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Forum » » Droit du travail » » Payée en dessous du coef, que faire ?


Posté : 13-05-2014 09:45 icone du post

Citation : Oxynitrine 

Personnellement j'habite une zone très rurale, pas vraiment touristique, et même au fin fond de cette brousse, il n'y a pas de titulaires qui attendent les bras ouverts…
Alors bosser pour 3euros/h, moi je dis pourquoi pas.
Entre pas de travail "dans un cocon" et un travail de romain pour un salaire > 0 euro de l'heure, mon coeur balance…
Si demain un titulaire me propose un coeff 400, je signe de suite les yeux fermés.
De toute façon le métier de pharmacien est déjà cuit.
Et que l'on ne me dise pas que je brade le métier, que je saborde les salaires, que c'est la faute de gens comme moi que les employeurs sont plus exigeants : Mes confrères ne m'ont pas attendu pour vendre des arnaques aux clients, vendre des médicaments sur internet et perdre toute crédibilité aux yeux de tous. La pharmacie est déjà bradée depuis bien longtemps.

Pharmespoir, ces grands experts, ils ont déjà pointé au chomedu une fois dans leur vie ?
C'est les mêmes qui expliquaient à leurs enfants "si tu fais des études, tu auras du travail" ?
Ca fait une belle jambe à ceux qui rament que la France est un pays dans lequel les employeurs sont les plus à plaindre. Je me gausse !  


Je te comprends parfaitement. Mais pour juger objectivement une situation, il n'y a pas meilleur indicateur que les statistiques désolé.
Depuis quelques années on se félicite chaleureusement de la baisse de la mortalité sur les routes. Pour les 3000 morts en 2013 et leurs familles, ça fait pourtant une belle jambe !
En Allemagne on est tous admiratif de leur très faible taux de chômage : ça fait quand même aussi une belle jambe aux 1,5 millions de gens au chômage.
Je connais un dentiste qui a fait faillite : ça lui fait une belle jambe de savoir que sa profession est privilégiée.

Les statistiques, ça donne des probabilités. Alors oui, je n'hésiterai pas à dire à mes enfants qu'en faisant des études on a plus de chance d'avoir un boulot, et d'être mieux payé.

Personne sur ce forum n'a nié tes difficultés. Ce qui est désagréable pour beaucoup d'entre nous, c'est le fait que tu extrapoles ta situation personnelle à l'ensemble de la profession ("Je" ne trouve pas de boulot, donc il n'y a pas de boulot, "je" n'aime pas mon métier, donc ce métier est mort).

On a quand même la chance d'avoir un diplôme protégé par un numérus clausus qui limite la concurrence intra-professionnelle, doublé d'un monopole d'exercice qui limite fortement la concurrence inter-professionnelle.

En plus de ça, la richesse scientifique de notre diplôme nous permet de partir dans d'autres domaines si on est pas satisfait par la pharmacie : comme le dit Adenot, les 25% d'évaporation des diplômes, c'est une mauvaise nouvelle pour l'officine, pas pour les pharmaciens. La plupart de ces pharmaciens ont tracé leur route dans d'autre domaines (l'agro-alimentaire entre autre) grâce à leur doctorat de pharmacie + un M2 généralement.

Cet article provient de Pharmechange
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