond d’hyperséborrhée. Ces lésions touchent principalement le visage mais, dans les cas les plus particulièrement sévères, la totalité du tronc et la partie supérieure des bras sont atteints.


L’acné rétentionnelle, d’autre part, associe l’hyperséborrhée à de nombreux comédons ouverts et à des microkystes. Elle se situe principalement sur le nez, les joues et le front. Elle est donc exempte de composante inflammatoire.


Il existe aussi d’autres formes d’acné plus ou moins graves:


· L’acné nodulokystique : forme grave, qui apparaît généralement chez les hommes et qui se caractérise par la présence de nombreuse lésions inflammatoires profondes et sévères, des nodules et des kystes qui évoluent parfois en abcès. Elle touche le visage mais aussi le tronc, la taille, le siège et la partie supérieure des bras.
· L’acné congobata : forme grave de l’acné qui elle touche plutôt les hommes au niveau du visage, du tronc et du cou et qui se traduit par des papules et des pustules qui évoluent en abcès suppurants. De ces graves lésions inflammatoires résultent de profondes cicatrices et un aspect grêlé au visage.

· L’acné fulminante : c’est la forme la plus grave mais aussi la plus rare, elle se développe sur des lésions pré-existantes pour aboutir à une altération de l’état général avec forte fièvre, douleurs musculaires et articulaires….

· L’acné excoriée : elle résulte de la manipulation agressive de lésions minimes et se caractérise par la rareté de points noirs et de microkystes mais par l’importance des lésions inflammatoires.

· L’acné du nourrisson et du jeune enfant : elle disparaît généralement quelques semaines après la naissance mais peut persister parfois jusqu’à 3 ou 4 ans.

· L’acné cosmétique : elle résulte de contacts répétés avec des produits qui bloquent les pores de la peau, dont certains produits cosmétiques trop gras. Pour une meilleure prévention, choisir des produits de bonne qualité, idéalement non comédogènes.

· L’acné médicamenteuse : les médicaments identifiés comme étant responsables sont nombreux (les androgènes, les contraceptifs oraux, les corticoïdes systémiques et locaux, les antidépresseurs, les sels de Lithium par voie orale, la vitamine B12………………….) et elle se traduit par des papules et des pustules.

· L’acné professionnelle : elle résulte de la mise en contact de la peau avec une huile minérale comédogène et se manifeste donc en particulier chez les garagistes, les mécaniciens…..


 

Les mécanismes de l’acné


L'hyperséborrhée

 

A l’origine du problème, une production excessive de sébum compliquée par une modification qualitative.

En effet, le sébum s’enrichit en squalènes qui spontanément s’oxydent, donnant un aspect visqueux au sébum et contribuant à la formation de comédons ou points noirs.


Les signes cliniques de l’hyperséborrhée :


· La peau devient grasse, luisante, moins douce.

· Le grain de peau est irrégulier, plus épais et le teint plus terne.


Les soins adaptés : des actifs séborégulateurs, matifiants…


L’hyperkératinisation


Chez l’acnéique, les cellules de la peau se multiplient de façon excessive dans les couches superficielles de la peau et surtout au niveau de l’ouverture du canal pilo-sébacé. De plus, la production importante d’hormones au moment de la puberté accentue le processus. Ce phénomène d’hyperkératinisation aboutit à la formation d’un bouchon qui obstrue l’entrée du canal folliculaire et donc empêche l’évacuation du sébum.


Les signes cliniques de l’hyperkératinisation :


· L’apparition de microkystes (ou « point blanc ») : c’est une petite élévation cutanée (« grain de couscous ») constituée de sébum, de cellules kératinisées et de bactéries. Au fur à mesure de la production de sébum, le comédon fermé gonfle.

· La présence de comédon ou point noir.

 

Les soins adaptés : des actifs kératorégulateurs, kératolytiques….

 

La prolifération bactérienne

 

Elle se caractérise par l’apparition de points noirs et de lésions rougeâtres.


Certaines des glandes hyperactives finissent par se boucher, le sébum alors s’accumule, une inflammation apparaît, formant dès lors un bouton au niveau duquel se développe un germe spécifique de l’acné (Priobacterium acnes). Au moment où la paroi du follicule pilo-sébacé cède et le comédon se transforme en bouton rouge douloureux (symptôme classique du phénomène inflammatoire).


Les différents signes cliniques de la prolifération bactérienne :


· Des papules : lésions inflammatoires se présentant comme des élevures rouges. Elles se transforment fréquemment en pustules mais peuvent aussi disparaître au bout de quelques semaines en passant néanmoins par un stade de macules érythémateuses (taches rouges).

· Des pustules : lésions cutanées constituées par un soulèvement de la peau circonscrit contenant du pus. Elles peuvent se romprent (spontanément ou après manipulation) et éventuellement laisser des cicatrices.

· Des nodules : lésions rouges violacées profondes, d’au moins 5 millimètres, constituées de pus et de sébum. Elles durent plusieurs semaines et laissent souvent des cicatrices.

· Des kystes : lésions inflammatoires résultant de la réunion de plusieurs nodules. Ils peuvent mesurer plusieurs centimètres et durer plusieurs mois. Tout comme les nodules, des cicatrices peuvent apparaîtrent après l’élimination.

 

Les soins adaptés : des actifs kératorégulateurs, kératolytiques….

 

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