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CD-PHARM

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Posté : 21-04-2016 10:06 icone du post

Citation : parmentier 

Citation : CD-PHARM 

alors continue à faire le calimero en disant "ce monde est trop injuste" en te regardant dans le miroir au lieu d'essayer d'agir pour le changer. "Ce ne sont pas les tyrans qui font les esclaves, ce sont les esclaves qui font les tyrans."
Citation de Charles Pinot Duclos ; Morceaux choisis (1810)  


Je suis d'accord et il faut bien constater qu'a part quelques irréductibles sur ce forum, le modèle officinal actuel et ses représentants sont au final peu contestés (ou en tout cas pas de façon visible et efficace), tout en sachant qu'ils ont tous les leviers entre leurs mains (et sont suceptibles d' être, pour l'ordre, en situation potentielle de conflit d'intérêt...)
Un point pourtant important, les jeunes désertent actuellement la filière pharmacie en PACES, et au sein de cette filière, la filière officine ne fait plus recette. Par ailleurs, tout le monde, y compris les titulaires, est OK pour reconnaitre que le modèle actuel de l'officine n'est plus satisfaisant...
L'avenir le plus probable est pour un nombre (limité?) de titulaires une évolution positive avec la constitution de minichaines de pharmacies qui leur appartiendront et qui seront à même de rationnaliser les coûts tout en offrant sans doute plus de services à leurs clients (et la croissance et le dynamisme économique se fera par concentration du réseau) et un nombre (croissant?) de pharmaciens/adjoints salariés ... Reste à savoir quelles seront les proportions titulaires/salariés à l'avenir et comment se fera (sans doute progressivement et en douceur) la transition déjà en marche (voir le développement des SEL et des officines low cost et la pregnance de l'aspect commercial) d'un système officinal de type "individuel/médecine libérale" vers un système officinal de type "société/chaine commerciale".
Reste que cette évolution intéressera sans doute ceux qui se voient comme titulaires ou futur titulaires dans ce système, mais beaucoup moins ceux qui resteront salariés, d'où une certaine crise des vocations (et une évaporation des diplômes dixit l'ordre) constatée actuellement...et peut être un certain "décrochage" (déjà en cours?) de la filière pharmacie dans la hiérarchie des professions de santé.  
Au lieu de toujours subir et de se faire finalement imposer des choix par d'autres, la profession pourrait un jour faire œuvre d'anticipation...Logiquement, si nous voulons garder notre indépendance, nous devrions organiser des pharmacies copiant la structure des cabinets d'avocats ou de notaires. Le métier devient de plus en plus technique et un officinal seul ne peut pas être bon en tout. Une grosse officine regroupant plusieurs petites dans un seul vaste local où chaque associé exerce avec sa spécialisation propre complémentaire de celle des autres serait la solution d'avenir. Les titulaires ou pseudo-groupements qui se créent actuellement des monstres financiers et juridiques, espérant les revendre à des groupes financiers non pharmaciens se leurrent à mon sens. L'ouverture du capital ne se fera pas pour différentes raisons..., en tout cas à court et moyen terme.Ces monstres deviennent dans la réalité invendables car nécessitant trop de capitaux propres.Qu'apporte la création de chaines constituées de nombreuses petites ou moyennes pharmacies à la profession et à la Santé Publique? Il faudra un jour me l'expliquer. Mais rare encore sont les pharmaciens acheteurs qui ont compris que l'indépendance ne pourra continuer à exister qu'en association libérale compte tenu de la concentration programmée du réseau.Les cabinets d'avocat existent avec des avocats "titulaires"et des avocats" salariés" à qui on propose toujours un jour d'acheter des parts de la société et de devenir eux même titulaires. Au niveau officinal, cela génèrerait une fluidité et une sécurité du marché. Il serait plus simple d'acheter un cinquième des parts d'une officine de 5 M d'€ existante où on exerce déjà que d'acheter une officine de 1 M d'€ dont la pérennité n'est pas toujours certaine. Pour assurer tous les services de Santé Publique que l'Etat va demander à l'officine d'assurer, seules les officines avec de vastes locaux , avec les diplômes et les compétences et spécialisations requises pourront assumer. Si nous organisons nous même ces nouvelles structures performantes en ne laissant pas de confrères au bord de la route(ce que nous faisons sans vergogne actuellement), nous ne laisserons pas le champ libre aux multinationales qui proposeront tôt ou tard leurs "savoir faire" pour les créer sans nous et contre nous.Si nous savons nous construire un avenir motivant en toute indépendance, nous redonnerons envie aux jeunes de nous rejoindre.Arrêter de vous lamenter, en critiquant l'Ordre et les Syndicats qui sont des confrères qui font ce qu'ils peuvent, en restant vous même tranquillement dans vos officines en tant que salariés ou titulaires. Je vous signale que nous sommes au 21ième siècle et qu'il serait temps de sortir du train train du 20ième siècle. Ensemble, titulaires et adjoints bougez vous un peu et créez la pharmacie de demain !!

Cet article provient de Pharmechange
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