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Posté : 22-04-2016 12:48 icone du post

 

Citation : CD-PHARM 


Au lieu de toujours subir et de se faire finalement imposer des choix par d'autres, la profession pourrait un jour faire œuvre d'anticipation...Logiquement, si nous voulons garder notre indépendance, nous devrions organiser des pharmacies copiant la structure des cabinets d'avocats ou de notaires. Le métier devient de plus en plus technique et un officinal seul ne peut pas être bon en tout. Une grosse officine regroupant plusieurs petites dans un seul vaste local où chaque associé exerce avec sa spécialisation propre complémentaire de celle des autres serait la solution d'avenir. Les titulaires ou pseudo-groupements qui se créent actuellement des monstres financiers et juridiques, espérant les revendre à des groupes financiers non pharmaciens se leurrent à mon sens. L'ouverture du capital ne se fera pas pour différentes raisons..., en tout cas à court et moyen terme.Ces monstres deviennent dans la réalité invendables car nécessitant trop de capitaux propres.Qu'apporte la création de chaines constituées de nombreuses petites ou moyennes pharmacies à la profession et à la Santé Publique? Il faudra un jour me l'expliquer. Mais rare encore sont les pharmaciens acheteurs qui ont compris que l'indépendance ne pourra continuer à exister qu'en association libérale compte tenu de la concentration programmée du réseau.Les cabinets d'avocat existent avec des avocats "titulaires"et des avocats" salariés" à qui on propose toujours un jour d'acheter des parts de la société et de devenir eux même titulaires. Au niveau officinal, cela génèrerait une fluidité et une sécurité du marché. Il serait plus simple d'acheter un cinquième des parts d'une officine de 5 M d'€ existante où on exerce déjà que d'acheter une officine de 1 M d'€ dont la pérennité n'est pas toujours certaine. Pour assurer tous les services de Santé Publique que l'Etat va demander à l'officine d'assurer, seules les officines avec de vastes locaux , avec les diplômes et les compétences et spécialisations requises pourront assumer. Si nous organisons nous même ces nouvelles structures performantes en ne laissant pas de confrères au bord de la route(ce que nous faisons sans vergogne actuellement), nous ne laisserons pas le champ libre aux multinationales qui proposeront tôt ou tard leurs "savoir faire" pour les créer sans nous et contre nous.Si nous savons nous construire un avenir motivant en toute indépendance, nous redonnerons envie aux jeunes de nous rejoindre.Arrêter de vous lamenter, en critiquant l'Ordre et les Syndicats qui sont des confrères qui font ce qu'ils peuvent, en restant vous même tranquillement dans vos officines en tant que salariés ou titulaires. Je vous signale que nous sommes au 21ième siècle et qu'il serait temps de sortir du train train du 20ième siècle. Ensemble, titulaires et adjoints bougez vous un peu et créez la pharmacie de demain !! 



Idee généreuse et globalement positive, mais qui malheureusement n'est pas en adéquation avec l'état des lieux et l'évolution actuelle de la pharmacie:
- les avocats salariés sont une minorité (5%) (comme les notaires salariés: 10 %) contre environ preque 50 % de pharmaciens salariés en officine
- le statut de collaborateur libéral, hybride entre le salarié et le libéral (et donc tremplin vers le libéral), et qui représente preque 30 % des effectifs chez les avocats n'existe pas en pharmacie
- la limitation réglementaire du salariat chez les avocats et les notaires (pas plus de 2 salariés par libéral) n'existent pas en officine et certains titulaires (parfois responsables ordinaux) ont 4 ou 5 adjoints à leur coté...
- le développement des SEL et autres sociétés en cascade favorise le développement de pharmaciens investisseurs , au dépens de l'association (auparavant, pour une pharmacie de 2 M de CA, 2 associés, maintenant un seul titulaire + un investisseur)...
- l'obligation de détenir 5 % des capitaux en propre en officine (voulue par l'ordre dans les années 2004/2005) pour éviter la création de titulaires ultraminoritaires (qui sont en fait des travailleurs non salariés...) vient d'être abolie, avec le soutien de l'ordre (qui se contredit dans cette affaire...); cela ne va pas favoriser les associations équitables et équilibrées
- la diminution programmée et qui a commencé du nombre d'officine (sur laquelle l'ordre et les syndicats de titulaires se plaignent alors qu'elle est cohérente avec l'augmentation des quotas de populations, voulue par l'ordre et les syndicats de titulaires): elle va conduire à une concentration logique, économique, du réseau, et pas à une expansion (contrairement au notariat ou il va y avoir des créations suite à la loi Macron...)
- les différences structurelles entre un cabinet d'avocat ou une étude de notaire (profession purement libérale et de conseil) et l'officine (profession hybride de type commerciale et libérale, mais ou les facteurs commerciaux (zone d'achalandise, pratiques commerciales agessives...) sont de plus en plus pregnants) ne constituent pas des conditions favorables au développement d'association de libéraux en officine. En fait, la structuration de l'officine est beaucoup plus proche de celle de magasins d'optique (chaines, franchises et possibilité pour un même opticien d'avoir plusieurs magasins) que de celle d'un cabinet d'avocats ou d'une étude de notaires...

L'avenir de l'officine, c'est pour les titulaires, le slogan "fewer and bigger are better". Il y aura sans doute de belles opportunités pour les happy few titulaires et futurs titulaires (et il y en aura, rien n'est jamais complètement figé), beaucoup moins pour les pharmaciens qui resteront leurs salariés... Reste à savoir ou se placera le curseur du nombre d'happy few à venir (insiders) et celui des autres (outsiders)...

Si on souhaitait favoriser l'association , il faudrait au minimum:
- ne permettre que 1 ou 2 adjoints par titulaire (sauf remplacement ponctuel)
- lors des regroupements, maintenir le nombre initial de titulaires
- éviter les futurs titulaires ultraminoritaires (maintenir un minimum de détention en direct pour les titulaires)
- restreindre les pharmaciens investisseurs

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