website logo
Auteur
avatar
Marinela

Forum » » L'installation » » Constitution d'une sel et apport


Posté : 07-06-2009 10:51 icone du post

juste quelques éléments à verser au débat ( pas trop de temps aujourd'hui)

1. l'activité du pharmacien d'officine est très différente de celle d'un médecin : l'un est un commerce, l'autre un métier de service. cela induit au final qu'il faille réglementer l'installation d'une officine alors que l'installation d'un médecin n'a pas cette necessité. L'effet pervers c'est qu'on se retrouve avec des valeurs de fonds qui augmentent correlativement à l'absence de créations . Nous ne sommes plus dans les trente glorieuses et l'expansion à tout va du réseau officinal .

2. je ne crois pas qu'on revienne pour l'instant sur ce quorum pour plusieurs raisons: d'abord les médecins ongt abusé de cette liberté d'installation et il y a de grandes disparités dans le maillage national. Ils donnent donc le (mauvais) exemple sur lequel les pharmaciens titulaires s'appuient pour justifier , à contrario, le leur auprès de la tutelle. Ensuite, le réseau officinal doit se restructurer car il y a grosso modo 5000 officines en trop. Ce n'est pas en ouvrant les vannes de l'installation que l'on va régler ce problème, bien au contraire .

3. le soucis majeur de la tutelle, ce n'est pas d'assurer l'égalité des chances entre jeunes diplomés désargenttés et fils de famille. C'est de réduire le cout de la distribution du médicament en France, qui est significativement supérieure à celui de nos voisins comparables ( Allemagne, Grande-Bretagne). Alors il faut tout à lafois réduire la marge ( ca c'est une variable qu'ils maitrisent) et faire baisser le prix des fonds ( ça c'est une variable qu'ils ne maitrisent pas). Nous sommes très exactement dans la zone de contrainte ou la baisse des prix des fonds a commencé mais n'est pas encore économiquement sensible ( voir touts les débats sur le ratio prix/EBE) . Mais on y arrivera et le modèle économique se restabilisera. Il faut malheureusement quelques faillites de jeunes installés inconscients (et les banquiers qui vont avec) pour faire prendre conscience aux vendeurs papyboomers de la surestimation de leurs espérances !

4. Ce que la profession toute entière a raté, c'est l'ouverture minoritaire du capital systématique aux assistants , sous certaines conditions, dans l'esprit stock options pour permettre d'une part à certains de se constituer un premier apport, et pour d'autres de démarrer un processus d'association/cession . Il existe le dispositif de parts en industrie . Est-il seulement utilisé dans les sociétés de pharmacie pour les adjoints ?

5. tu surestimes le marché des officines "disponibles". Je suis frappé de voir parmi les nouvelles générations le nombre d'enfants de titulaires qui arrivent. C'est une statistique inconnue mais qui serait pourtant très facile de constituer. Avant l'arrivée des pharmaciens investisseurs, c'est le premier facteur de raréfaction de l'offre donc de montée des prix.

6. les propos très récents du Président de la Section A appellant à l'augmentation du numerus clausus sont proprement scandaleux car avec la raréfaction de l'offre d'achat on va assister à une augmentation du nombre des jeunes diplomés. IL est actuellement difficile de trouver un poste d'adoint engrande ville universitaire, que dire si ce NC augmente ! En fait on perennise et on amplifie le phénoméne de ces trente dernières années : d'un coté des titualires et de l'autre une population de salariés à vie ( aux conditions que l'on connait)

Donc j'incite tous les jeunes dans ton cas à prendre conscience du tableau actuel qui est très difficile et pas encourageant du tout pour rechercher les "bons" coups et s'installer dans la tranche dage 30 /35 ans sur une première officine en ayant un premier apport constitué par un lent travail de salarié dans des coins perdus ( de toute façon c'est dans la France profonde qu'on apprend le mieux le métier !) à bon coeff + Heure supp et un conjoint patient, travailleur et économe ( mais si ça existe !) . Bref le projet d'une vie pour acquérir son autonomie proffessionnelle.

POur les autres c'est la salariat ad vitam, il faut qu'ils le sachent.

dura lex sed lex

a +

Cet article provient de Pharmechange
https://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=7898&forum=16