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pharma84

Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Candidats titulaires : la statistique qui tue


Posté : 04-10-2004 11:17 icone du post

Nous sommes d'accord, pharma84 et moi que le groupement des officines en supermarché du médicament c'est pas bon pour nous.
La différence, c'est que pharma84 pense que le maintien du quotat est un garde fou, et moi pas. Et j'ai beau faire des posts de vingt kilomètres pour le démontrer, il n'est pas convaincu, bon.

oui, dans le domaine économique, la déréglementation se fait toujours sur le dos du plus faible, donc du plus petit en l'occurence. Ce n'est pas une question d'opinion. C'est "sui generis". Même José Bové le sait !

C'est tout à fait ton droit, pharma84. Seulement, dans ce statu quo, j'en vois fleurir de plus en plus ces méga officines qui écrasent tout le monde y compris dans mon île chérie : carrément un immeuble, si tu veux savoir avec les lettres pharmacies qui font 3 mètres sur deux.

En fait, l'absorption des petits par les gros n'est ni protégé par le quota et sans doute pas par la liberté d'installation. La seule différence, c'est dans ce dernier cas, le pharmacien pourra jouer la carte de la proximité, et je pense que les villageois voudront quand même faire deux pas pour se fournir en médocs quite à revenir et parfois à payer plus cher, que soixante bornes.

Mais nos positions ne sont pas si éloignées l'un de l'autre: En secteur concurrentiel, c'est la qualité du service et les prix qui font la différence. Ce qui a changé depuis une dizaine d'années, c'est que le modèle économique des petites pharmacies en secteur concurrentiel s'est effondré avec la baisse des marges, l'augmentation des gammes para et conseil. Il y a une masse critique en dessous de laquelle, ce n'est plus viable ( 1 Meuros environ). Et les progressions potentielles de 20 ou 30 % que d'aucuns font miroiter aux jeunes qui succèdent aux vieux, c'est un mirage avec la catastrophe au bout !

Donc soit on se trouve seul au village, et c'est un type d'exercice qui privilégie le service ( attention 6,5 jours de boulot par semaine quelquefois !) avec moins d'attention sur les prix; soit on se trouve en secteur concurrentiel et c'est un combat permanent sur le service et les prix. Et si tu sais pas faire, ben tu as une croissance négative ! Je ne parlerai pas du modèle économique en grande surface. Je le connais mal et il ne m'interresse pas .


Mais bon, de toute façon ce problème de déséquilibre en faveur des grandes surfaces (quels soit officinales ou pas), est à mon avis un autre problème.
Cependant, posons-nous maintenant une question qui dépasse notre propre corps... Est-ce que nos chers préparateurs n'auraient eux pas intérêts que les pharmacies grossissent, qu'il y ait plus de personnel et que les possibilités d'ascension social dans la hierarchie soit de facto possible. Je prends un exemple simple : 40 salariés, un préparateur peut diriger six apprentis et quelques BP moins expérimentés ; 3 salariés, le préparateur... il dirige ses boîtes dans le tiroir.

La vérité est entre les deux, bien sur. La moyenne est plus vers 6 salariés en ville et là il y a des possibilités de carrière pour ceux qui veulent s'en donner la peine ( entre autres de changer de crèmerie quand ça va pas) !
A méditer !

Bon, maintenant revenons une dernière fois au thème qui a surgi par ma faute, je l'avoue, dans ce sujet (il devrait être renommé d'ailleurs), concernant la libre installation.
De toute façon, ça sert à rien de polémiquer, puisque de toute manière ce sont les titulaires qui s'expriment avec les pouvoirs publics, et qui auront donc, toujours raison. Et vu le poids des adjoints, alors qu'on est majoritaire (un comble ! Là, on revient au sujet), dans les négociations, je me fais pas de bile que ça va pas changer du jours au lendemain.
Ceci dit, pharma84, j'apprécie ta bonne volonté de chercher à nous intégrer aux affaires comme on dit, en encourageant l'association. Seulement, tu nous as pas vraiment donné les méthodes (à part, il est vrai par le biais de l'encouragement fiscal) et d'autre part les moyens pour encourager les titulaires à le faire, parce que je les sens pas très chauds, tu vois.

Dans mon esprit, ce n'est pas la bonne volonté qui me guide, mais le constat que tout pharmacien, quel que soit son origine sociale, doit avoir les clés d'une installation future. En quelle sorte, je me propose de vous faire des gros plans sur certaines serrures peu ou mal exploitées. Si celà interresse certains candidats titulaires ou déja installés d'en discuter plus avant, notre Manager peut mettre en place un forum consacré aux aspects techniques, financiers, juridiques de l'installation.

Quand à encourager les titulaires à s'associer, il n'y a qu'une seule méthode : leur donner ENVIE !
L'incitation fiscale, c'est comme le cadeau du tonton au mariage; c'est pas celà qui nous a fait choisir la mariée !



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