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damien-en-mer

Forum » » L'installation » » Constitution d'une sel et apport


Posté : 07-06-2009 11:49 icone du post

Bonjour Marinela.
Il va falloir qu'on prenne le temps de boire un verre, un de ces jours, car j'aime bien discuter avec toi.

Sur les points 4 et 6 et sur ta conclusion, je te suis sans réserve.
Pour le point 5, je n'ai ps non plus les chiffres, mais s'ils sont tels que tu les décris, je ne peux qu'abonder en ton sens.

Sur le point 3, plein de choses à dire.
Nous sommes d'accord sur le fait que l'accès des jeunes pharmaciens à la propriété n'est pas une priorité de ceux qui font la politique de notre profession. D'où ma démarche, car cela ne me convient pas.
Si certains ont acheté des officines à des prix délirants avec la complicité de leur banquier en font aujourd'hui les frais, ils en portent effectivement la responsabilité, même s'ils ont pu être aveuglés par le discours dominant de l'époque. Des prêts garantis par de pieux espoirs de plus-values, c'est une partie de ce qui a conduit à la crise des subprimes aux USA.
Je pense donc comme toi que, la baisse de la croissance aidant, nous devrions tendre vers des prix de cession plus raisonnables, en particulier pour les petites officines des zones peu attractives. SAUF SI des réformes comme celle des succursales sont adoptées. En effet, ces officines seront les premières à devenir des succursales. Les titulaires des environs ayant des moyens financiers plus élevés que les jeunes pharmaciens, ils pourront proposer des prix plus élevés que ce qui se fait aujourd'hui, grévant un peu plus les espoirs d'installation des nouvelles générations.
Je suis très prudent, en revanche, quand on parle d'"Etats comparables". Il y a 27 pays dans l'Union européenne, dont une quinzaine de culture occidentale ancienne, que l'on pourrait considérer comme comparables à la France. Quand on veut faire passer une réforme, on a souvent tendance à en retenir 3 ou 4 qui font différemment de nous. Il suffit alors de qualifier cette différence d'avance sur nous, et le tour est joué. Ca vaut dans tous les secteurs politiques. Je suis souvent frappé, moi qui exerce dans un lieu touristique, de constater que les étrangers des pays voisins croient, pour la plupart, avoir le système de santé le plus coûteux. Or, on nous répète à l'envi que les champions, c'est nous...

Sur le point 2, 5000 officines en trop (voire même 6000), c'est ce qui se dit. Tout dépend des critères qu'on prend pour déterminer ce trop. Si on prend comme critère une vibilité satisfaisante pour l'exploitant de l'officine, il suffit de laisser faire le marché. Nul besoin de forcer les regroupements. Si 5000 officines ne permettent plus à leur titulaire de vivre, ils ont déjà le droit au regroupement ou à la fermeture définitive.
Ceci dit, je ne pense pas, contrairement à toi, que l'ouverture des vannes de l'installation augmenterait le nombre d'officines. Regarde le cas des labos d'analyses ! On n'en voit pas à tous les coins de rue ! En revanche, je pense qu'il faut maintenir une bonne couverture géographique du territoire, par une réforme des règles d'implantation, du type, par exemple, de celle décrite en pages 2 et 3 du document suivant : http://apab.asso-web.com/uploaded/Courrier_Ordre.pdf

1. Les boulangeries sont aussi des commerces. Ce n'est pas pour autant que leur implantation est réglementée. Au cours des 30 Glorieuses, la pharmacie était déjà un commerce. Et si la boulangerie ne concerne pas la santé, les labos d'ananlyses bio et médicales la concernent, eux. OK, ce ne sont pas des commerces. Mais sur ce point, il en faudra un peu plus pour me convaincre.

Confraternellement

Damien.
http://apab.asso-web.com

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